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L'anti-américanisme est le viagra des imbéciles : les Etats-Unis ont gagné la seule guerre qui compte !
©Reuters

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Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le titre de l'article est sans appel : "Pourquoi les Etats-Unis ont perdu toutes les guerres qu'ils ont déclenchées depuis 50 ans". Mais l'article, intelligent et circonstancié, qui est en dessous le nuance fort heureusement. Reste que de nombreux commentaires montrent une joie certaine face à ces "guerres perdues". Et se moquent du cowboy américain toujours prompt à dégainer.

L'anti-américanisme est une passion spécifiquement française. Il se manifeste par des spasmes récurrents et compulsifs. Et ce qui lui donne sa force c'est qu'il réussit à rassembler sous la même bannière l'extrême gauche et l'extrême droite. Nombreux sont en effet ceux qui en France veulent que le chérif décampe ou rende son étoile.

Il est question de "guerres déclenchées". Alors qu'il s'agit en réalité de guerres imposées. Quand les Etats-Unis s'engagèrent au Vietnam c'était pour défendre le Sud menacé par l'invasion du Nord communiste. Les Américains ont perdu cette bataille. Mais ils ont, d'une certaine façon et avec le temps, gagné la guerre : le Vietnam aujourd'hui n'a plus de communiste que le nom…

Quand Bush envoya ses troupes contre l'Irak c'était –pourquoi affecte-t-on de l'oublier?- après que les armées de Saddam Hussein aient envahi le Koweït. Terrifiée la Ligue Arabe se roula aux pieds de l'Amérique pour qu'elle intervienne. Cette guerre –inachevée- fut gagnée car elle empêcha l'extermination des Kurdes irakiens.

La deuxième guerre d'Irak fut, il est vrai, entamée sous un prétexte fallacieux et mensonger. Mais Saddam Hussein, contournant l'embargo sur le pétrole, avait réussi à refaire de son pays une puissance militaire inquiétante. Des Etats arabes, l'Arabie Saoudite en tête demandèrent une nouvelle intervention américaine. Saddam Hussein fut vaincu. Aujourd'hui l'Irak n'est plus une menace pour personne. Son armée ne vaut pas grand-chose. Seuls les peshmergas kurdes existent vraiment. Qui s'en plaindrait ?

Quant à l'Afghanistan cette guerre fut également imposée par l'affreuse tuerie des tours de Manhattan.  C'est de Kaboul que tout fut planifié et organisé. La riposte était inévitable. Cette guerre n'a pas encore été gagnée. Mais elle n'est pas pour autant perdue.

Une guerre non sanglante a été gagnée haut la main par les Etats-Unis : celle menée sans relâche et avec obstination depuis 1947 contre le bloc soviétique. Une guerre essentielle. En 1983 Reagan lança un couteux programme de bouclier anti missiles destiné à rendre inopérantes les fusées nucléaires soviétiques. Des milliards de dollars que l'URSS n'avait pas. Une technologie et des connaissances scientifiques dont Moscou était dépourvu. La guerre des étoiles s'arrêta là. Ce fut le début de la fin de l'Union soviétique.

Complexe est la réalité sur des guerres américaines. Y apporter des réponses simples et simplistes n'est pas signe d'intelligence. Mais les passions antiaméricaines ne s'embarrassent pas de réflexion.

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