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"Dali" : ambitieux mais peu convaincant, malgré la performance de Kieffer
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Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
Voir la bio »
THEATRE
Dali
Un spectacle de la compagnie Fahrenheit 451 
Texte et mise en scène: Christophe Gauzeran
Avec Philippe Kieffer et Christophe Gauzeran
INFORMATIONS
Théâtre des Mathurins
Du mardi au samedi à 19h - le dimanche à 15h 
Jusqu’au 19 août
Réservations : 01 42 65 90 00
RECOMMANDATION
A LA RIGUEUR
THEME
Qui ne connaît pas Dali ? Mais qui
 connaît vraiment Salvador Dali ? L’homme, l’artiste, sa vie, ses obsessions et ses tourments …A travers ce spectacle, Dali tente de s’expliquer, se justifier parfois, en exhibant la mécanique intérieure de l’un des artistes modernes les plus connus et les
 plus controversés. Un long monologue illustré de quelques vidéos et tableaux, ponctué d’interventions d’un “intervieweur” qui tente de l’aider à mettre de l’ordre dans cette confession intime et pléthorique.
POINTS FORTS
1/ Philippe Kieffer "est" Dali. Avec un physique proche de celui de son sujet, il adopte l’accent et le phrasé si caractéristique du natif de Cadaqués. On oublie vite la performance pour ne plus voir que le “maître”, se racontant et s’auto-parodiant avec une gourmandise palpable.
2/ Le spectacle, et c’est là son principal mérite, ouvre une porte sur la vie et l’oeuvre protéiforme de Dali. Il questionne, éveille la curiosité et donne envie de courir chez son libraire acheter une biographie pour tenter de comprendre comment il s’est construit et développé jusqu’à la
 caricature.
3/ Sur un grand écran disposé au centre de la scène, alternent quelques vidéos éclairant le cheminement de Dali et un petit nombre de tableaux, avec présentation des assemblages qui ont présidé à leur construction.
POINTS FAIBLES
1/ On ne sait pas trop quel est le but de la pièce : conférence, plaidoyer pro-domo, documentaire, interview, introduction à l’oeuvre ? La construction et le déroulement  du spectacle ne choisissent jamais et cette absence de finalité nous laisse perplexe.
2/ La mise en scène minimaliste s’ajuste mal avec le personnage légendaire, foisonnant et exubérant du divin maître. Le rôle  de “l’interviewer”, interprété par l’auteur, s’intercale difficilement entre les longs monologues de Dali.
3/ Au final, si Dali est un sujet passionnant et justifie qu’on lui consacre une pièce, il mérite plus d’originalité, de fantaisie, voir d’excentricité.
EN DEUX MOTS
Dali intrigue, fascine, irrite sans que l’on sache toujours pourquoi. On pourra puiser dans cette “introduction” à l’homme et à son travail, des éléments de réponse. Et des envies d’en savoir plus sur cet artiste mystérieux que la pièce ne fait qu’effleurer. Un paradoxe certes éminemment dalinien...
UN EXTRAIT
“Je suis un surréaliste total qu'aucune censure, aucune logique n'arrêtera jamais! Aucune morale, aucune peur, aucun cataclysme ne me dicte ma loi. La suprême folie n’est-elle pas de voir la vie telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être ».
L’AUTEUR
Si le texte de Christophe Gauzeran empreinte à la dialectique et la rhétorique daliniennes, il est difficile de démêler ce qui appartient à Dali ou non dans ce texte. Et on se pose la question : qui est réellement l’auteur de quoi?
Christophe Gauzeran est comédien de formation, titulaire d’un DEA d’études théâtrale,  enseignant et animateur d’ateliers de théâtre.
Il a fondé la compagnie Fahrenheit 451 en 2004, qui a notamment créé La Strada, d’après Fellini, et Don Quichotte. 

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