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Il paraît que Wauquiez "est pire que Trump" (Xavier Bertrand). Mais non, il est beaucoup moins bien !
©AFP

Moyen, très moyen

Au tribunal des flagrantes infamies, le président des Républicains a été condamné sans appel. Nous, on trouve que par comparaison avec d'autres, il a un petit côté enfant de chœur.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Laurent Wauquiez fait l'objet d'un lynchage en règle depuis qu'il a essaimé quelques vacheries sur Macron, Merkel, Darmanin et Sarkozy. L'heure est grave. Et les procureurs sont sans pitié. Xavier Bertrand –toujours membre des Républicains semble-t-il – estime que Wauquiez est "pire que Trump". Un autre (j'ai oublié son nom) juge que l'accusé est "tombé du côté obscure de la force".

Là, nous sommes dans Star Wars et Wauquiez c'est Dark Vador. Quant à la comparaison avec Trump, elle ne tient pas. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes aurait tenu ses propos litigieux lors d'une kermesse de charité organisée par des dames catholiques et auvergnates, pas une des paroissiennes n'aurait rougi ! Et s'il avait dit la même chose devant des potes attablés avec lui dans un restaurant nappe à carreaux avec des pissenlits aux lardons et une potée, le tout copieusement arrosé de vin rouge, ils lui auraient dit : "Laurent décoince toi un peu" !

Non, Wauquiez n'est pas pire que Trump : il ne lui arrive même pas à la cheville. Ce n'est pas lui qui aurait lancé "les stars, on peut les attraper par la…". Ce n'est pas lui qui aurait osé parler de "pays de merde". Et si on regarde le destin de Trump, ça ne lui a pas si mal réussi. Wauquiez a encore beaucoup, beaucoup d'effort à faire s'il veut devenir président.

Regardons maintenant la France. Jacques Chirac avait son franc parler. Il n'hésitait pas, quand des journalistes lui rapportait les critiques de ses rivaux, à utiliser une formule évocatrice : "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre". Quand il parlait de Balladur, Chirac ne l'appelait jamais par son nom. Il disait crûment "couille molle". Wauquiez est un tout petit joueur à côté…

Plus loin dans le passé, de Gaulle excellait dans l'humour de garnison. Un jour, alors que la Grande-Bretagne, qu'il n'aimait pas trop, frappait aux portes du Marché Commun, il avait lâché en petit comité : "l'Angleterre, je la veux nue". La presse d'Outre-Manche s'empara de cette phrase.

Et pendant une conférence de presse une journaliste britannique l'interpella : "vous avez vraiment dit ça ?". La réponse fusa, superbe. "Mademoiselle, c'est le plus beau compliment que l'on puisse faire à une jolie fille". La salle s'esclaffa.

Aujourd'hui, avec ces mots-là, le général ferait l'objet d'une plainte de Marlène Schiappa. Et Caroline de Haas se fendrait d'un #balancetondegaulle. Ah oui, le président des Républicains a encore un long chemin à parcourir pour parvenir à l'excellence. Élève Wauquiez peut mieux faire… 

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