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Des militants pro-palestiniens empêchés d’atterrir à Tel-Aviv : on se demande pourquoi...
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Zone franche

Plusieurs centaines de militants anti-israéliens européens ont été stupidement empêchés d’atterrir à Tel-Aviv. A Damas, ils auraient été tués, mais ça n’excuse rien.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Les types qui s’occupent des relations publiques internationales d’Israël ne sont vraiment pas des lumières. Empêcher quelques centaines d’activistes pro-palestiniens venus de France, d’Espagne ou de Belgique d’atterrir à l’aéroport Ben-Gourion au prétexte qu’ils ont un problème avec les autorités locales, c’est clairement le meilleur service à leur rendre.

Bon, n’importe quel pays, France en tête, auquel on annoncerait l’arrivée de 1 200 (ou 1 500 selon les sources) militants ouvertement hostiles y regarderait à deux fois avant de tamponner leur passeport et de les informer des conditions d’achat de parfums et de liqueurs en duty free. Mais Israël n’est pas n’importe quel pays. C’est même le seul dont les adversaires politiques contestent, au mieux et au mépris de toute évidence, le caractère démocratique, au pire, l’existence même.

D’où l’importance, parce que les batailles médiatiques ont parfois autant d’impact que les échanges de roquettes, d’une politique de communication adaptée à cette situation hors du commun.

Et d’abord, ils voulaient faire quoi, les fameux activistes ? Faire sauter la Knesset ? Prendre le contrôle de Jérusalem par les armes ? Décréter l’indépendance d’une Palestine souveraine sur les frontières de 1948 et le retour des réfugiés ? Pas exactement : ils venaient participer à l’inauguration d’une école à Bethléem, en Cisjordanie.

Oh, ils auraient bien, sur le chemin, hurlé leur colère à l’égard de la manière dont Israël se comporte à l’égard des Palestiniens et distribué quelques tracts de la même eau (ils auraient d’ailleurs eu raison mais c’est un autre problème), mais l’on voit mal quelle menace ils auraient fait peser sur la sécurité nationale. Les manifs et la contestation de la politique gouvernementale, en Israël, on connaît. Et une bande d’indignés de plus ou de moins, c’est tout juste si les passants auraient remarqué.

Les autorités israéliennes avaient déjà commis la même erreur avec la seconde « flottille de la paix », qu’elles auraient pu carrément escorter jusqu'à Gaza en fanfare. En n’ouvrant pas leur terminal aérien à une poignée de militants inoffensifs, qu’on aurait d’ailleurs aimé voir protester avec la même véhémence contre l’interminable massacre de la population syrienne, elles se sont à nouveau plantées. Lamentablement.

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