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Douloureux mais nécessaire : comment apprivoiser "le désert" créé par la mort d'un proche
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Bonnes feuilles

Conçu comme une progression en 9 étapes, ce parcours se nourrit de l'expérience d'accompagnement de l'auteur auprès de centaines de personnes endeuillées. Structuré comme une démarche de coaching, il s'appuie sur des exercices pratiques, autant de jalons qui accompagnent le lecteur vers la libération émotionnelle. Extrait de "Faire son deuil", de Line Asselin aux Editions Eyrolles (2/2).

Line Asselin

Line Asselin

Line Asselin est infirmière de formation, diplômée d'un double master en sonté et en accompagnement de fin de vie. 

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Le désert : un passage obligé

Le départ de l’être cher a provoqué une déchirure dans votre vie « telle qu’elle était ». D’autres déchirures sont peut-être survenues dans votre vie : une autre personne chère décédée, la perte d’un travail ou d’une source de revenus importante. Toutes ces ruptures, ces déchirures créent ce que j’appelle des « trous dans le cœur ».

À noter

L’Amour s’introduit dans vos blessures et les colmate subtilement et doucement sans avoir à nommer ou à analyser chacune d’entre elles. L’Amour guérit les blessures d’amour de manière inconditionnelle. L’Amour ne se dit pas : « Oh la la, il y a trop de blessures, ce sera compliqué » ou « Il ou elle n’a pas assez analysé sa blessure. Je reviendrai plus tard » ou encore : « La blessure est trop petite. Ça ne vaut pas la peine. » L’Amour ne pense pas ! Il est ! L’Amour guérit à condition que votre cœur soit ouvert, ou du moins entrouvert. La déchirure a forcé une ouverture qui vous a propulsé dans un « passage obligé » que j’appelle « un désert »21. Pourquoi est-ce que j’utilise le mot désert ?

• Parce que votre espace de vie actuel est aride, inconfortable et sans repères.

• Parce que vous n’êtes plus ce que vous étiez et ne savez pas ce que vous deviendrez.

• Parce que votre vie d’avant n’existe plus sous la forme que vous connaissiez et que votre vie d’après reste et restera voilée à votre conscience tant et aussi longtemps que votre désert ne sera pas fertilisé de semences de guérison. Confronté à l’aridité d’un tel milieu de vie, vous reconnaissez l’exigence d’un tel passage. Afin de ne pas le «  subir  », vous décidez d’en faire une « étape » à partir de laquelle vous pouvez renaître et revivre. Personne ne peut le faire à votre place. Par contre, ce que je peux vous dire, c’est que je sais que vous pouvez y arriver.

Le désert : un passage évolutif

Apprivoiser son désert ne veut pas dire tourner en rond dans sa souffrance, mais se donner toutes les chances de créer l’espace intérieur à partir duquel le processus menant vers le mieux-être et la guérison peut s’activer.

Maintenant, pour quelle raison choisiriez-vous d’apprivoiser un espace aussi aride et inconfortable ? Parce que le « gazon » ou si vous préférez «  les semences porteuses du mieux-être  » ne pousseront nulle part ailleurs que dans ce désert.

Croyez-moi, plusieurs personnes ont essayé de faire fi de cette loi incontournable et nul n’y est arrivé, à commencer par moi. Vous voilà au cœur d’une réalité difficile à envisager pour votre cœur tout comme pour votre mental, je le reconnais !

Au risque de me répéter, des centaines et des centaines de personnes ont confirmé qu’en accueillant ce passage obligé par la voie de leur cœur, tout en se donnant les moyens d’ensemencer leurs déserts, elles ont véritablement guéri.

Extrait de "Faire son deuil", de Line Asselin aux Editions Eyrolles

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