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Exposition "Un rêve d’Italie, la collection du Marquis Campana" au musée du Louvre : flair, audace et éclectisme
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Atlanti-Culture

Marie Wimez pour Culture-Tops

Marie Wimez pour Culture-Tops

Marie Wimez est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.). Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam, journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Shows.

Voir la bio »

EXPOSITION
Un rêve d’Italie : la collection du Marquis Campana

INFORMATIONS

Musée du Louvre

ATTENTION: dernier jour, le 28 février. 

Hall Napoléon

Rue de Rivoli       75001 PARIS

tel: 01 40 20 55 50 (achat de billets)/01 40 20 55 (informations)
www.musee-louvre.fr

RECOMMANDATION

          BON

THEME

Cette exposition, organisée par le musée du Louvre, en association avec le musée d’état de  l’Ermitage, constitue une surprenante   promenade artistique dans le temps, qui montre tant la diversité que la richesse du patrimoine italien et qui raconte aussi  l’histoire d’un insatiable collectionneur au charisme exceptionnel, le marquis de Campana. Cette collection privée aura une grande influence sur la culture artistique européenne. 

POINTS FORTS

  • pour la première fois, depuis la dispersion de cette collection en 1861,  cette exposition présente plus de 500 œuvres dont de nombreux chefs d’œuvres : le « sarcophage des Epoux » (vers 520-510 avant J.C) ou « la bataille de San Romano » de Paolo Uccello (1438)  ou « la vierge et l’enfant » de Botticelli (vers1467-1470) ou encore « la croix peinte»  de Giotto (vers1315-1320).  
  • la présentation en 12 classes, huit classes antiques et quatre classes modernes est celle de Giampieto Campana. Elle livre une image complète de sa collection. Terres cuites, céramiques, marbres, peintures, bijoux, bronzes, sculptures, majoliques (faïences riches de reflets métallescents rouges et dorés).
  • les bijoux, comme « le collier  pendentif en forme de tête d’Achéloos » (vers 480 avant J.C). L’orfèvrerie s’est beaucoup inspirée de la collection Campana, très originale pour l’époque. De même, les verres étrusques et romains vus dans l’exposition sont précurseurs des productions de Murano.
  • la manière dont il a constitué cet ensemble d’œuvres est dévoilée : les fouilles, le marché de l’art, le réseau des collectionneurs et des institutions scientifiques. Impressionnant ! 
  • le goût pour les objets modestes du quotidien, souvent négligés par les collectionneurs de l’époque, témoigne de sa curiosité insatiable.
  • les terres cuites émaillées de la famille des Della Robia (XVe et XVIe) sont très belles, pour la plupart.

POINTS FAIBLES

  • l’intitulé de la classe 6 - « peintures étrusques, grecques et romaines »- est exagéré. Il s’agit surtout de décors.
  • la salle réunissant les œuvres des artistes inspirés par Donatello est beaucoup moins intéressante que les autres.
  • pourquoi avoir exposé également une partie de la collection Ottavio Gigli, qui a connu le même sort que celle de Campana ?

EN DEUX MOTS

Si tout cela vous intéresse, dépêchez-vous, cette curieuse exposition ferme ses portes dans quelques jours. Et la galerie Campana n’est pas prête de rouvrir….. Puisque cette exposition sera présentée à l’Ermitage, à St Pétersbourg, du 19 juillet au 20 octobre . Et à Rome, au Capitole, de mars à juin.

LE COLLECTIONNEUR

Giampietro Campana, 1808-1880, est directeur du Mont de Piété, à la suite de son père et son grand père. Il s’agit d’une institution financière des Etats pontificaux. Il connaît bien tant l’administration pontificale que la haute société romaine. En 1851, il se marie avec Emily Rowles, anglaise, très introduite auprès de l’élite des grandes capitales européennes. 

Amoureux du Beau, doté d’une curiosité insatiable, le marquis Campana a constitué sa collection entre les années 1820 et 1850. Elle se caractérise tant par sa diversité que par sa richesse. Elle veut donner une image du patrimoine italien dans le contexte du Risorgimento. Cela renvoie au titre de l’exposition: le rêve de Campana et des Italiens autour de l’unité du pays  à travers l’art. Il multiplie les fouilles dans le Latium et les cités étrusques en l’absence de véritables contrôles. 

A la suite de  malversations, sa collection (plus de 12000pièces !) sera vendue entre 1857 et 1861 par l’Etat Pontifical, en Angleterre, en Russie et en France. Grâce au fidèle soutien de Napoléon III qui le sauvera de la mort, le reste de la collection sera partagée entre le musée du Louvre et les musées de province (principalement Avignon et Rouen). 

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