Politique de la ville : avons-nous besoin de nouveaux plans ou d’une révolution culturelle... que personne n’est prêt à assumer ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Politique de la ville : avons-nous besoin de nouveaux plans ou d’une révolution culturelle... que personne n’est prêt à assumer ?
©LUDOVIC MARIN / AFP

Schizophrénie made in France

Emmanuel Macron réunit ce mardi 22 mai les acteurs de la politique de la Ville à l'Elysée. Il va dévoiler les initiatives préparées... mais s'agira-t-il d'un nouveau plan pour les banlieues ?

Farid Temsamani

Farid Temsamani

Farid Temsamani est consultant en intelligence économique et porte-parole de l'association "Banlieue Plus".

Voir la bio »
Guillaume Bigot

Guillaume Bigot

Guillaume Bigot est membre des Orwéliens, essayiste, et est aussi le Directeur Général d'une grande école de commercel. Il est également chroniqueur sur C-News. Son huitième ouvrage,  La Populophobie, sort le 15 septembre 2020 aux éditions Plon.

Voir la bio »

Atlantico : Emmanuel Macron présente a convoqué le  "Conseil présidentiel des villes" pour présenter des mesures pour les quartiers en difficulté. Ce type d'annonces fait partie des sujets récurrents en la matière, sans que la situation ne s'améliore. Quel diagnostic faîtes-vous de ces politiques et de la réalité dans ces quartiers?

Farid Temsamani : L'arlésienne de la République: c'est quelque peu le ressentiment que l'on peut avoir vis-à-vis du traitement de la problématique de la Banlieue tant les rendez-vous ont été manqués depuis 1977. 

Le sujet est traité comme un passage obligé pour les présidents successifs, qu'il faut gérer avec tact pour ne froisser ni les habitants de ses quartiers, ni les acteurs du monde associatif - derniers samaritains dans ces territoires relégués, ni le reste de la population française qui pense injustement que les banlieues sont largement choyés par la République.

La réalité est malheureusement tout autre. Depuis l'avènement de la question de l'habitat face aux désastres de ces constructions avec le premier plan Banlieue initié par feu Jacques Barrot il y a 41 ans, 14 plans successifs ont été engendrés. Le constat d'échec est sans appel. La méthode du saupoudrage systémique sans réelle volonté politique n'a jamais réussi à enrayer les difficultés et les relégations à tout point de vue de ces quartiers. Pire, alors que l'on a été incapable de répondre aux sujets concernant l'habitat, les transports, l'éducation, la formation ou l'emploi, sont venus se rajouter d'autres maux tels que l'insécurité, les discriminations ou la question identitaire.

Pourtant, l'élection d'un Président jeune aux discours innovants lors de la campagne présidentielle pouvait redonner un espoir à ces millions de français vivant dans ces territoires relégués.

Hélas, ce sujet est abordé une année après la prise de fonction du Président. Nous avons le sentiment, encore une fois, que cette problématique est relayée aux priorités secondaires et que la volonté politique se fera encore attendre.

Or, il faut bien comprendre: plus tard sera considérée avec sérieux la question de la Banlieue, plus la correction pour tous sera lourde et violente malheureusement. En attendant, nous observons un accroissement de cette marginalisation subie ou de confort concernant ces territoires et habitants avec le risque de mettre en branle la notion même du modèle républicain français.

Les mesures qui se sont succédées prennent-elles vraiment en compte la réalité sociologique et les comportements individuels?  La question du logement par exemple, se heurte aux réalités du marché, de la pression sur les prix et de la carte scolaire. Comment un gouvernement peut-il présenter des mesures efficaces compte-tenu de cet état de fait, auquel s'ajoute la volonté des habitants de quitter ces quartiers dès qu'il le peuvent ?

Farid Temsamani C'est tout le problème vis-a-vis de ce que l'on appelle la politique de la ville. Historiquement, le constat est juste. Or, aucun gouvernement n'a pris réellement la mesure d'un traitement fort et spécifique de ces quartiers. 

Il est utile de rappeler que ces quartiers ont été construits très souvent à la périphérie des villes dans la mesure où déjà le foncier était plus accessible financièrement. Depuis, la relégation spatiale a été accentuée par une relégation en matière de transport, d'accès à une école de qualité ou tout simplement aux équipements culturels.

Alors, effectivement, la correction peut s'opérer avec une gentrification dans quelques territoires parisiens ou de proche couronne avec une mise à l'écart encore plus violente des habitants les plus fragiles. 

Surtout, le phénomène observé ces deux dernières décennies est un départ volontaire des nouvelles générations au-delà des territoires d'origines grâce à l'accès à la propriété ou simplement face au besoin d'échapper aux conditions de vies difficiles. La conséquence est le replacement de ces habitants par des primo-arrivants aux situations encore plus délicates dans un contexte économique et sociale plus tendus. Dans ce cadre, vous avez même des municipalités qui en ont fait une spécialité afin d'entretenir une misère sociale.

Dans les quartiers difficiles, parler de "politique du logement" et de "mixité sociale" a-t-il encore un sens ?  

Guillaume Bigot : Oui bien sûr, la politique du logement et la mixité sociale ont un sens. Mais ces mesures d’abord ne doivent surtout pas uniquement concerner les banlieues. Là est la faute politique. Les Français ont l’impression légitime qu’il suffit de brûler des voitures pour profiter des largesses de l’Etat. 60% de la population habite dans la France périphérique. Elle est modeste et rencontre aussi des difficultés graves de mobilité sociale, de logement et de transports.

Il n’en reste pas moins que l’investissement dans le logement social est amplement justifié par la tension existante entre l’offre insuffisante et stagnante et la demande croissante. Mais encore faut-il qu’une civilité minimale soit rétablie dans les banlieues sinon les entreprises de réhabilitation finiront par être la proie des vandales.

Il en va de même des incitations fiscales à la construction (en vue de la location) et de l’accès à la propriété. Des comportements adaptatifs de fuite sont inévitables lorsque les conditions de sécurité et même de civilité ne sont pas remplies.

Qui a envie de louer un appartement pour qu’il soit saccagé ? Qui veut acheter un logement dans un quartier mal famé.

Ce n’est pas par une politique de la ville généreuse que l’on viendra à bout de ces comportements de prédation sociale : privatiser les biens publics, dégrader les parties communes et même importer dans nos banlieues les mœurs du bled.

Une assistante sociale de la région parisienne m’a raconté comment des familles africaines avaient cassé les cloisons séparant les appartements à un étage dans une barre HLM pour recréer les conditions du village. Ils utilisent d’ailleurs deux fois par semaine des parties communes qu’ils transforment en marché, Ce n’est pas si surprenant et c’est en même temps choquant. Rien d’étonnant à ce qu’une communauté déracinée cherche à recréer les conditions de vie de son pays d’origine. Les Français expatriés ouvrent des boulangeries ou des bars pour se retrouver à New-York comme au pays par exemple. 

Mais à cette différence près qu’ils sont contraints par le pays d’accueil sous peine d’expulsion immédiate de respecter les lois locales. Ici, l’immigrant est un saint pour les travailleurs sociaux ou pour les juges, c’est le nouveau prolétaire, le héros malheureux de la mondialisation qui va nous racheter de nos péchés. C’est presque un intouchable ou un saint. Aucune politique à destination des banlieues ne fonctionnera si nous ne rompons pas avec ce chantage au racisme pour ne pas dire avec ce racisme à l’envers.

En République, la loi est la même pour tous. Frauder dans les transports en commun, ne pas avoir de titres de séjour, frauder les allocations doit être réprimé de la même façon que l’on soit riche ou pauvre. Il y a une véritable préférence étrangère. Parfois celle-ci s’inscrit involontairement dans la loi. Prenons, par exemple, les critères d’attribution des HLM. Ils tiennent d’abord compte, à revenu égal, de la taille des familles. Évidemment, les familles africaines, en raison de leur comportement démographique, ont un avantage sur les familles françaises et c’est ainsi qu’avec la meilleure volonté du monde on fait croître le racisme et les tensions intercommunautaires.

Sur l'emploi, les offres proposées par les différents dispositifs rencontrent-elles une réelle demande ? Est-une question culturelle de méfiance par rapport aux institutions et aux entreprises, qui n'est pas suffisamment  traitée?  

Farid Temsamani La problématique de l'emploi concerne avant tout l'ensemble du territoire national. Les cycles économiques et leurs crises sont des phénomènes ressentis plus violemment dans ces territoires pour plusieurs raisons. 

Tout d'abord, le déficit d'employabilité pour beaucoup issus d'un système éducatif les ayant mis en échec est la cause essentielle d'un chômage chronique aux taux au moins deux fois plus élevés dans les quartiers dits prioritaires tant en métropole qu'en outre-mer.  

L'inadéquation entre les formations proposées et les offres d'emploi sont également une cause de ce décalage. 

Aussi, le mythe favorisant l'accès à l'université est un phénomène qui sévit encore plus dans les quartiers populaires où les formations d'excellence sont encore trop peu proposées.

Enfin, les discriminations à l'embauche, mais aussi dits du "plafond de verre", sont autant d'éléments accroissant cette marginalisation. Ce sont notamment les raisons pour laquelle le taux de création d'entreprise dans ces quartiers est le plus élevés de France afin de palier ces réalités.

Quel sont les facteurs  de l'échec des politiques de mixité sociale ? 

Guillaume Bigot : Les politiques dites de la ville, qui ont consisté en des aides à des associations et à des investissements massifs dans les infrastructures et les équipements collectifs, ne tiennent aucun compte de trois réalités et de trois demandes massives qui émanent des banlieues.La première demande est celle d’emplois décents. 

La première raison est ainsi macro-économique  : la politique monétaire et budgétaire bridée, la surévaluation dramatique de notre monnaie pendant trente ans ont cassé notre outil industriel. C’est aussi cela qui a fait plonger les quartiers populaires dans la misère et qui a fait pulluler les trafics en tous genre. Or, la politique de la ville et du logement social est assimilable à un « soin palliatif » du sous emploi en France. Il faudrait un traitement économique du chômage de masse qui ronge ces territoires et non un traitement social qui consiste à soulager les malades et non à les guérir.

Uber a fait plus pour les banlieues que toute la politique de la ville. Et dieu sait si je suis hostile à ce genre de « barons voleurs technologiques » qui ne cessent de contourner les lois.

Mais l’emploi massif de jeunes hommes des cités par le leader américain des VTC offre aussi la preuve que cette partie de la population est prête à se prendre en main et à travailler. Seulement voilà, notre gouvernement préfère subventionner les excédents de l’économie allemande par le soutien à l’euro, vendre nos fleurons technologiques et saigner les Français par des taxes pour rembourser les rentiers détenteurs de titre de dette plutôt que de relancer l’économie en ré industrialisant le pays.

La seconde demande est celle de la sûreté. Les habitants des banlieues -dont on ne répétera jamais assez qu’ils sont les premiers à souffrir de la délinquance et de la dictature des caïds- aspirent plus que le reste de la population au rétablissement Manu militari de l’Etat de droit.

Évidemment, cette notion n’a pas le même sens pour une grand bourgeois bordelais, militant du syndicat de la magistrature et pour une mère de famille qui tremble pour ses enfants dans une tour HLM de son quartiers nords de Marseille. 

Résoudre la question des banlieues, c’est avant tout se colleter à la réalité du crime organisé dans les cités. Les banlieusards ne veulent pas que l’on repeignent leurs cages d’escalier, ils veulent que l’Etat tienne enfin sa promesse du Kärcher et mettent hors d’état de nuire les malfaisants qui y gâchent la vie des habitants. Évidemment, la mixité sociale n’est pas la réponse adéquate à cette problématique.

La troisième demande et le troisième besoin qu’exprime les habitants des banlieues réside dans la fin du communautarisme et de la ghettoïsation.

Pour cela, le gouvernement devrait avoir le courage de mettre un terme au regroupement familial et celui de reconduire des dizaines voire des centaines de milliers d’étrangers clandestins.

C’est le corolaire extérieur d’une politique intérieur de mixité sociale et géographique.  La loi Alur n’est pas mauvaise en soi et elle devrait être imposée à toutes les communes de France mais à la condition d’abord de rétablir l’ordre et de faire cesser l’appel d’air. La France est déjà pluri raciale et pluri confessionnelle, elle ne restera cohérente que si elle redevient « uni-culturelle ». 

La mobilité sociale n’est pas inexistante dans les quartiers mais elle n’est pas assez rapide pour éponger l’apport des nouveaux venus.

En fait, il y a plus de nouveaux arrivants que de vieux sortants des cités HLM. Lorsqu’un part, deux arrivent. Dans ce contexte, on n’en finira jamais avec ses poches de misère.

En résumé, politique de mobilité géographique et de mixité sociale, oui. Politique de rénovation urbaine et d’investissement public oui. Mais ces mesures sont absolument incapables à elles seules de régler la question des banlieues qui est celle du retour des bandits de grand chemin en pleine post-modernité, effarants prolongements des zones grises de la mondialisation à quelques encablures de nos  grandes agglomérations.

Les gouvernements sont systématiquement critiqués pour leur hypocrisie et leur ambiguité en matière de délinquance. Le discours sur les valeurs de la République at-il un sens dès lors qu'on préfére laisser à ces quartiers des activités illégales en échange d'une relative paix sociale?

Farid Temsamani La lutte contre la délinquance et l'insécurité est au même titre que la politique menée dans ces quartiers: la volonté politique d'agir fortement est clairement déficiente. Les moyens employés y sont les plus faibles du pays face aux actes commis.

Le clientélisme et l'achat d'une paix sociale dans certains de ces territoires sont clairement des marqueurs anti-républicains. Cette facilité des élus les plus faibles à s'accommoder dans leurs communes ont laissé le champ libre en conséquence à un décrochage face à l'idéal républicain. Cette facilité a trop eu cours dans certaines villes où l'incompétence et la volonté de garder une paupérisation certaine produisent chaque jour un peu plus le sentiment d'abandon.

Plus globalement, il faut reconnaître que l'idéal républicain n'a pas fonctionné pour nombre de ces habitants. L'absence d'élévation sociale, de reconnaissance citoyenne, ou simplement d'épanouissement individuelle, mais également les discriminations accrues  sont les terreaux à cette machination. Il est encore temps de corriger cette réalité.

À défaut, le modèle républicain va continuer de voler en éclat avec à terme un abandon par facilité.

Que pensez-vous des choix retenus pour la composition de ce Conseil? Les 25 personnalités sont-elles représentatives de ce sujet et leur répartition vous semble-t-elle équilibrée?

Farid Temsamani C'est une innovation du Président qui trouve son parallèle dans le traitement de la question France-africaine.

Par principe, la notion de nomination est sujette à subjectivité.

Je pense que des milliers d'acteurs de terrain auraient pu s'y trouver objectivement. Nombre de ces acteurs sont connus et reconnus positivement pour leur travail: je pense naturellement à Laetitia Nonone (Zonzon 93) ou à Saïd Hammouche (Mozaïk RH). J'aurai aimé y trouver un acteur qui a plus fait pour les quartiers que nombre de plan de la politique de la ville grâce à ses actions concrètes: il s'agit de Moussa Camara (Les Déterminés). Ce conseil présidentiel aurait probablement mérité une touche plus sérieuse avec un historien de l'urbanisme et de l'immigration. 

Quoiqu'il en soit, ce conseil sera jugé sur sa capacité à initier ou non une réelle volonté politique de la part du Président de la République. À defaut, il sera vite ranger aux oubliettes telles les innombrables comités theodules. 

La question du logement se heurte aux réalités du marché, de la pression sur les prix ou encore de la carte scolaire. Comment un gouvernement peut-il présenter des mesures efficaces sans prendre en compte ces réalités? 

Guillaume Bigot : Il faut ajouter que la voie principale d’ascension sociale pour les enfants de l’immigration et des quartiers sensibles, cela reste l’ascension scolaire.

Seule la sélection fondée sur les capacités intellectuelles et la détection précoce de jeunes potentiels peut fonctionner. C’est la seule planche de salut massive (en dehors des talents sportifs ou de self made men du show bizz ou des affaires emblématiques mais, par définition, epsilonesques en volume) pour les jeunes qui grandissent dans ces quartiers.

Il devrait y avoir 50 collèges et lycées d’élite en France réservés non aux seuls jeunes des banlieues mais à tous les jeunes défavorisés mais brillants à l’école. Il n’y a pas que les jeunes issus de l’immigration ou des quartiers sensibles qui devraient en bénéficier. Aujourd’hui, il n’y a que Louis le Grand et Henri 4 et deux ou autres lycées qui fonctionnent de cette manière.Ouvrir des internats d’excellence pour les jeunes de la France périphérique et des banlieues serait une bien meilleure dépenses des deniers publics que de subventionner de associations de quartiers qui, en dépit de leur bonne volonté, sont impuissants.

Rappelons aussi que seule la sélection au mérite scolaire peut permettre une véritable mixité sociale. Cette voie est aujourd’hui très étroite et tend à se rétrécir en raison de la fuite vers le privé comme en raison de l’arrivée permanente de nouveaux immigrés et du développement de la délinquance.On aurait tort d’incriminer le comportement des bobos qui achètent des anciennes usines, des pavillons ou des lofts bon marché dans ces quartiers et qui ensuite refusent d’y inscrire leurs enfants à l’école publique. Ils ne font que s’adapter à une situation ingérable qu’ils aggravent involontairement car ce sont les enfants qui assimilent, jamais les adultes.

Pour obtenir un effet d’assimilation, il faut donc avoir une majorité d’enfants indigènes et une minorité d’enfants issus de l’immigration. Idem pour les enfants ayant des difficultés scolaires.

Or, on ne cassera cette dynamique diabolique qui nous mène spontanément vers la ségrégation sociale et ethnique que si les deux préalables du rétablissement de l’ordre et de la cessation du regroupement familial sont réalisés.

Tant que de jeunes agressifs empêchent les cours de se dérouler dans une ambiance sereine ( certains jeunes collégiens violents ne sont pas aptes psychologiquement à rester en classe et ne peuvent être gérés par l’institution scolaire) tant que les enfants français et de milieu sociaux favorisés se retrouvent minoritaires dans les classes, l’ascenseur social ne fonctionnera pas et l’assimilation sera en panne. Pratiquer la mixité sociale avant de réaliser ces deux préalables suscitera inévitablement un rejet de la part des habitants à qui l’on va imposer des voisins primo arrivants ou potentiellement délinquants. Mixité sociale, ordre public et fin de l’immigration de peuplement, voilà le triptyque qui pourrait ramener les banlieues dans le giron de la République.Tout le reste, ce sont des dépenses en pure perte. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !