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Chirac vote Hollande : est-ce que c’est bon signe ?
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Zone franche

Du changement ? Pour maintenant ? Et Chirac est d’accord ? Allons donc...

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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C’est marrant, la façon dont on se félicite, à gauche, des ralliements droitiers de la onzième heure. Manifestement, la logique selon laquelle un Kouchner qui rejoint Sarkozy est un traitre quand un Aillagon qui file chez Hollande est un type qui a vu la Lumière (d’aucuns diraient qu’il a surtout vu de la lumière, mais ce serait de la médisance) continue d’opérer...

Mais au final, je trouve ça plutôt pas mal, ce brassage. Si des gens se sentent, honnêtement, sincèrement, plus à l’aise ou plus efficaces ici que là à tel ou tel moment, pourquoi pas ? La vie politique d’un pays civilisé, ce n’est pas une guerre de tranchées et les allers-retours d’électrons libres type Hirsch, Amara ou Lepage, qu’animent de vraies convictions et que mobilisent de vrais projets, seraient plutôt à encourager.

Le truc qui me  bloque un peu, pour autant, c’est le changement de pied presque intégral du clan Chirac : à l’exception notable de Bernadette et, peut-être, de ce fameux petit bichon maltais caractériel qui n’en fait qu’à sa tête, c’est tout l’entourage de l’ancien président qui se place au service de François Hollande par solidarité corrézienne. 

Et pas seulement parce qu’il n’est pas nécessaire d’avoir vu La conquête au cinoche pour savoir à quel point l’ami Jacquot déteste Sarkozy, mais surtout parce que ça ravive les craintes d’une nouvelle présidence pour rien. Affiné, recomposé, releaderisé par des semaines de campagne, Hollande avait fini par se débarrasser de cette image de moniteur de colo sympa mais pusillanime, de « capitaine de pédalo » incapable de trancher entre un Hamon et un Valls.

La conversion au hollandisme du président le plus inutile de la cinquième République, du type dont il est difficile de contester qu’il a placé la France sur pause au moment où un petit coup de fast forward n’aurait vraiment pas été du luxe, ça jure un peu avec l’idée que le changement soit, comment dit-on encore, pour maintenant...

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