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"La démocratie est en danger !" Ainsi parlait - à tort et à travers - Bruno Le Maire
©LUDOVIC MARIN / AFP

Aux armes, macroniens !

On pourrait penser qu'il a pété un câble. Mais non, il est juste très, très fatigué.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le ministre de l'Economie et des Finances a une façon bien à lui de chanter la Marseillaise. "Aux armes, députés LREM... Entendez-vous mugir ces féroces soldats de la gauche et de la droite... qui viennent dans nos campagnes égorger Emmanuel Macron et ses fidèles..."
Pour sonner ainsi le tocsin, Bruno Le Maire doit avoir une raison impérieuse. La voici : le référendum d'initiative partagée initié par des parlementaires de droite et de gauche pour empêcher la privatisation d'Aéroports de Paris. 
Le ministre a jugé la menace suffisament grande pour annoncer qu'elle "menaçait la démocratie représentative" et qu'elle "faisait le lit du populisme". L'expression "lutter contre le populisme" représente l'alpha et l'oméga de la doxa macronienne. La première phrase que prononce le macronien de base à son réveil c'est "je vais lutter contre le populisme".
Et le soir, éreinté par une journée de combats acharnés, il fixe amoureusement le portrait de Macron qui orne sa chambre à coucher et dit : "j'ai lutté contre le populisme". "Populisme" est symplement un cache sexe pour des expressions interdites. Impossible d'utiliser les vocables fasciste et nazi. Le risque d'un procès en diffamation serait trop grand. Pour en sortir avec une issue heureuse, une seule solution. Décréter que Mussolini et Hitler étaient des populistes ! L'idée est de moi. Génial non ?
Venons en maintenant au danger que représenterait le Référendum d'Initiative partagée pour la démocratie. Bruno Le Maire est, comme nous l'avons dit, très très fatigué. Il passe des nuits sans sommeil à éplucher les comptes de la nation pour voir comment il pourrait nous taxer un peu plus. 
C'est pourquoi, épuisé par son dévouement au bien commun, il n'a eu ni le temps ni la force d'écrire la Constitution. Or, le référendum d'initiative partagée,y figure en bonne place. On peut donc en déduire que, selon le Ministre de l'Economie et des Finances, notre Constitution est anti-démocratique ! Qu'attend-il pour demander au Président de la République d'organiser un référendum pour demander de la modifier ?

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