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Et pendant qu’on parle de terrorisme, où en est la sécurité des habitants (ou des policiers et autres services publics) des banlieues ?
©Reuters

Objectif sécurité

Les vagues d'attentats terroristes occultent le sujet des banlieue. La sécurité y reste un enjeu majeur pour les populations qui y vivent. Les bavures policières entachent la confiance des habitants pour les services de sécurité.

Atlantico : L'actualité nous pousse à concentrer la question sécuritaire à la question terroriste. L'émeute de Grigny nous rappelle que la question de la délinquance reste importante. Que se passent-ils en banlieue aujourd'hui ? Comment a évolué la situation depuis l'affaire Théo ?

Gérald Corese : La tension reste vive. L'affaire Théo n'a pas arrangé les choses même si cela reste un cas exceptionnel dont on ne connaît pas encore les tenants et aboutissants. On ne sait toujours pas quelle est la culpabilité des fonctionnaires de police concernés. La tension est là. On sent une sorte de conflit permanent entre les habitants de ces quartiers et les forces de l'ordre.

Quels sont les types de violences déjà visibles aujourd'hui, et qui n'existaient pas dans le passé ?

Je pense que c'est cette espèce d'incivilité permanente. Les gens n'ont plus le même respect de l'autorité qu'avant. Cette autorité est constamment remise en question, les gens n'hésitent plus à hausser le ton. À titre personnel, je suis toujours resté courtois et ferme durant un contrôle ou une intervention. Le conflit verbal apparaît très vite, les gens n'ont plus peur de mal parler à une autorité, car ils pensent qu'ils n'ont rien à craindre et savent que tout se finira bien pour eux quoi qu'il arrive.

Face à ces violences et incivilités, quels sont les principaux problèmes des forces de l'ordre dans ces quartiers aujourd'hui ?

C'est de trouver une réponse adaptée. On nous demande de toujours garder notre self control. Mais il faut bien comprendre que cette violence verbale, car elle n'est pas toujours physique, peut nous toucher directement et il nous est parfois très difficile de garde notre calme. On peut très vite basculer dans le tutoiement et tenir des propos un peu moins professionnels, déontologiques. Ce qui nous pose problème naturellement, car on arrive à un conflit permanent et cette tension agie sur l'homme derrière le policier.

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