Alerte enlèvement
Affaire Benalla : mais où est donc passé Laurent Wauquiez ?
Contrairement à Marine Le Pen (RN), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Olivier Faure (PS), impliqués notamment dans les auditions parlementaires, le patron des Républicains est resté très discret depuis le début de l'affaire Benalla.
Atlantico : Si on souligné l’importante mobilisation d’un grand nombre de parlementaires en ce mois de juillet pour prendre part aux commissions d’enquête sur l’affaire Benalla, un homme politique de premier plan semble manquer à l’appel depuis quelques semaines : Laurent Wauquiez. Mais où est passé le patron des Républicains ?
Fabrice Veysseyre-Redon : Manifestement Laurent Wauquiez a laissé agir les parlementaires de son parti dans cette affaire. Il est intervenu en temps que chef de parti tout de suite quand l’affaire a éclaté puis il s’est complètement éclipsé, ce qui n’est pas son habitude. Manifestement il a laissé ses lieutenants et en particulier le plus proche de ses lieutenants, Eric Ciotti, qui est un peu son Hortefeux ou son Pasqua à lui.
Pensez-vous que discrétion soit une stratégie payante étant donné l’emballement médiatique autour de cette affaire ?
Manifestement, Laurent Wauquiez a intégré le fait qu’on lui reprochait notamment dans la partie la plus modérée de son parti de taper trop facilement et trop gratuitement sur Emmanuel Macron. Il n’a donc pas trouvé le besoin ni l’utilité de s’exposer cette dernière semaine, et il a plutôt laissé les parlementaires, dont de nombreux lui sont fidèles, faire le travail. Est-ce payant ? C’est à voir. En tout cas, il renforce et reconstruit de la sorte sa stature de président de parti qu’il avait quelque peu érodé à Lyon à la suite des enregistrements de ses cours de l’école de commerce.
Est-ce le signe qu’il a reprit la tête de ses troupes ?
C’est une opportunité rêvée pour lui. Cette cacophonie dans les rangs d’En Marche le sert. Mais cela suffit-il à fédérer autour de lui toute la droite ? Il est encore un petit peu tôt pour le dire. On remarque que les autres ténors de droite, par exemple Bruno Retailleau ou Valéry Pécresse ont été assez absents eux-aussi.
Est-ce à dire que la droite a choisi de ne plus s’appuyer uniquement sur ses barons ?
Ce qui est certain, c’est qu’au moins dans cette affaire, les ténors n’avaient pas intérêts à taper plus fort parce qu’en elle-même, l’affaire était suffisante.
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