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Les petites leçons de productivité et de management d’Elon Musk
©PETER PARKS / AFP

Business

Quand Elon Musk se trouve devant l’énorme challenge de répondre aux commandes de plus en plus nombreuses de voitures électriques, il n’hésite pas, pour remettre en ordre de marche ses équipes, à leur soumettre de précieux conseils plein de bon sens.

Aude Kersulec

Aude Kersulec

Aude Kersulec est diplômée de l' ESSEC, spécialiste de la banque et des questions monétaires. Elle est chroniqueuse économique sur BFMTV Business.

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Pour répondre à la demande grandissante de voitures électriques - suite à l’élargissement de sa gamme avec la sortie de la nouvelle Tesla Model 3, première berline à destination de la classe moyenne, Elon Musk est contraint d’augmenter sa production hebdomadaire. Aujourd’hui à 2000 voitures par semaine, il lui faudrait un rythme de 6000 voitures par semaine d’ici la fin du mois de juin, afin d’honorer le carnet de commandes.

Ce qui signifie tripler la production hebdomadaire. Alors, en plus de quelques efforts sur l’embauche de nouveaux employés, Elon Musk a décidé de prendre les commandes. Dans un mail à ses employés, le patron médiatique s’est donc fendu de leur annoncer qu’il fallait augmenter les cadences et a délivré quelques fameux conseils. Et dedans, on retrouve beaucoup de bon sens

1.Chasser les pertes de temps, notamment en mettant fin aux réunions multiples et à rallonge. Rien de tel pour perdre du temps selon lui. « Merci d’éviter les réunions en très grand comité, à moins que vous soyez certain de la valeur ajoutée pour chaque personne présente ». Il recommande également de partir d’une réunion « quand il devient évident que vous n’apportez rien. C’est impoli de forcer les gens à rester et de leur faire perdre du temps. »

2.Améliorer la communication. Finis les acronymes et les sigles ou le dialecte d’entreprise. « Tout ce qui demande une explication nuit à la communication ». Dans le même temps, il promeut la communication directe sans souci de hiérarchie. « Si l’information doit passer par un individu, son manager, un directeur, un vice-président, un autre vice-président, un autre directeur et un autre manager avant qu’elle n’arrive finalement à la personne concernée qui travaillera concrètement sur le projet, on prend le risque que des choses complètement idiotes n’arrivent ».

3.Remettre le bon sens dans les procédures. Les salariés doivent se sentir libres, et même obligés, de transgresser une règle si celle-ci entrave leur travail

Né en Afrique du Sud, d’une mère diététicienne et d’un père ingénieur et pas très sociable à l’école, il préfère passer son temps dans la bibliothèque familiale, ce qui lui donne , à 9 ans, des rêves plein la tête. Et à 12, il crée Blastar, un jeu vidéo qu’il a codé et qu’il revend pour 500$. Son parcours universitaire le mènera au Canada et en Pennsylvanie et jusqu’à la prestigieuse Université de Stanford, où il ne décidera de passer que deux jours, préférant tenter l’aventure entrepreneuriale dans la Silicon Valley. 

Avec son frère, il lance un logiciel servant d’annuaire pour les journaux. Il réussira à le revendre 340 millions de dollars. Puis, les entreprises et les succès s’enchainent. A l’origine de Paypal, avec d’autres fondateurs, il en devient CEO. Mais c’est pendant ses congés qu’il se fait voler sa place et qu’il doit céder le fauteuil à un de ses associés. Il gardera depuis ce temps un goût amer des vacances.

Passionné par la conquête spatiale, il se lance lui-même, avec SpaceX dans la fabrication d’engins spatiaux. Avec une autre de ses entreprises, The Boring Company, il se donne comme mission de faciliter les transports inter et intra-agglomérations, notamment grâce à l’Hyperloop.

A la tête de plusieurs sociétés, qu’il a fondées ou non, Elon Musk se révèle être un manager atypique. Un peu fantasque quand, pour le 1er avril, il décide d’annoncer sur Twitter la faillite de Tesla – pour rire – alors que les investisseurs attendent comme le messie que cette entreprise devienne rentable. Un peu responsable, par ses inquiétudes et les études qu’ils mènent sur l’intelligence artificielle, où le patron star n’hésite pas à payer des experts en intelligence artificielle près de 2 millions de dollars par an. Et un peu anti-conformiste quand il se retrouve confronté à un challenge presque banal - augmenter sa cadence de production - et qu’il donne ces conseils un peu déroutants mais tellement rationnels à ses employés. 

Alors oui, Elon Musk est sûrement le patron le plus mégalo du moment. Quand il ne part pas à la conquête de Mars avec SpaceX ou ne révolutionne pas les transports en commun avec l’Hyperloop, il annonce tout simplement être en train de concevoir un « dragon Cyborg », sans en dire davantage. Alors, les spéculations vont bon train parce qu’Elon Musk est un entrepreneur de génie, aux idées de plus en plus excentriques. 

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