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Crise espagnole : la preuve par l’absurde de la toxicité de l’austérité
à l’allemande
©

Paradoxe

Pour l’économiste américain Paul Krugman, la crise espagnole est une bonne nouvelle : elle met en évidence les limites de l'orthodoxie allemande.

Cette fois, la crise européenne n’est plus centrée sur la Grèce mais sur l’Espagne. Ce changement d’angle change toute la donne, aux yeux de Paul Krugman. Selon l’économiste, la crise espagnole a le mérite de mettre au grand jour la folie de l’orthodoxie allemande.

En effet, le diagnostic orthodoxe inspiré par l’Allemagne a coutume d’expliquer les crises économiques par l’irresponsabilité budgétaire. Mais en l’occurrence, impossible de reprocher à l’Espagne d’avoir tenu ses comptes de façon irréaliste.

Bien au contraire : le gouvernement espagnol était en réalité plus austère que le gouvernement allemand, sur tous les paramètres importants. En 2007, la balance budgétaire espagnole affichait un excédent supérieur à celui de l’Allemagne (1,9 contre 0,3), et la dette atteignait un pourcentage du PIB inférieur à celui de l’Allemagne (27% contre 50%).

Bien sûr, l'Espagne a subi une énorme bulle immobilière, et son éclatement a provoqué toutes sortes de dommages pour le système bancaire et le bilan budgétaire. Mais cette histoire est bien différente de la vulgate allemande, qui attribue la crise à l’irresponsabilité budgétaire. Elle est aussi très différente également de ce qui s'est passé en Grèce.

Comble de l’ironie : Paul Krugman rappelle que la fameuse bulle immobilière espagnole a été en partie alimentée par des prêts de banques allemandes.

La réponse politique à la crise espagnole est censé recourir à davantage d'austérité encore : "La Banque centrale européenne étant obsédée par l'inflation", explique Krugman.

Et le spécialiste de conclure, en écho aux déclarations de George Soros et Joseph Stiglitz tout récemment :  « Je commence vraiment à penser que nous nous dirigeons vers un effondrement de l'ensemble du système. »

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