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Vers le clash final ? Emmanuel Macron ou trois ans de stratégie du “moi ou le chaos”
©PETER PARKS / POOL / AFP

Après moi le déluge

Depuis la campagne présidentielle où face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron s'érigeait en rempart jusqu'à ses récentes prises de décisions contre son propre gouvernement, le Président s'est positionné toujours comme une alternative à la déréliction ou l'explosion du pays.

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud est professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble depuis 1999. Il est spécialiste à la fois de la vie politique italienne, et de la vie politique européenne, en particulier sous l’angle des partis.

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Yves Michaud

Yves Michaud

Yves Michaud est philosophe. Reconnu pour ses travaux sur la philosophie politique (il est spécialiste de Hume et de Locke) et sur l’art (il a signé de nombreux ouvrages d’esthétique et a dirigé l’École des beaux-arts), il donne des conférences dans le monde entier… quand il n’est pas à Ibiza. Depuis trente ans, il passe en effet plusieurs mois par an sur cette île où il a écrit la totalité de ses livres. Il est l'auteur de La violence, PUF, coll. Que sais-je. La 8ème édition mise à jour vient tout juste de sortir.

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Atlantico : Comment, chronologiquement, Emmanuel Macron s'est-il enfermé dans une stratégie du "Moi ou le Chaos", aussi bien pendant la campagne électorale, en s'affichant comme le recours du "cercle de la raison" après le quinquennat de François Hollande, puis dans son opposition au Rassemblement national lors de l'élection, dans l'exercice de ses fonctions jusqu'à ses derniers jours ou cette approche semble avoir atteint son paroxysme ? 

Christophe Bouillaud : Pendant la campagne électorale du premier tour de 2016-2017, il s’est certes affiché comme le candidat capable d’éviter une nouvelle alternance, ordinaire, entre la gauche et la droite, au nom effectivement d’un au-delà plus  rationnel de cette opposition présentée comme stérile entre deux vieilles visions idéologiques. Mais ce qui a beaucoup joué dans son succès du premier tour, en dehors de l’écroulement de la candidature Fillon sous le poids des scandales, est alors surtout sa capacité à attirer des électeurs plutôt de gauche souhaitant éviter un second tour Fillon/Le Pen. Si j’ose dire sa stratégie « Moi ou le chaos » est alors plutôt « Moi ou le duel des deux droites ».

En fait, c’est bien sûr seulement au moment du second tour de l’élection présidentielle de 2017 qu’il a pu s’afficher comme le recours républicain. Il a été bien aidé en cela par tout le monde, d’une part par une Marine Le Pen qui rate son débat avec lui et qui le fait apparaître par contraste comme un professionnel compétent de la chose publique, et, d’autre part, par tous ses concurrents défaits et leurs partis respectifs qui appellent sans réserve à voter pour lui, à deux exceptions près tout de même : Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélenchon.  Le premier se rallie à  Marine Le Pen pour le second tour, lui donnant l’appui pour la première fois d’un héritier autoproclamé du gaullisme. Le second, Jean-Luc Mélenchon a pour le moins quelques difficultés à appeler à voter pour Emmanuel Macron au second tour. Le vote interne à la France insoumise est de fait très divisé. Les éditorialistes des grands médias ont glosé à l’envi sur l’égo surdimensionné de notre « Chavez français ». Ils ont peut-être manqué le fait qu’Emmanuel Macron allait être élu par défaut, alors même qu’il n’avait peut-être pas la même épaisseur républicaine qu’un Chirac dans la même situation. 

Une fois Emmanuel Macron élu et les élections législatives facilement remportées, toujours sur une ligne centriste, toutes les décisions de son gouvernement et de sa majorité parlementaire vont cependant aller dans un seul sens, celui d’un approfondissement et d’une accélération des réformes néo-libérales que la France connaît depuis le mitan des années 1970.  Ce n’est pas une surprise que le patron de Free, Xavier Niel, se soit déclaré très satisfait de ce qui a été fait depuis 18 mois. Tous ces choix sont justifiés publiquement au nom de la « rationalité économique », ou parfois simplement présenté comme du « pragmatisme ». Là pour le coup, c’est une illustration de cette idée du « cercle de la raison ». Notons cependant que cette  « raison » reste exclusivement économique, et encore restreinte à une certaine vision de l’économie. Ce n’est pas un hasard si ces derniers jours on a vu ressortir l’économiste Philippe Aghion, l’un des inspirateurs du macronisme, pour essayer de sauver le projet économique néo-libéral porté politiquement par Emmanuel Macron. Cette vision néo-libérale, obsédée par les « réformes » et l’ « innovation », ne s’embarrasse pas trop de sentimentalisme en continuant à modifier un à un  tous les paramètres de la vie quotidienne des Français, mais, surtout, elle ignore sciemment tous les éléments empiriques qui sont par ailleurs disponibles sur l’efficacité des politiques publiques. A quoi sert d’ailleurs d’avoir de telles recherches ? Par exemple, le CICE,  qui n’est au fond qu’une nouvelle baisse de charges sociales sur les salaires de moins de 2,5 fois le SMIC, est évalué par divers instances liées  à la recherche publique la plus sérieuse comme une mesure coûteuse qui ne crée pas  vraiment beaucoup d’emplois, or, à cela ne tienne, le gouvernement le pérennise à partir de 2019.  Tout cela aurait été bel et bon si, au moins, toutes ces réformes avaient donné l’impression d’améliorer vraiment le quotidien. 

Enfin, il faut bien constater que l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron ne semble pas avoir été des plus collectifs. Après avoir viré François Bayrou et ses proches dès 2017, il a réussi à dégouter tout de même après un peu plus d’un an de pouvoir deux personnes aussi différentes par ailleurs que Gérard Collomb, le « baron » socialiste par excellence, et Nicolas Hulot, un « écolo-spontex » pas bien dangereux tout de même, mais un peu sincère parfois. A la fin, après avoir mis dehors ou avoir enregistré la défection de tous les personnes ayant un minimum de poids politique, et avoir en quelque sorte assumé toutes les décisions prises, en tout cas les plus importantes, il se retrouve sans « fusible » aucun. Dans cette crise, il n’y a personne qui va dans la rue pour crier « Philippe Démission ! » ou « Castaner Démission ! »,  ou même « Le Maire démission ! » ou « Darmanin démission ! ». Je ne suis pas le premier et je ne serai pas le dernier à le faire remarquer : toute l’hostilité de la rue est concentrée contre la personne même d’Emmanuel Macron. Les récentes images du Puy-en-Velay sont assez saisissantes de ce point de vue. 

Yves Michaud : L'enfermement me paraît remonter à l'erreur de Macron lors du second tour – une erreur qui n'est pas entièrement de sa faute. Macron s'est en effet retrouvé à jouer la séquence Chirac 2002, quand ce dernier s'était retrouvé face à Jean-Marie Le Pen. En 2002, Chirac avait empoché cyniquement la victoire, sans prendre la mesure du phénomène populiste et, pire, sans profiter de son score « africain » pour faire un gouvernement d'union nationale qui aurait pu débloquer bien des problèmes français. Ce fut « business as usual », c'est-à-dire : immobilisme pour tout le monde. En 2017, Macron qui avait prévu et joué l'effondrement des partis traditionnels n'eut pas un score africain mais fit comme si. J'ajoute que le comportement outrancier et ridicule de Marine Le Pen lors du débat avec lui avant second tour dissimula une fois encore les enjeux véritables de la poussée populiste. Rappelons aussi à ce propos que Mélenchon espéra jusqu'au bout être le second finaliste – ce qui confirme qu'on était bel et bien en présence d'une forte poussée populiste, qu'elle fût de droite ou de gauche. 

Sarkozy en 2007 et Hollande en 2012 avaient échappé à ce cas de figure, ce qui avait contribué une fois encore à faire disparaître le problème, comme dans un numéro d'illusionniste. Bref, Macron s'est retrouvé triomphant mais en fait il était « mal élu ». Il n'a pas mesuré l'importance et les raisons de la vague populiste. Il lui a opposé réforme, Europe, modernisation, start-ups, écologie. Or c'est à cette vague populiste qu'il est maintenant confronté. De manière générale, aussi bien l'histoire politique française récente que la diabolisation du FN ont empêché de prendre cette menace au sérieux- ou plutôt on en a fait une menace diabolisée alors qu'il s'agissait et s'agit toujours d'un vrai problème de société, celui de la classe moyenne paupérisée, avec des gens qui ont des revendications fortes et justifiées. Comme le disait Philippe Fabry dans vos colonnes hier, « on a mis, durant trente ans, un couvercle sur la marmite électorale de la droite populiste, ce qui a nécessairement eu un effet de faussement de l’évolution du pays ». J'enlèverais juste « la droite » car le populisme ne connaît ni droite ni gauche.

Si on ajoute que de par ses origines sociales, en raisons de sa formation et de sa carrière Macron est coupé du peuple et a une vision technocratique « d'en haut », on a tous les éléments du drame. 
Comme l'élection présidentielle surprenante avait soulevé l'espoir d'un « gouverner autrement », Macron a pu avoir l'illusion qu'il avait le champ libre et une carte blanche pour des réformes dont tout le monde reconnaît (sans trop le dire) qu'elles sont nécessaires. Effectivement, ça a paru au début « rentrer comme dans du beurre » : suppression de l'ISF au profit d'un IFI qui est loin d'être indolore, libéralisation du code du travail, Parcoursup, et reprise en main de l’Éducation nationale, réforme de la SNCF. Cela fait penser à la fameuse formule de Kant sur la colombe qui volant légère dans l'air se met à rêver qu'elle volerait encore plus facilement dans le vide...

Sauf que 1) Macron n'avait pas et n'a toujours pas de parti solide pour faire le lien avec les gens, 2) il n'a pas de conseillers compétents dans le genre vieux briscards : Collomb est parti, Bayrou est peu fiable et usé, Delevoye et Ferrand pas solides, 3) il a la tendance à l'hubris des gens intelligents à qui tout réussit, 4) il est entouré de proches trop jeunes, peu compétents et plutôt arrogants (Emelien, Griveaux, Castaner, Ndiaye, Guerini). Et du coup Jupiter se retrouve face au peuple, sans corps intermédiaires et commence  à avoir une peur bleue de la révolution. Le fait est que les révolutions arrivent quand les systèmes politiques ne peuvent plus absorber la contestation dans leurs formes établies : en 1789, on convoque des États généraux et ça se transforme en Constituante...

Du point de vue de son approche des instituions, de la verticalité à la concentration du pouvoir, comment cette stratégie s'est-elle matérialisée ? 

Yves Michaud : La situation que Macron a trouvée, sa victoire facile à la Bonaparte au pont d'Arcole, son programme de réformes qu'il n'a jamais dissimulé et les institutions de la Vème république, tout faisait pencher pour un régime présidentiel assumé. 

Sauf que Macron, tel le mauvais patron de Wittgenstein, veut faire le travail de ses employés. D'où la légende complaisamment colportée : des nuits de 4h, des SMS aux ministres à 3h du matin, un programme délirant de voyages partout sur la planète pour montrer la nouvelle France, des équipes surmenées, un gouvernement start up, etc. Or un régime présidentiel, que Sarkozy ne fut pas plus capable de mettre en place, requiert tout autre chose que cette frénésie : un président jupitérien sachant s'entourant de ministres poids lourds dans le genre Blanquer ou Buzin ou Pénicaud et leur laissant une large autonomie. Dans le système politique américain, le président laisse ses poids lourds faire leur métier, lui fait le show (en ces sens Trump et Obama ne sont pas si différents!). Résultat : Macron s'est à répétition exposé sur tous les problèmes. Comme en plus il a multiplié les déplacements de terrain avec des rencontres où il argumentait sans aucune prudence avec tout un chacun, il se retrouve prendre toute l'impopularité et redécouvre in extremis que le premier ministre est un fusible possible – mais probablement quand le fusible est déjà en train de fondre. 

Ajoutons que de manière totalement inexplicable, Macron tout en se posant en Jupiter, n'a jamais consenti à organiser une communication jupitérienne, avec des conférences de presse gaulliennes dotées d'un cérémonial impressionnant. Résultat : on a perdu le fil des réformes et le projet global, est devenu illisible. La situation actuelle correspond à cette succession d'erreurs inexplicables de la part de quelqu'un réputé intelligent.

Christophe Bouillaud : En dehors du fait qu’il a profité d’une affaire mineure pour se débarrasser de la présence de François Bayrou au gouvernement, je crois que le plus frappant a tout de même été les « éléments de langage ». Tout le monde, y compris sans doute le grand public au sens le plus large, a pu se rendre compte que les ministres et députés du « macronisme » se contentaient de relayer les mots d’ordre du moment. Les différences de personnalité en ont été écrasées, et, à force d’envoyer « l’armée des clones » parler à sa place, Emmanuel Macron s’est fait repérer comme celui qui parlait toujours par leur organe. 

Il serait trop long de revenir ici sur tout ce qu’Emmanuel Macron doit à l’évolution ultra-présidentialiste de la Vème République. Il est en effet très loin d’être le seul responsable de la manière dont il a occupé ce poste. Mais ce pousse-au-crime que sont devenues nos institutions, avec le quinquennat en particulier, a en plus été accentué par l’absence d’un vrai parti pour l’appuyer dans sa tâche. Surtout dans l’exercice du pouvoir, le Président semble n’écouter personne. Le Général De Gaulle, aussi impérial apparaissait-il aux yeux des Français, avait tout de même ses « barons » et surtout ses réseaux, Mitterrand un Parti socialiste, alors aussi compliqué à maîtriser qu’apte à lui fournir des hommes et des stratégies de rechange. Emmanuel Macron lui a derrière lui un parti ectoplasmique, LREM, peuplé de renégats du PS, d’arrivistes venus de la droite et du centre, et autres personnalités sans grand poids politique ou même expérience de la vie. Le nouveau chef de LREM est ainsi un total inconnu du grand public. 

Et enfin, à cette concentration du pouvoir, Emmanuel Macron a ajouté un double jeu sur son statut symbolique. D’une part, il a joué, parfois très bien comme ce 11 Novembre pour le Centenaire de l’Armistice, le «Grand Président » à la De Gaulle-Mitterrand.  Il a fait des discours se voulant l’incarnation du meilleur de la « monarchie républicaine ». Il a voulu des symboles, comme lors de son « itinérance mémorielle » de cet automne sur les traces de la Grande Guerre. 

D’autre part, il a voulu aller au contact direct des Français, mais, surtout, il a alors eu tendance à dire des choses incompatibles avec sa fonction. Ce sont toutes ces expressions (« Gaulois réfractaires », « ceux qui ne sont rien », « illettrés », « pognon de dingue », etc.) qui se retrouvent reprises par les « Gilets jaunes ». 

Ce double jeu dans le langage (élevé régalien/ quotidien direct) semble l’avoir piégé. Il est certes « le Monarque républicain », mais ce dernier de toute sa hauteur semble insulter de temps à autre directement son « Bon Peuple ». C’est ainsi significatif que le propos de cet été – « Qu’ils viennent me chercher ! »  - soit repris par les Gilets jaunes, alors même que ce propos était adressé en fait aux oppositions parlementaires (FI, RN. LR, etc.), et alors pas du tout au peuple des « Gaulois réfractaires » en général.  Bref, je me demande si Emmanuel Macron n’a pas perturbé « à l’insu de son plein gré » les rapports compliqués des Français ordinaires avec l’héritage monarchique du pays.

Comment cette stratégie peut-elle s'achever dans le contexte actuel ? Est-il encore envisageable que cette approche puisse perdurer ? 

Christophe Bouillaud : Assez mal, j’en ai peur. C’est assez difficile de dire « Moi ou le chaos » quand c’est votre propre attitude qui a été la source première du chaos, et que l’ordre public ne tient désormais qu’au fil ténu du sang-froid, pas très assuré tout de même, des policiers et gendarmes – et aussi accessoirement des personnels des lycées. Les « fonctionnaires » tant vilipendés par ailleurs par les représentants du « cercle de la raison » sont appelés à sauver la mise au « Président des riches »… Emmanuel Macron est donc désormais à lui-même son propre « fusible ». 

Comme je suppose qu’il n’est pas prêt à faire le sacrifice de sa personne pour la France en démissionnant, il lui faut trouver un autre « fusible », soit en bonne pratique républicaine en nommant un nouveau Premier Ministre à la place d’E. Philippe. Et, pour que cette décision ait quelque effet, il ne reste plus qu’à espérer qu’il trouve un nouveau Premier Ministre qui le mette lui, Emmanuel Macron, sous contrôle et avec lequel il « cohabiterait » de fait. En effet, pour faire baisser la pression et l’exaspération dans le pays, il faut qu’il fasse bien comprendre qu’il n’est plus la seule personne en charge des affaires du pays, et que sa Présidence « jupitérienne » au service exclusif du « cercle de la raison » s’arrête là. 

Comme je soutiens par conviction et par devoir professionnel les libertés publiques, j’ose espérer qu’Emmanuel Macron saura s’abstenir de faire recours aux procédures constitutionnelles qui lui permettraient d’accumuler encore plus de pouvoir entre ses mains. 

Yves Michaud : Pour le moment, Macron donne le sentiment de ne plus savoir où il en est. Il redécouvre qu'il a un premier ministre, consulte et re-consulte, essaie de motiver les députés de sa majorité, cède un peu, puis beaucoup, mais trop tard. Je ne comprends pas qu'il se refuse à prendre la parole. Les seules fois où il l'a fait récemment, ce fut pour servir un discours grandiose sur la fin du monde et la crise écologique – alors que les gens eux parlent de leurs fin de mois -, ou pour dénoncer les casseurs porteurs de chaos depuis l'Argentine. Visiblement, il ne sait pas quoi faire : ce n'était pas prévu dans son logiciel. Ses ministres servent des « éléments de discours » pathétiques, puis lâchent n'importe quoi. C'est tout le problème des insurrections qui tournent à la révolution : comment leur faire face ?

En plus, il faudrait que Macron fît preuve d'un grand charisme or, malgré toute son expérience du théâtre, il n'a pas de charisme. 

Il se peut que les gens (vous, moi, les partis, les gilets jaunes, l'opinion publique...) reculent devant le précipice et que les choses se calment devant la peur de l'inconnu. Il lui faudra alors inventer une nouvelle manière de gouverner pour laquelle il n'est pas prêt, trouver un nouveau premier ministre – mais qui ? Bayrou ? Pécresse ?

A moins que les Français, une fois de plus, veuillent courir au précipice – mais alors il n'y a plus de visibilité pour une telle éventualité. 

Le seul garde-fou dans un tel cas est la solidité des institutions : Larcher remplaçant Macron ? Pourquoi pas ? Après tout Poher remplaça bien De Gaulle...

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