Plouf!
"Ils ont les dollars, nous avons Allah!" déclara Erdogan. Et la livre turque tomba encore plus bas…
Pour sauver son économie en perdition le président turc a fait appel à son autorité suprême. Résultat : un nouveau plongeon.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Donald Trump défend les siens. Accusé de terrorisme un pasteur américain est emprisonné en Turquie. Alors le président des Etats-Unis a montré ses muscles. Il a imposé des taxes prohibitives sur l'acier et l'aluminium turcs.
La livre turque qui se portait déjà bien mal a alors connu une chute vertigineuse. Panique à Ankara. Erdogan a sollicité les sentiments patriotiques de ses sujets.
"Pour sauver notre livre précipitez-vous dans les banques et échangez vos dollars, vos euros, votre or pour notre monnaie nationale". Cela n'a fait qu'augmenter la panique.
Erdogan a sorti le grand jeu : "Ils ont des dollars, nous avons Allah!". La bourse d'Ankara est restée rétive à cet appel. Et, négligeant tout à fait Allah qui n'est quand même pas rien, a continué à baisser. Le Coran n'est pas le livre de chevet des investisseurs turcs : la livre est tombée encore plus bas.
Il y a très longtemps Allah fut une valeur sûre. Au septième siècle l'agence Moody's lui accorda le AAA, sa meilleure note. Puis lentement Allah se dévalorisa. Aujourd'hui sa notation a été suspendue.
Moody's lui a infligé un 000. Il est vrai que cette agence est contrôlée par des mécréants. Peut-être même qu'il y a des Juifs parmi eux. Pauvre Erdogan ! Peut-être devrait-il se tourner vers un autre dieu?
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