Avoir confiance en soi, un atout précieux pour trouver un emploi<!-- --> | Atlantico.fr
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"Une recherche d’emploi, une mobilité forcée reste a priori une période de remise en question et de fragilisation."
"Une recherche d’emploi, une mobilité forcée reste a priori une période de remise en question et de fragilisation."
©Flickr/MiiiSH

L’envie de travailler

Même dans une conjoncture économique difficile, trouver un emploi dépend en partie de soi. Partant de ce constat Sarah Famery, experte dans l'accompagnement personnel de chercheurs d'emploi, vous aide à mettre toutes les chances de votre côté, grâce à son guide "Trouver plus vite un emploi". Extraits (1/2).

Sarah Famery

Sarah Famery

Sarah Famery est coach et psychothérapeute. Fondatrice du  cabinet Evolution Conseil, spécialisé dans le repositionnement  professionnel et personnel, elle est partenaire de sociétés  d'outplacement et intervient fréquemment dans le cadre "d'antennes Emploi".

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À chaque étape du processus de recherche, avoir et garder confiance en soi est un atout précieux, même en interne, pour rester en toute possession de ses moyens, être plus pertinent dans ses démarches, s’ouvrir aux opportunités, et trouver parfois des solutions inédites.

De fait, tant pour rester positif, définir son projet, se valoriser, que pour oser dans certains cas changer de cible voire se lancer ; avoir et garder confiance en soi est une condition sine qua non, à défaut de laquelle les meilleurs conseils techniques de recherche se révèlent être d’une efficacité réduite, voire nulle parfois.

Si des moments de doute et de fragilité se produisent inévitablement et s’il convient aussi de savoir les accepter comme tels, l’important est que la perte de confiance, elle, ne s’installe pas, ne dure pas, voire que l’on réussisse à ne plus du tout en être la proie. (…)

Une période de fragilité

Une recherche d’emploi, une mobilité forcée reste a priori une période de remise en question et de fragilisation. Se trouver en position de « demandeur », avoir le sentiment d’avoir perdu – ou pas encore trouvé – une forme de reconnaissance, attendre des réponses, essuyer des refus, être parfois l’objet d’une pression sociale et/ou familiale, entament inévitablement la confiance en soi.

La confiance et l’estime de soi risquent d’être d’autant plus entamées si le départ a mal été géré, si le climat est délétère, si l’on a l’impression d’avoir été trahi, ou bien si l’on éprouve un sentiment d’échec.

Des enjeux affectifs et des résonances personnelles

Outre le besoin et/ou l’envie de travailler, ces périodes d’instabilité et de « vide » professionnel résonnent inévitablement et pour chacun, sur le besoin humain et légitime de se sentir reconnu, d’être intégré et inscrit socialement, d’avoir une « place ».

À ce stade, c’est la personne plus encore que le « salarié » qui se trouve, même passagèrement, déstabilisée, touchée, atteinte.

De plus, cette situation inconfortable, insécurisante a priori pour tout un chacun, réactive chez certains une zone de vulnérabilité, entamant alors davantage ce capital confiance si nécessaire. (...)

Les intéressés eux-mêmes ne comprennent pas toujours pourquoi d’ailleurs ils deviennent tout à coup si fragiles, pourquoi leurs certitudes, leur assurance les lâchent, ni comment parfois ils peuvent perdre pied ou « régresser », alors que leur situation objective devrait plutôt les porter à rester confiant.

Au-delà des moments de découragement passager inévitable, qui pour leur part parasitent assez peu la dynamique et la réactivité personnelle, relativement nombreuses sont en réalité les personnes pour qui ces résonances individuelles entraînent – et c’est là que le bât blesse – de fortes baisses de confiance et la perte plus ou moins importante de leurs moyens.

Un ensemble de facteurs à identifier

(…) Si à leur énoncé, ces facteurs semblent la plupart du temps évidents, l’individu concerné, lui, par une tendance à rationaliser d’un côté, et à cause d’une forte tension vers l’objectif – retrouver –, de l’autre, n’en mesure pas toujours tout l’impact.

Même si le rapport de cause à effet est manifeste à tout œil extérieur, il est fréquent, quand on est touché par un évènement, une situation, en proie à ses émotions, de ne pas prendre pleinement conscience de ce qui se passe en soi.

D’abord, on n’a pas forcément le recul ou les clés pour comprendre ce qui se joue ; ensuite, dans la mesure où la prise de conscience risque précisément d’être douloureuse, on se « protège » en cherchant à réagir le plus vite possible, à surmonter l’obstacle au lieu de voir en quoi et où l’on est touché, blessé.

On s’est parfois aussi tellement habitué à une situation quelque peu néfaste pour soi, que l’on n’en mesure plus les effets négatifs et/ou que l’on en minimise l’importance soit, une fois encore, pour se protéger, soit dans le souci de rester positif, mais cette fois-ci trop aveuglément.

Il faut savoir que de nombreux facteurs jouent sur le niveau de confiance et que leur cumul, au demeurant assez fréquent, fragilise rapidement une personne même « solide » a priori.

Si au fond de soi on sait déjà tout, le fait d’identifier, de nommer ce qui en sourdine fragilise, « sape le moral », (au-delà d’un manque de confiance en soi connu, structurel qui mérite alors de s’y atteler dans la mesure où il génère forcément d’autres inhibitions – la période peut d’ailleurs se révéler tout à fait opportune –, permet de désamorcer le processus négatif enclenché et de garder ou de retrouver confiance en soi.

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Extraits de Trouver plus vite un emploi, Eyrolles (5 avril 2012)

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