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Pourquoi les Français sont-ils aussi bons à l’étranger ?
©Flickr

Les entrepreneurs parlent aux Français

Les Français sont potentiellement doués, créatifs, entreprenants, et n’ont pour seul ennemi que leur propre pays ! Pourquoi tant de haine ?

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Prenez le meilleur cuisinier et attachez-lui les mains. Il ne vaut plus rien. Prenez le meilleur athlète et infligez-lui une blessure, comme pour Ussain Bolt. Il tombe. Prenez le meilleur entrepreneur et imposez lui la France et il meurt. Les Français sont ainsi. Ils sont potentiellement doués, créatifs, entreprenants, et n’ont pour seul ennemi que leur propre pays ! Pourquoi tant de haine ?

Ici à Miami, les Français sont partout. Dans cette ville où il fait meilleur parler espagnol qu’anglais, les Français sont devenus le « guacamole » local. Notamment dans tout ce qui touche à la restauration, l’immobilier, l’évènementiel. C’est à dire ce qui fait la spécificité de cette ville super festive, où convergent les milliardaires de tous les pays, notamment d’Amérique du Sud, mais aussi de Russie, ce pays qui sans économie et sans croissance parvient à générer un nombre impressionnant de coffre-fort ambulants, qui pourrissent le marché en payant des sommes totalement folles que seule une politique de blanchiment peut permettre. Mais c’est un autre sujet. Les USA aiment l’argent et surveillent tout ce qui sort, mais très peu ce qui y rentre.

Les Français sont partout et sont bons. Pourtant, contrairement à ce que l’on dit et pense souvent, s’installer aux USA est un calvaire. Une lourde administration, aux décisions arbitraires et changeantes, des procédures à la limite du soviétisme, une exigence démesurée, des process sans logique. Ceux qui se prêtent à l’exercice ont fait déborder tous les blogs sur le sujet, en décrivant par le menu, et la « souffrance » et l’ineptie du parcours d’arrivée d’un étranger aux USA (sauf si il est programmeur). Même ceux qui investissent des sommes conséquentes pour s’implanter, trouvent bien peu de reconnaissance des autorités américaines, qui ne leur font aucun cadeau. Pourtant les Français, notamment, s’entêtent. Et une fois le graal obtenu, le premier visa et plus tard la fameuse Green Card, la machine américaine se met en route et vous permet d’obtenir ce que seul votre travail pourra vous offrir sans plus rien attendre, à tort ou à raison, de l’Etat ou du gouvernement fédéral.

Ils sont bons nos Français. Nombre des plus beaux endroits, des plus belles fêtes, des meilleurs agents ou brokers immobilier, restaurateurs, promoteurs sont français. Car ils ont du talent, de la créativité et de l’adaptabilité. Délivré de l’étatisme français, de la honte de la réussite, d’une fiscalité changeant à la vitesse de l’inconséquence politique ou du clientélisme électoral, délivré de normes devenues étouffantes qui ont fait de l’entrepreneuriat un parcours d’obstacle permanent, d’une flexibilité du travail, qui loin de précariser donne la souplesse nécessaire au marché pour s’adapter au climat économique. Et tant que vous rapportez de l’argent, vous êtes le roi. Vous avez la gold card et elle tourne à plein. Bien entendu, dans une ville comme Miami, assez mafieuse dans son fonctionnement, tout n’est pas rose. Mais globalement, aux USA (les Américains quand ils quittent Miami après les congés, disent qu’ils « rentrent aux USA » !) ceux qui contribuent à créer de la richesse ne sont pas cloués au sol par les normes et la fiscalité, mais encouragés et poussés à en faire plus. Ici l’esprit initial d’Adam Smith souffle encore : « avec le profit j’en fait toujours plus » !

C’est impressionnant de voir comment un cuisinier de talent, un athlète ou un entrepreneur libéré de ses chaînes, blessures et normes, offre à son pays une croissance sans limite et un dynamisme qui démontre notre talent. Nous sommes des pépites maintenues sous terre, salies pour ne pas briller. Tout le contraire des USA qui les cirent et les astiquent pour assurer et raviver leur meilleur éclat. Les Français prouvent à l’étranger tout ce qu’ils pourraient faire si on leur en laissait la possibilité en France. Et pour la communauté Juive, hyper présente ici, pour avoir quitté massivement notre pays dans les 5 dernières années, l’inexistence de cet antisémitisme rampant, encore si présent en France, et particulièrement dans certaines communautés que nous avons laissé se développer pour des raisons électorales là encore, leur permet de déployer totalement un talent immense. En clair, on parle beaucoup français à Miami, à New York et à San Francisco, et leur réussite, comme entrepreneur ou salarié, y est souvent incroyable. En tous cas, quand ils comprennent l’esprit américain et savent s’y adapter. Il fut un temps où chaque géant américain de la Valley avait au moins 1 français dans son Top 10 et Tesla, plus de 3 administrateurs français.

Il serait donc temps de libérer nos talents, casser les chaînes, supprimer les boulets, et laisser les champions courir. Afin qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes en France et pas seulement à l’étranger. Les sortir de prison pour les faire vivre à l’air libre, comme les poulets, bien meilleurs sur une herbe véritable qu’en batterie. Votons. Votons pour notre libération, la sortie de notre cocon dévastateur et pour notre vie en plein air. Les USA en France, c’est possible. Yes We Can !

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