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Parti socialiste : 
la danse des "Premiers ministrables"
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EDITORIAL

Au PS, plusieurs personnalités commenceraient avant même le 1er tour à se partager les ministères. Déjà les rumeurs bruissent sur celui ou celle qui pourrait occuper le poste de Premier ministre sous une présidence Hollande. Et le favori est...

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Depuis quelques semaines, les snipers de l'UMP moquent avec gourmandise la manière dont les caciques du PS vendent la peau des ministères avant d'avoir gagné. Force est de constater qu'ils ont plutôt raison. Tant rue de Solférino qu'au QG du candidat, le jeu du "qui prend quoi?" est très en vogue. Le poste le plus convoité et donc le plus discuté demeure bien entendu celui de chef du gouvernement. Les conversations sont d'autant plus animées sur le sujet qu'aucun nom ne s'impose vraiment. Passons les troupes en revue.

Pierre Moscovici, premier strauss-kahnien rallié à François Hollande dès juin 2011, nommé coordinateur de sa campagne pour la primaire dans la foulée, a longtemps tenu la corde. Fort d'une non négligeable expérience ministérielle, solide sur les questions économiques et internationales, le députe du Doubs a plutôt la "gueule de l'emploi" (ne ressemble-t-il d'ailleurs pas fichtrement à Laurent Fabius, ex Premier ministre de François Mitterrand ? ). Mais depuis la primaire, l’étoile de "mosco" a pâli.

Au sein du staff de François Hollande, tous les observateurs ont noté la montée en puissance de Manuel Valls, principal artisan du meeting du Bourget, coordinateur de la communication et des porte-parole socialistes. Cette reconnaissance quasi unanime fait-elle du député de l'Essonne un "Premier ministrable" ? Pas tout à fait. Outre que Valls ne possède aucune expérience ministérielle, le positionnement politique de ce social-démocrate pragmatique qui avait envisagé dans un livre de changer le nom de son parti pour le moderniser et qui n'aurait pas craché sur une alliance avec le centriste François Bayrou ne semble pas en phase avec le "spot" du moment : la forte progression dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon, dont François Hollande devra tenir compte au moment de former son gouvernement.

Dans cette perspective, Martine Aubry, qui incarne mieux que quiconque le bon vieux PS de François Mitterrand et Lionel Jospin - elle fut la ministre dévouée de l'un puis l'autre - finaliste de la primaire PS face à François Hollande où elle reçut le soutien de l'aile gauche de son parti, paraît la postulante idéale. Sa nomination à Matignon n'est pourtant pas acquise. Car une réelle inimitié entretenue par leurs entourages caractérise sa relation avec François Hollande, accusé par elle lors de la campagne des primaires de représenter la "gauche molle". Cette difficulté relationnelle autorise du coup quelques autres figures du PS à espérer. Comme Michel Sapin, proche de François Hollande et ancien ministre des Finances. Ou Jean-Marc Ayrault, inamovible président du groupe PS à l'Assembée, sérieux et autoritaire, mais dépourvu de tout bagage en matière de gestion des affaires de l'État...

De ces spéculations qui agitent le microcosme, François Hollande ne dit rien. No Comment. Comme s'il se réservait le droit de surprendre. Avec qui ? Peut-être ne le saurons-nous jamais car Nicolas Sarkozy, on le sent, semble encore capable de déjouer les pronostics...

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