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"L’Amante anglaise" : pas folichonne, cette version de Duras
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Atlanti-culture

Margaux Darblay pour Culture-Tops

Margaux Darblay pour Culture-Tops

Margaux Darblay est chroniqueuse pour Culture-Tops.

 

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »
THEATRE 
L’Amante anglaise
De Marguerite Duras
Mise en scène: Thierry Harcourt
Avec Judith Magre, Jacques Frantz, Jean-Claude Leguay
INFORMATIONS
 Le Lucernaire
Jusqu’au 12 novembre 
à 19h du mardi au samedi, le dimanche à 16h
52 rue Notre-Dame-des-Champs 75006 Paris
Réservation: 01 45 44 57 34
                     www.lucernaire.fr
RECOMMANDATION : BOF !
THEME 
Marguerite Duras adapte un fait divers. Claire Lannes, avant de se marier, a vécu un amour fort et fou. Dorénavant elle est une femme esseulée, malheureuse depuis de trop longues années, coincée dans un ménage étriqué. Soudain, elle assassine sauvagement sa cousine, sourde et muette. Cette dernière vivait dans la demeure du couple et se chargeait des tâches domestiques délaissées par la maîtresse de maison. 
Nous assistons successivement à l’interrogatoire du mari puis de la coupable, pressés de questions par l’interrogateur. Un homme qui n’est pas policier mais qui veut savoir. Il tente d’expliquer ce meurtre et peut-être de comprendre cette femme, mais est-ce seulement possible ?
POINTS FORTS
Les acteurs sont très justes et concentrés. Les personnages prennent corps immédiatement malgré un dispositif scénique trop étroit. Ainsi nous baignons dans une subjectivité totale en fonction de qui s’adresse à nous. Tantôt nous sommes du côté de l’interrogateur, tantôt proche de l’intéressé.
POINTS FAIBLES
-     Malheureusement la mise-en-scène est bien trop ennuyeuse pour que l’on tienne le fil de l’histoire. Le texte de Duras est pourtant d’une actualité criante. On veut tout comprendre, tout expliquer. La télévision, les livres ou le cinéma ne cessent de décortiquer les crimes sauvages. Et ici il s’agit ici de poser « la bonne question », l’unique à laquelle la coupable puisse répondre et qui permettrait d’éclaircir le mystère.
EN DEUX MOTS
Il est regrettable de laisser les acteurs coincés sur une chaise, obligés de dire le texte sans pouvoir prendre de recul, sans aucun décalage ou temps de pause qui pourrait révéler l’ensemble de cette pièce. La traque de la vérité est au cœur du texte et reste pourtant en périphérie de la mise-en-scène.
UN EXTRAIT                                                                                              
«  il m’est arrivé d’écrire pour appeler ». Claire Lannes.
L’AUTEURE: 
Marguerite Duras était auteure, dramaturge et scénariste. 
Née en Indochine elle portait en elle les grandes questions du XXe siècle.
Epouse de Robert Antelme, elle fut résistante, communiste, amante passionnée, femme adorée et parfois aussi détestée…
Nommée aux Oscars pour Meilleur scénario original, avec « Hiroshima mon amour », elle a reçu le prix Goncourt en 84 pour son roman « L’Amante ». 
Elle reste l’un des auteurs les plus adaptés aujourd’hui sur les planches.

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