"La femme qui tuait les hommes" : de l'artillerie lourde, beaucoup trop caricaturale<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"La femme qui tuait les hommes" : de l'artillerie lourde, beaucoup trop caricaturale
©

Atlanti-culture

Christine Geliot-Lallour pour Culture-Tops

est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Shows.

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/jolie-petite-guerre-pour-voir-conflit-vietnamien-autre-jour-marcelino-truong-critique-roman-culture-tops-1051046.html#haDhCQSFJaMAkgzS.99

Christine Geliot-Lallour est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Show.

Voir la bio »
LIVRE
La femme qui tuait les hommes
d'Eve de Castro
Ed. Robert Laffont
RECOMMANDATION : BOF !
THEME
Deux histoires se croisent, celle de Jeanne, ancienne couturière à l’opéra de Paris et celle de Lena,
paysanne russe au tournant du 20 ème siècle. 
Jeanne n’a pas eu beaucoup de chance avec leshommes : ils voulaient tous la sauter et ne s’en privaient pas, que ce soit les artistes du cirque dans lequel elle travaillait jeune fille ou ceux qu’elle a côtoyés plus tard dans leur loge au Palais Garnier. Son
seul amour, Maurice, est mort prématurément à Samara en Russie, la mettant ainsi en relation avec
l’histoire de Lena. 
Léna n’a pas eu de chance, elle non plus, en épousant un alcoolique qui la battait
grave et dont elle s’est vengée en le tuant d’abord, puis en tuant les maris de toutes les femmes
battues ou malheureuses qu’elle rencontrait - et Dieu sait qu’il y avait du monde!
Pas de chance encore pour Léna avec Lénine, qu'elle adorait, bien qu’elle ait compris son
ignorance quant à la vraie souffrance du peuple: il n’avait aucune considération pour elle, en retour.
Suprême vengeance de Léna et des autres par Jeanne qui, dans son âge avancé, fait écrire la vie de
Lena par un auteur de roman, furieux coureur de jupon et mépriseur des femmes. Elle empêche cet
homme-là de toucher son prix littéraire en le jetant par la fenêtre. Bien fait !
POINTS FORTS
1. C’est bien écrit.
2. Les contextes historiques et sociaux font voyager et sont décrits de façon intéressante :
notamment une vision réaliste de la Russie tsariste, une analyse perspicace de la mainmise
de Lénine sur le peuple russe…
POINTS FAIBLES
1. Les très nombreux allers et retour dans le temps et dans l’espace compliquent la lecture
2. Qu’il y ait eu des ivrognes qui battaient leur femme dans la Russie de 1900, c’est certain et c’est
horrible, qu’il y ait eu des artistes qui lutinaient des couturières au palais Garnier, c’est certain
aussi. Mais à lire cet ouvrage, on est vite consterné par l’obsession de son auteur.
EN DEUX MOTS
Je pense que pour faire passer une idée, quelle qu’elle soit - en l’occurrence les hommes sont (ou
étaient) des salauds - il faut mettre un peu de finesse dans le message. Là, c’est de l’artillerie lourde
UN EXTRAIT
« Parce qu’on fabrique ses rêves avec les matériaux qu’on a. Je viens d’en bas, Volodia. Je suis de
ceux qui tirent un jour après l’autre, le dos rond, la nuque basse, comme mon batelier tirait ses
barges le long du fleuve. En levant la tête, j’ai rarement vu beaucoup plus loin que le seuil de l’isba
où une femme pleurait sou le joug d’un homme. Cette femme était ma sœur, elle avait besoin de
mon aide. Cet horizon-là m’a suffi. »
L’AUTEUR
Eve de Castro est diplômée de Sciences Po et a fait des études de droit international et d’histoire
avant de devenir écrivaine. Elle est lauréate du Prix des libraires, Prix des Deux-Magots ("Nous serons
comme des dieux"), et Prix Maurice Genevoix. Elle est également scénariste ("Le roi danse") et
journaliste; elle collabore notamment au Figaro littéraire.
Pour commander le livre, cliquez sur l'image
La femme qui tuait les hommes

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !