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"Il y a des affaires que l’on souhaiterait n’avoir jamais vécues" : le "Japonais cannibale", ce cas qui a écœuré les plus endurcis des flics de la Crim'
©Reuters

Bonnes feuilles

Claude Cancès, l'ancien patron du 36, nous fait pénétrer dans le saint des saints, l'un des services les plus prestigieux du Quai des Orfèvres : la Brigade criminelle. La Crim ! Extrait de "Commissaire à la crim'" de Claude Cancès, aux Editions Mareuil (2/2).

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Claude Cancès

Claude Cancès est un ancien directeur de la police judiciaire de Paris et auteur du livre Commissaire à la crim' (Mareuil).

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Une petite respiration, si j’ose dire, avant de poursuivre. Car il n’y a pas eu que le terrorisme pour entamer les années 1980. La Crim’ a eu à traiter l’affaire la plus étrange de son histoire : celle d’Issey Sagawa, le Japonais cannibale. En juin 1981, des promeneurs du bois de Boulogne aperçoivent un petit bonhomme qui tente de jeter deux valises dans le lac.

Celui-ci s’enfuit en abandonnant les bagages derrière lui. Mais l’une des valises s’est entrouverte, laissant apparaître un pied humain ! La Crim’ remonte le fil jusqu’au taxi qui a transporté ce colis macabre. Issey Sagawa, un étudiant japonais de 32 ans, est arrêté le lendemain. Il avoue avoir tué une de ses camarades, une grande et jolie Néerlandaise, Renée Hartevelt, parce qu’elle se refusait à lui. Il a même enregistré le meurtre sur son magnétophone et l’a filmé avec son caméscope. Lors de la perquisition, les policiers découvrent des restes humains dans le réfrigérateur. Sagawa affirme qu’il a découpé le corps de sa victime, a cuisiné un morceau de cuisse avec des petits pois :

« Depuis l’âge de 7 ans, je veux manger une petite fille ! » Le Cannibale écœure les flics de la Crim’. Le chef adjoint Olivier Foll affirmera :

« Il y a des affaires que l’on souhaiterait n’avoir jamais vécues. »

On a beau être supérieurement intelligent et très cultivé, comme Sagawa, cela n’empêchera pas celui-ci de déclarer sans ciller aux policiers médusés :

« Si j’avais eu un congélateur, vous ne m’auriez jamais attrapé ! »

Reconnu irresponsable, Sagawa sera interné puis renvoyé au Japon où sa puissante famille le fera libérer. Il deviendra célèbre, tournera quelques films (dont un porno) et bâtira sa carrière sur son hideuse histoire de cannibalisme. Je n’ai pas vécu personnellement cette affaire, les policiers qui ont traité ce cas hors du commun en gardent un sentiment de malaise et de dégoût.

Extrait de "Commissaire à la crim'" de Claude Cancès, aux Editions Mareuil

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