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L’avènement du vrai « Nouveau monde »
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Bilan 2018

On nous avait promis le nouveau monde pour 2017, et il n'est pas venu. Et ironie de l'histoire, il a surgit l'année suivante.

Eric Deschavanne

Eric Deschavanne

Eric Deschavanne est professeur de philosophie.

A 48 ans, il est actuellement membre du Conseil d’analyse de la société et chargé de cours à l’université Paris IV et a récemment publié Le deuxième
humanisme – Introduction à la pensée de Luc Ferry
(Germina, 2010). Il est également l’auteur, avec Pierre-Henri Tavoillot, de Philosophie des âges de la vie (Grasset, 2007).

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Au printemps 2017, Emmanuel Macron et ses « Marcheurs » prétendaient incarner le « Nouveau monde » politique. L’élection par « effraction » d’un président jeune non issu des partis politiques traditionnels et le renouvellement aux trois quarts de l’Assemblée nationale devaient conforter ce sentiment de table rase du passé. La « révolution » macroniste semblait en marche, saluée par la presse internationale. Tout souriait alors au président-séducteur. L’espoir d’assister à l’un de ces moments de redressement national dont la France a le secret gagnait les sceptiques. Les plus optimistes rêvaient de réforme de l’Europe, cette Europe dont Emmanuel Macron avait pour vocation de devenir le leader.

Las ! Comme d’habitude et comme il était prévisible, l’euphorie fut rapidement dissipée. 2018 fut « l’annus horribilis » d’Emmanuel Macron, administrant définitivement la preuve que le « dégagisme » n’est rien d’autre que le nouveau régime de l’illusion démocratique après la fin des idéologies. A peine portés au pouvoir, les nouveaux élus, issus de la société civile et farouches partisans de la « moralisation de la vie politique » sont apparus, à l’occasion notamment de « l’affaire Benalla », comme l’incarnation de l’establishment corrompu. En vérité, le triomphe et l’effondrement soudains d’Emmanuel Macron constituent bien des symptômes de l’avènement d’un nouveau monde, mais pas au sens d’un renouvellement magique de la vie politique. Le « nouveau » selon Macron n’était du reste que le « nouveau » selon l’Ancien monde : la promesse de régénération de la vie politique par plus de parité, de diversité, de moralisation de la vie politique, de réformes constitutionnelles démagogiques, de « triangulation », de peoplelisation n’était déjà plus vraiment crédible qu’aux yeux des imbéciles (certes encore nombreux) au moment de son élection.

Pour saisir les inflexions politiques significatives de cette année 2018, il faut à mon sens procéder à une mise en perspective à l’aide des grandes théories du sens de l’histoire moderne. La transformation historique des sociétés modernes, quoique rapide, ne s’opère pas en une année, mais chaque année apporte son lot d’événements susceptibles d’illustrer l’orientation et la signification de ce changement qui s’inscrit dans une continuité et dont les deux moteurs, la dynamique du capitalisme et l’individualisme démocratique, ont été dévoilés au début de XIXe siècle par Karl Marx et Alexis de Tocqueville. 

Ainsi, par exemple, le mouvement social des gilets jaunes, en dépit de son caractère historiquement inédit, se prête aisément à une lecture marxiste et/ou tocquevillienne. Du côté de la lecture marxiste (non orthodoxe, bien entendu), ce mouvement apparaît comme une conséquence de la métropolisation de l’économie, laquelle génère un clivage de classe d’un nouveau type, un clivage à la fois territorial, économique et culturel. En gros, 25 millions de Français vivent dans les grandes métropoles où se concentrent les ressources privées et publiques, et où s’opère la création de richesse ; pour eux, l’optimisme demeure possible, entretenu par la réussite ou par l’espoir de réussir, tandis que les 40 millions de Français de la France périphérique éprouvent de plus en plus souvent un sentiment de relégation, de stagnation, voire de déclin.

On peut cependant voir dans le mouvement des gilets jaunes l’expression d’une vie démocratique dans laquelle les individus n’ont plus besoin de médiations pour exprimer leurs jugements sur toutes choses ou pour mettre en œuvre des actions politiques protestataires et solidaires. Les organisations politiques et syndicales, l’ensemble des maîtres de la parole publique sont court-circuités, tandis que les médias classiques sont contraints de suivre l’expression libre et spontanée des réseaux sociaux, en filtrant a minima pour tenter d’éviter les dérapages et l’excès de délire populiste. Cette lecture de l’événement est tocquevillienne dans la mesure où elle fait de l’égalité des conditions, et de l’individualisme qui en est la conséquence (la déclaration de souveraineté de l’individu à l’égard de toute forme d’autorité morale ou intellectuelle), le moteur du changement culturel qui met en crise la représentation politique.

La crise des gilets jaunes conduit à interpréter plus correctement les élections de 2017. L’événement politique fut alors moins la victoire d’Emmanuel Macron, lequel a bénéficié de circonstances favorables, que l’effondrement du parti socialiste. Les deux forces politiques issues du congrès de Tour de 1920, et dont la matrice était la question sociale consubstantielle à la deuxième révolution industrielle (la question ouvrière), sont aujourd’hui réduites à l’état de miettes. Mélenchon joue le rôle de ramasse-miettes ; son lyrisme offre un beau chant du cygne à une rhétorique de la contestation sociale propre à « l’Ancien monde ». Le mouvement des gilets jaunes, transcatégoriel et transpolitique, n’a pas pris pour cible le patronat mais le pouvoir. Fruit d’une atomisation économique et sociale qui place les individus dans la dépendance vis-à-vis l’Etat, il exprime à l’égard de celui-ci une plainte ambivalente, dénonçant à la fois l’excès de pression fiscale et l’insuffisance de protection.  

La géographie des gilets jaunes, même si les deux phénomènes ne se recoupent pas entièrement, se rapproche de celle du vote FN. L’inquiétude sociale se traduit par un appel à la solidarité nationale mais aussi par une inquiétude à l’égard des effets délétères de l’immigration sur l’éducation, l’Etat providence et la cohésion culturelle. La question sociale peut certes être distinguée analytiquement de la question identitaire, les deux participent néanmoins à l’évidence de la reconfiguration politique des démocraties occidentales. Ce n’est pas Bernie Sanders mais bien Donald Trump qui a raflé la mise aux Etats-Unis. Les élections italiennes de mars dernier témoignent du fait que la démagogie sociale a de beaux jours devant elle pour peu qu’elle puisse être associée au refus de l’immigration. La France n’est pas épargnée par cette tendance, comme en atteste l’attitude de l’opinion française à l’égard de la question de l’accueil de l’Aquarius. Le « droit-de-l’hommisme », c’est-à-dire l’internationalisme humanitaire, est en déclin. Ce qui ne veut pas dire qu’on assiste à une transformation des valeurs : simplement, le besoin de solidarité et de fraternité dans l’égalité se concentre aujourd’hui plus prosaïquement sur la communauté nationale. 

Le terme « extrême-droite » n’est pas adéquat pour désigner cette émergence d’un populisme protectionniste. On n’a pas vu, à l’occasion de la commémoration de la Grande Guerre, s’exprimer une nostalgie du nationalisme d’antan, qui sacrifiait les individus et les familles sur l’autel de la Patrie ; il n’y a pas eu d’appel du pays visant à réhabiliter la mémoire du « héros de Verdun », occultée par celle de la collaboration, irréversiblement associée au génocide nazi des Juifs d’Europe. Le récit national est plus que jamais humanitaire et victimaire : on a honoré la mémoire des malheureux soldats, toutes nationalités confondues, victimes des horreurs de la guerre, pas l’héroïsme des combattants morts pour sauver la Patrie. En Europe comme aux Etats-Unis, le populisme du « Nous d’abord » est un égoïsme national non agressif, animé par la passion démocratique du bien-être. Fondé sur la défense la défense des acquis sociaux et culturels, « du niveau de vie et du style de vie », il est tendanciellement isolationniste et pacifique.

Une analyse électorale « marxisante », en termes de classes sociales a permis de caractériser la « nouveauté » incarnée par Emmanuel Macron : en incarnant la synthèse du libéralisme économique et du libéralisme culturel, il est parvenu à rassembler les bourgeoisies de droite et de gauche. Son élection a ainsi accouché d’un « Nouveau monde » politique au sein duquel le clivage entre le « bloc bourgeois » et le bloc populaire » (pour reprendre la terminologie de Jérôme Sainte-Marie), en phase avec la nouvelle question sociale, se substituait au vieux clivage droite-gauche qui vit longtemps s’affronter des alliances de classes (bourgeois-ouvriers et employés d’un côté, bourgeois-paysans, petits commerçants et artisans de l’autre) exprimant et transcendant à la fois la lutte des classes. Un peu partout désormais se font face un peuple sans élite (politique et intellectuelle) et une élite sans peuple, là où les institutions de naguère (Eglise, partis, syndicats, associations) fédéraient toutes les couches de la société. 

Dépendant d’une base électorale étroite, pour l’essentiel des urbains éduqués et bien intégrés, la tentation tactique d’Emmanuel Macron est donc nécessairement de jouer sur la diabolisation du populisme, dont la diversité d’expression rend l’accès au pouvoir difficile dans le système français (à l’inverse de ce qu’on voit en Italie, où le gouvernement a pu échoir à une coalition disparate entre le MS5 et la Lega de Salvini). La révolte des gilets jaunes témoigne toutefois du coût élevé de ce dispositif : le pays est devenu ingouvernable. La fragmentation politique grâce à laquelle Macron a pu accéder au pouvoir et grâce à laquelle il pourra peut-être s’y maintenir fragilise terriblement sa position : il avait potentiellement, dès son élection, les trois quarts de l’opinion contre lui ; ses erreurs et les premières difficultés ont permis d’actualiser ce potentiel en un temps record. 

Comment concilier les deux France, celle pour qui la nouvelle économie est une source d’opportunités et celle qui subit les conséquences de la désindustrialisation ou de la désertion rurale, celle qui croit en l’avenir de ses enfants et celle qui n’y croit plus, celle qui redoute la fin du mois et celle qui a peur de la fin du monde, celle qui dépend de la voiture et celle qui n’en dépend pas, celle qui croit à l’Europe et celle qui n’y croit plus, celle qui mise sur une politique économique de l’offre et celle qui cherche son salut dans une politique de la relance par l’augmentation du pouvoir d’achat et de la consommation, celle qui veut se protéger des effets sociaux et culturels de l’immigration et celle qui en est de fait protégée par le mur invisible que représente le prix de l’immobilier ? Il apparaît clairement aujourd’hui que l’élection d’Emmanuel Macron fut davantage le symptôme du fossé qui s’est creusé qu’une opportunité de combler celui-ci. La tâche semble donc insurmontable.

Elle l’est d’autant plus que la désaffiliation politique induite par les progrès de l’individualisme achève de détruire l’ancien système des partis, un système que la constitution gaullienne et sa logique bipolaire avait pourtant jusque là davantage contribué à consolider qu’à éroder. Le « dégagisme » a consacré la mort des vieux partis sans les remplacer : le « Nouveau monde » est à cet égard l’ère du vide politique. France Insoumise, le gardien du musée des idéaux révolutionnaires et des unions de la gauche disparus, est de son propre aveu un mouvement « gazeux » ; sa cohésion, toute provisoire, ne tient qu’à la magie du verbe mélenchonien et à une stratégie protestataire permettant d’agréger les mécontents qui ne veulent pas du RN. LaREM, qui a fait brièvement illusion en 2017, n’existe déjà plus. Ses 400 000 adhérents revendiqués sont purement virtuels, pour ne pas dire fictifs. Ils ne sont nulle part sur le terrain et n’ont pas été en mesure d’organiser l’ombre d’un début de contre-manifestation lors du mouvement des gilets jaunes. Durant toute l’année 2018 les journaux se sont fait l’écho des déceptions et des désertions dans les rangs des Marcheurs, de plus en plus clairsemés. Emmanuel Macron, plus soucieux d’étouffer la moindre voix discordante que de bâtir une nouvelle structure susceptible de lui servir de relais sur le terrain, n’a rien fait  pour faire exister son parti, lequel a vocation à disparaître lorsqu’il sortira de scène.

L’individualisme se manifeste par le désir de chacun de faire valoir son jugement. La demande de participation est une demande de souveraineté individuelle, pas de souveraineté collective. Il ne faut pas se méprendre sur le sens de l’appétence, réelle ou feinte, pour la démocratie participative, commune aux Marcheurs de Macron et aux gilets jaunes extrémistes qui revendiquent aujourd’hui le RIC. La participation « citoyenne » est tout le contraire du civisme : l’objectif affiché n’est pas de se plier à une discipline collective en vue de satisfaire l’intérêt général mais de pouvoir à tout moment faire valoir son point de vue et son intérêt particuliers en vue de l’imposer à tous les autres. Autant dire que la déception est inscrite au programme de cet idéal participatif. Celui-ci ne constitue pas un remède à la crise de la représentation, qu’il contribue au contraire à alimenter. La démocratie participative, c’est la vetocratie, le procès permanent des gouvernants, le droit du peuple à l’irresponsabilité illimitée. Elle converge avec le populisme vers l’antipolitique : ceux qui veulent participer, débattre, dire leur mot, et ceux qui protestent, expriment leur colère, veulent renverser la table ont en commun l’incapacité d’adhérer à un projet politique cohérent.

L’année s’achève à cet égard en fanfare, par une énorme farce  citoyenne : la pétition « L’Affaire du siècle », signée par près de deux millions de personnes, appelant à intenter un procès à l’Etat français pour mieux lutter contre le réchauffement climatique. Il peut être à cette occasion intéressant d’observer que le dernier grand projet initié par l'État contribuant réellement à la baisse des émissions françaises de CO2, à savoir la décision de produire de l’énergie nucléaire, remonte aux années Pompidou et Giscard… en un temps où le gouvernement pouvait définir des priorités sans être contraint en permanence de céder aux foucades de l’opinion et aux modes médiatiques. La pétition « L’Affaire du siècle » est l’illustration paradoxale, puisqu’elle prétend se fonder sur le souci du long terme, du sacrifice par l’opinion présente des enjeux du long terme, dont la prise en considération exige précisément comme moyen nécessaire l’autorité de l’Etat.

La « crise de la représentation » tient à l’effondrement de « l’Ancien monde » des partis de gouvernement, attaqués soit par des mouvements protestataires qui agrègent les mécontents, lorsque ceux-ci ne se réfugient pas simplement dans l’abstention, soit par des mouvements qui substituent l’idéal participatif à l’idéologie, soit bien entendu par un mixte des deux. Il existe à cet égard une affinité profonde entre le mouvement En Marche !, les gilets jaunes, ou encore le MS5 italien : ces mouvements collectifs n’ont pu coaguler qu’en étant attrape-tout, en cultivant la vacuité idéologique afin de pouvoir dépasser les clivages politiques traditionnels et de flatter toutes les attentes. Ils entretiennent de manière plus ou moins consciente la confusion entre la demande de verticalité (le peuple veut être gouverné) et la demande  d’horizontalité (l’individu ne veut plus qu’on décide à sa place).

Les anciens partis incarnaient des visions du monde ancrées dans l’histoire (le socialisme dans toutes ses variantes à gauche, la démocratie chrétienne, le gaullisme et le libéralisme à droite). Le choix des électeurs était structuré a priori par cette offre idéologique ainsi que par une affiliation familiale et sociale à laquelle on ne pouvait échapper qu’au prix d’une conversion douloureuse. L’autorité de celui qui prenait les commandes d’un parti, adossée à l’histoire et à l’idéologie de ce parti, n’était guère contestée par les électeurs. Les citoyens se sont émancipés de cette affiliation traditionnelle pour le meilleur et pour le pire, par l’abstention, le nomadisme électoral, les réseaux sociaux, le désir de participation, l’investissement de nouveaux moyens d’expression et d’action. Les grandes idéologies ont cessé d’être structurantes. Elles se sont dissoutes, soit dans la complexité des expertises du réel, soit dans le choc des victimisations et des indignations morales, soit encore dans le consumérisme électoral qui exige des élus qu’ils répondent immédiatement aux peurs, aux intérêts et aux affects du moment. L’intérêt conjoncturel l’emporte toujours sur la logique de l’idée ou du projet. La palinodie de Marine Le Pen entre les deux tours de l’élection présidentielle en a fourni l’illustration : le dernier parti souverainiste a renoncé au souverainisme, vaincu par la peur de la sortie de l’euro.

Les politiques réputés les plus « modernes », tels Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, sont ceux qui ont compris que l’autorité repose désormais sur du vide qui paraît ne pouvoir être rempli que par la communication médiatique. Ils ont joué toutes les cartes possibles (la représentation-miroir, la fréquentation des people aimés et admirés, la mise en scène de la spontanéité, de l’expression directe, de la proximité et de l’autorité), en vain… L’autorité fondée exclusivement sur la conquête médiatique de l’opinion à travers une relation avec le peuple qui se veut « directe » est nécessairement friable et éphémère. Nos présidents ne parviennent plus à incarner un projet dans l’exercice du pouvoir, ce qui est peut-être devenu impossible mais qui constitue pourtant l’unique moyen d’acquérir une autorité politique authentique. 

Face au mouvement des gilets jaunes, Emmanuel Macron a affiché sa volonté de « maintenir le cap ». Pour que le propos fût crédible, encore aurait-il fallu qu’il y eût un cap clair et compréhensible par tous. Il s’était présenté comme « le candidat du travail » et ses premières réformes allaient dans ce sens. Les gilets jaunes réclamaient le droit de vivre décemment de leur travail. La taxation des carburants, dans un contexte où la voiture est indispensable et représente une dépense contrainte, est vécue comme une taxation de la vie quotidienne et du travail. Le président aurait donc pu sans contradiction répondre à l’attente populaire si la libération du travail et la création de richesse par le travail avaient réellement constitué à ses propres yeux la priorité de son mandat. Il aurait pu rappeler les contraintes, trouver là l’occasion de poser le problème de la réduction des dépenses publiques. Son discours du 27 novembre sur la transition écologique fut absolument calamiteux. Pensant afficher sa détermination à maintenir un cap, il dévoila son incapacité à fixer une priorité, voire sa propension, en s’auto-proclamant président de l’humanité et des générations futures, à renverser de manière aberrante l’ordre des choses et des priorités. 

En cette fin d’année 2018, le président Macron incarne bien le Nouveau monde : un monde qui ne sait plus où il va, ni comment y aller, au sein duquel ni le peuple ni les gouvernants ne semblent plus comprendre ce que gouverner veut dire.

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