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Partielles, et maintenant les 6 suivantes : LREM face à la grande glissade ?
©ludovic MARIN / POOL / AFP

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Mauvais week end pour Emmanuel Macron et la République en Marche...

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Mauvais week end pour Emmanuel Macron et la République en Marche...Alors que les élus La REM viennent de signer une résolution présentée par la coalition natio-autonomiste à la veille de son déplacement en Corse,- enfreignant ainsi la position officielle du Parti, les Républicains ont remporté les deux élections partielles convoquées à la suite d'invalidations prononcées par le Conseil Constitutionnel. Comme un air de vieux monde qui vient reprendre ses droits après la vague de juin 2017... Il permet à Laurent Wauquiez de déclarer que "c'est un désaveu qui sanctionne sévèrement la politique du gouvernement dont les effets sur le terrain sont sévèrement jugés par nos concitoyens: matraquage fiscal des classes moyennes et des retraités, explosion sans précédent de l’immigration et de la délinquance", et d'afficher son optimisme pour l'avenir : "Les victoires de ce soir marquent une étape importante dans le renouvellement et la reconquête menés par notre famille politique". Dans un communiqué non personnalisé, l'équipe de La REM  prend sobrement acte de ces défaites qu'elle met  sur le compte de la faible participation électorale et déclare  que "le niveau exceptionnel d’abstention, constaté dans ces deux circonscriptions, nous incite plus que jamais à poursuivre nos efforts pour renforcer l’engagement des citoyens dans la vie politique, au cœur du projet de notre mouvement". Or c'est précisément pour  conjurer cette tendance  que le Premier Ministre Edouard Philippe et le délégué général de La REM Christophe Castaner avaient fait le déplacement jeudi dernier à Pontoise en appelant " à la mobilisation générale". Ils n'ont pas été entendus.

- Dans le Territoire de Belfort la victoire de Ian Boucart était attendue: confortablement élu en juin dernier, il était arrivé largement en tête au premier tour ; le candidat LR gagne  8 points par rapport à  2017 avec 58,9% des voix.  Il bénéfice de tout l'appui de  son prédécesseur qui, non cumul des mandats oblige, avait préféré la mairie de Belfort à  son mandat de député.

 - Dans la première circonscription du Val d'Oise, (-une circonscription qui vote traditionnellement à droite) , avec une configuration semblable (- le député sortant Philippe Houillon s'est retiré de l'Assemblée pour rester maire de Pontoise ), Isabelle Muller-Quoy ,la candidate de La REM l'avait emporté d'une courte tête en juin face à son opposant Antoine Savignat , aujourd'hui vainqueur. La candidate LREM  était arrivée en tête au premier tour, avec un peu plus de 29% des voix contre 23,67% pour le candidat LR. Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse ont fait le déplacement entre les deux tours et parmi les 19% d'électeurs qui se sont déplacés dimanche, ceux du candidat LR étaient les plus nombreux, les électeurs de La REM  ayant clairement boudé les urnes. Résultat : 51,45 % des voix pour le vainqueur Antoine Savignat, contre 48,55% pour la sortante, Isabelle Muller-Quoy.

  -Ces deux échecs pour l'exécutif peuvent être lus à l'aune d'un reflux classique  de la vague après les premiers mois du nouveau pourvoir qui ambitionne de "transformer" la France et vient bousculer des habitudes du monde du travail, voire amputer le pouvoir d'achat des uns (- les retraités), tout en privilégiant d'autres (les "riches"). Mais il reste six autres élections partielles à venir à la suite des huit annulations de scrutins législatifs par le Conseil Constitutionnel, et elles s'annoncent délicates car il s'agit de sièges qui avaient été remportés sur le fil. Deux nouveaux scrutins sont programmés les 18 et 25 mars : dans le Loiret, où l'élection du Républicain  Jean-Pierre Door, qui avait  gagné de justesse en juin a été contestée par sa concurrente de la République En Marche, et en Haute-Garonne où c'est un socialiste  Joël Aviragnet, qui a vu son élection annulée. Dans le Loiret les  résultats de La REM  et de LR seront scrutés à la loupe! Ne sont pas encore programmées les scrutins en Guyane, de Mayotte, où les élections  du  La REM  Lenaïck Adam  et de la députée Ramlati Ali (La REM), ont également été annulées ni celui de Wallis et Futuna ,où c'est l'élection d'un élu membre du groupe Agir et Indépendant, Napole Polutele, qui a été rejetée par le Conseil Constitutionnel .Enfin un dernier scrutin (-non programmé pour l'heure ) aura lieu dans 5e circonscription des Français de l'Etranger (Espagne, Portugal) où l'élection de Samantha Cazebonne a été rejetée par les Sages .Le gouvernement venait de lui confier une mission sur les lycées français à l'étranger. Même si la majorité perd des plumes au fil des scrutins, elle n'est pas menacée numériquement comme l'était le PS qui a perdu pratiquement toutes les partielles, après 2012. Ces scrutins à venir auront cependant chaque fois valeur de test pour le gouvernement, pour sa politique d'une mais aussi pour sa capacité ou non à implanter et à structurer dans tout le pays, -et pas uniquement dans les centres urbains, La République en Marche, ce nouveau parti  politique qui a émergé avec l'élection d'Emmanuel Macron.

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