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Taxe sur l'essence : on nous refait le coup de la vignette !
©DANIEL JANIN / AFP

On nous prend pour des cons ?

Vous vous souvenez de cette taxe ? Elle était enrobée de mensonges…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La vignette a été instaurée en 1956. Un petit autocollant qu'il fallait mettre sur votre pare-brise. Une taxe destinée dans son énoncé à financer les retraites. Aider les vieux, quoi de plus beau et de plus généreux ?

Elle fut abandonnée en 1981 pour les deux-roues et en 2001 pour les automobiles. Les Français, excessivement méfiants, ou tout simplement lucides, étaient persuadés que la vignette servait à remplir les caisses de l'Etat. Difficile de leur donner tort : la ventilation des sommes engrangées par la vignette était en effet des plus opaques…

Il en va de même avec les nouvelles taxes sur l'essence et le diesel. Dans ce cas précis, les engagements du gouvernement sont aussi beaux que ceux qui accompagnaient la vignette à sa naissance. Il s'agit, nous dit-on, de favoriser les énergies renouvelables, de mettre fin au règne du diesel, de favoriser le covoiturage et de développer les véhicules électriques…

Les Français, dans leur immense majorité n'y croient pas. Ils subodorent, non sans raison, qu'on veut tout bonnement les taxer. Et ils savent qu'ils n'auront aucun moyen de vérifier l'attribution des sommes récoltés par ce nouvel impôt.

De surcroît, cet impôt vise les plus modestes de nos concitoyens. Ils roulent en diesel. La voiture n'est pas pour eux un risque, mais une nécessité.

Ils se rendent compte qu'on les écorche avec un nouvel impôt. Les riches, eux, n'ont pas de problème avec leurs fins de mois. Quelques centimes de plus pour un litre de carburant, qu'est-ce que ça représente pour eux ?

Le gouvernement dans sa grande sagesse a compris qu'il fallait taxer les pauvres. Ils sont bien plus nombreux que les riches. Et ils peuvent rapporter beaucoup plus.

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