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Crise de l’euro ? 
Arrêtons d’y penser !
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Monnaie unique, monnaie inique ?

Qu’on se le dise, l’euro est en crise ! Le débat fait rage entre ceux qui veulent sauver la monnaie unique « à tout prix » et ceux pour qui « la crise est inévitable ». Et si cette crise de l’euro cachait d’autres problèmes économiques autrement plus urgents à régler ?

Philippe Herlin

Philippe Herlin

Philippe Herlin est chercheur en finance, chargé de cours au CNAM.

Il est l'auteur de L'or, un placement d'avenir (Eyrolles, 2012), de Repenser l'économie (Eyrolles, 2012) et de France, la faillite ? : Après la perte du AAA (Eyrolles 2012) et de La révolution du Bitcoin et des monnaies complémentaires : une solution pour échapper au système bancaire et à l'euro ? chez Atlantico Editions.

Il tient le site www.philippeherlin.com

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Avec la crise de l’euro, nous sommes comme des lapins pris dans les phares d’une voiture qui foncerait sur eux, tétanisés face à un événement considéré tour à tour comme impensable mais inéluctable. Que faire ? Prendre du recul.

Pour résoudre la crise de l’euro : arrêtons d’y penser !

Proposons cette méthode, à première vue paradoxale, pour résoudre la crise de l’euro : arrêtons d’y penser. Et attaquons-nous aux vrais problèmes : la croissance trop faible, les déficits budgétaires et sociaux excessifs, notre manque de compétitivité, les défaillances de notre formation scolaire, universitaire et professionnelle, etc. 20 % des élèves ont des difficultés de lecture à leur entrée en sixième, pour eux la « société de la connaissance » c’est déjà quasiment perdu, alors mobilisons-nous tout de suite pour répondre à cette inexcusable insuffisance. Le budget 2011 s’est contenté de raboter quelques niches fiscales, et ne parlons même pas du prochain qui tombera en pleine année électorale, alors que le déficit abyssal de 150 milliards d’euros appellerait des arbitrages nettement plus ambitieux. L’Allemagne et ses 80 millions d’habitants fonctionnent très bien avec 4,5 millions de fonctionnaires, pourquoi les 65 millions de Français ont-ils besoin de 5,5 millions d’agents publics ? L’économie française supporte des prélèvements obligatoires supérieurs de plusieurs points de PIB à ses concurrents directs, comment alors s’étonner du sous-financement de nos PME et du recul de nos exportations ?

La nécessité d’agir enfin

Toutes ces difficultés sont connues, entre les rapports des assemblées, de la Cour des comptes, des think tanks (IFRAP, Institut Montaigne, etc) et de diverses personnalités (Jacques Attali, Michel Godet, etc). Les réponses ne manquent pas, le tout c’est de s’y mettre. La mise en place immédiate de mesures offensives remettrait la France sur la voie de la croissance, et provoquerait une agréable surprise chez les investisseurs français et internationaux qui doutent depuis longtemps de notre capacité à se réformer. Voici ce que devrait faire chaque pays européen, prendre les problèmes à bras-le-corps plutôt que de regarder les marchés en chiens de faïence. La confiance reviendrait alors aussi vite qu’elle est partie. Et l’euro se porterait beaucoup mieux.

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