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"Heather, par-dessus tout" : il est doué, le père des "Mad Men"!
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Avec son premier roman, le scénariste, réalisateur, producteur de séries TV, Matthew Weiner a réussi un coup de maître. Un pari? Vous ne lâcherez son livre...

LIVRE
Heather, par-dessus tout
De Matthew Weiner
Éd. Gallimard 
 130 pages
RECOMMANDATION : EN PRIORITE
THÈME                                                                                                            
À New York aujourd’hui, les aléas de la vie d’une famille aisée, composée du père Mark, de son épouse Karen et de leur fille unique Heather. Jusqu’au jour où ils croisent le chemin d’un oublié de la société, énigmatique et dangereux…
POINTS FORTS
- Il s’agit d’un premier roman, mais ce coup d’essai est un peu particulier dans la mesure où son auteur Matthew Weiner n’est pas un débutant dans le domaine de la fiction. Scénariste et réalisateur, il est le fameux créateur de « Mad Men », cette formidable série (2007-2015) qui se déroulait dans l’univers des agences de publicité de Madison avenue, pendant les années 60. C’est dire si les fans de Don Draper, son héros, que jouait Jon Hamm, ouvriront ce livre avec curiosité et gourmandise.
- Rendons hommage tout de suite à Matthew Weiner : dans ce roman, il n’a pas cherché à retrouver l’essence de « Mad Men » ou à surfer sur le succès de sa série. Un seul et unique point commun : l’action se passe à New York. D’ailleurs une adaptation à l’écran de ce livre ne serait pas forcément une bonne idée tant l’exercice est purement littéraire. L’auteur s’intéresse surtout à la tectonique intérieure de ses personnages, aux modifications de leurs sentiments et à l’intimité de leurs rapports. Tout est vu par le prisme du narrateur : on chercherait en vain le moindre dialogue direct dans ces 130 pages.
- Dès les premiers paragraphes, sans que jamais un drame ne soit explicitement annoncé, le lecteur pressent que cette histoire va mal finir. Une tension impalpable dans le récit et un rythme dans la phrase (bien respecté par la traductrice Céline Leroy) font deviner que le destin est en marche et que la fatalité ne pourra pas être évitée.
- En introduisant à la page 24 un nouveau personnage, sans aucun lien avec cette famille, Bobby Klasky, un drôle de marginal, Matthew Weiner semble vouloir mener de front un nouveau récit, mais le lecteur se doute bien que ces deux parallèles vont finir par se rejoindre. Mais quand ? Et comment ? Le suspens s’installe, la tension monte doucement, progressivement jusqu’à la surprenante conclusion (que l’on se gardera bien de vous dévoiler ici).
POINTS FAIBLES
Un seul point faible (qui est aussi un point très fort) : le livre paraît court, tant il se lit vite. Il ne l’est pas. Mais le lecteur harponné a bien du mal à le lâcher.
EN DEUX MOTS
L’entrée en littérature de Matthew Weiner est un coup de maître. Dans ce premier roman, le père des « Mad Men » installe d’emblée un climat, suit avec beaucoup d’acuité et de finesse l’évolution intérieure de ses personnages et tire les fils de son intrigue comme un démiurge. Un talent à suivre !
UN EXTRAIT
L’incipit : « Mark et Karen Breakstone se marièrent un peu tard dans la vie. »
L’AUTEUR
Né en 1965, l’Américain Matthew Weiner est scénariste, réalisateur et producteur de séries pour la télévision. Outre « Mad Men » pour laquelle il a reçu les récompenses les plus prestigieuses, il a écrit et produit les cinquième et sixième saisons des « Soprano ». Il prépare actuellement « The Romanoffs », une nouvelle série de huit épisodes au casting chaque fois différent. Leur point commun? Tous les personnages pensent descendre de la famille du Tsar Nicolas II.
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