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Nouvelle ère ? Les cartes rebattues 
par le premier tour
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Bataille

En position de favori, François Hollande, arrivé en tête, repart en campagne en Bretagne et Nicolas Sarkozy sera en Touraine cet après midi. Après les surprises du premier tour, c'est une nouvelle campagne qui commence.

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Dimanche soir, avant de s’exprimer, les deux finalistes ont longuement étudié -pour en tirer les enseignements-  les résultats de ce premier tour qui n’a pas manqué d’apporter son lot de surprises.

La première réside dans le taux de participation : moins de 20% d’abstentions alors que les estimations ne pronostiquaient guère plus de 70% de votants. Cette affluence aux urnes est venue contredire le désintérêt que les Français disaient éprouver pour les thèmes qui ont jalonné la  campagne. Mais ils n’ont pas négligé pour autant l’occasion qui leur était offerte  de s’exprimer ! L’autre surprise qui n’est pas sans lien avec la première, c’est le score de Marine Le Pen : la candidate du Front National rafle la troisième place avec plus de 18% des voix, et réalise ainsi un résultat jamais atteint par son parti.

Vote de crise, comme le clamait dès 20h le Secrétaire Général de l’UMP, Jean-François Copé, avant que l’expression ne soit reprise par le président-candidat ? Ou vote rejet comme le décryptent  les partisans de François Hollande, de Jean-Luc Mélenchon et… de Marine Le Pen. Nicolas Sarkozy dit avoir entendu l’ « inquiétude des Français face à ce nouveau Monde » et comprendre leurs angoisses. Mais, arrivé en seconde position ,du jamais vu pour un président qui sollicite un nouveau mandat, il est loin d’être le favori de ce deuxième tour et se retrouve en position de challenger face à François Hollande.

Le candidat socialiste qui estime que ce premier tour est « une sanction  du quinquennat » s’estime le mieux placé pour l’emporter le 6 mai. Fort du désistement d’Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon qui « veut tourner la page des années Sarkozy », François Hollande affronte ce deuxième tour avec un avantage arithmétique face à Nicolas Sarkozy. Il a subrepticement adressé un message aux électeurs de François Bayrou en prônant un Etat impartial, thème cher à François Bayrou.

Nicolas Sarkozy va, lui aussi, tenter de choyer l’électorat centriste; il compte sur ses alliés, tel Jean-Louis Borloo pour le faire, car lui va reprendre les thématiques de la sécurité pour tenter de reconquérir une partie de l’électorat FN et tenter de faire mentir les pronostics de Marine Le Pen et de Gilbert Collard qui affirmait à propos du Front National  «  On est la nouvelle Droite » !

Quant à François Bayrou, il veut soumettre ses propositions aux deux candidats avant de se prononcer ! Mais avec moins de 10% des voix, il n’est pas en position de « faiseur de Roi ». Pour lui c’est une autre bataille qui commence, avant même le deuxième tour, celle de la recomposition du Centre. Et là, tout dépend des résultats du 6 mai prochain.

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