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Vipère au poing : une adaptation très réussie d'un roman très sombre
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Atlanti-Culture

Françoise Boursin pour Culture-Tops

Françoise Boursin pour Culture-Tops

Françoise Boursin  est chroniqueuse pour le site Culture-Tops.

 
Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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THEATRE

Vipère au poing
d'après Hervé Bazin
Adaptation et mise en scène: Victoria Ribeiro
Avec Aurélien Houver
Costumes : Corinne Rossi
Décors : Fabrice Cany
Lumière : Idalio Guerreiro

INFORMATIONS

Théâtre du Ranelagh
5 rue des Vignes
75116 Paris
Métro: La Muette ou Passy
RER C: Boulainvilliers ou Kennedy Radio France
Jusqu'au 13 janvier 
Durée: 1h15
du mercredi au samedi à 19h et le dimanche à 15h.
Réservations: Le Ranelagh 01 42 88 64 44 ou www.theatre-ranelagh.com
ou FNAC: 08 92 70 75 07

RECOMMANDATION

          EXCELLENT

THEME

C’est donc une adaptation du roman d'Hervé Bazin, "Vipère au poing ». Ce roman, largement autobiographique, publié en 1948, raconte l’enfance de Jean, dit Brasse Bouillon, le narrateur, de ses deux frères, Freddie, dit Chiffe, et Marcel, dit Cropette, face à leurs parents: le père, juriste entomologiste, faible devant sa femme, dite Folcoche , aux méthodes d’éducation musclées et sadiques. Jean mène le combat contre sa mère avec haine et ruse, jusqu’aux tentatives d’assassinat qui se terminent à l’ avantage des enfants: ils sont enfin inscrits comme pensionnaires chez les Jésuites, qui remplacent avantageusement la série d’abbés-précepteurs, tous démissionnaires ou renvoyés par Folcoche. C’est une peinture très noire des relations familiales.

POINTS FORTS

1) L’atmosphère de haine dans cette famille étouffante est bien rendue dans cette pièce.

2) L’acteur, qui endosse tous les rôles, fait une remarquable prestation; il fait vivre le personnage de Brasse Bouillon, mais aussi tous les autres, avec réalisme et humour noir. 

3) Ce choix de présenter un seul acteur pour tous les personnages est surprenant au premier abord, mais c’est finalement une réussite: en 1h15, il ne lasse pas le spectateur. Le soir où j'y suis allée, Il a d’ailleurs été longuement applaudi à la fin du spectacle.

4) L’adaptation est réussie: les nombreuses coupures dans le roman laissent intacte la ligne directrice et rendent limpide le combat frontal entre le héros et sa mère.

5) La mise en scène est simple, mais elle évite la monotonie. Et l’arbre qui occupe la scène, le taxaudier, joue bien son rôle multiple de refuge, de siège, de point d’observation…

POINTS FAIBLES

Il y en a peu, à partir du moment où on  accepte de voir les cinq personnages de la famille, les abbés, la bonne, interprétés par un seul acteur. Au début, ce parti pris surprend, mais on s’y habitue, et le jeu remarquable d'Aurélien Houver fait de ce pari une réussite.

EN DEUX MOTS

Voilà une adaptation réussie d’un roman cruel, qui nous plonge dans les horreurs d’une vie familiale faite de haine et de méchanceté.

UN EXTRAIT

« Grand-mère mourut. Ma mère parut. Et ce récit devient drame. »
L’AUTEUR
Hervé Bazin, né en 1911 et mort en 1996, écrivit de nombreux romans, dont le premier fut, justement, « Vipère au poing ». Suivirent  "La Tête contre les murs », »La Mort du petit cheval », « Qui j’ose aimer ». « Le Cri de la chouette »... Il est aussi l’auteur de nouvelles et de poèmes. Il se maria quatre fois et eut de nombreux enfants. Il devint Président de l’académie Goncourt.

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