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"En amont du fleuve" : un film sincère et attachant, une nature austère et splendide
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Atlanti-culture

François Quenin pour Culture-Tops

François Quenin pour Culture-Tops

François Quenin est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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CINEMA
En amont du fleuve
De Marion Hänsel
Avec Olivier Gourmet, Sergi Lopez et John Lynch
RECOMMANDATION
BON
THÈME
Deux frères, la cinquantaine, ont loué un petit bateau pour caboter sur un fleuve dans une région reculée, quasi inaccessible, de Croatie. Au fil de l’eau, ces hommes taciturnes se disent quelques mots. Ils ne sont pas là par hasard. Ils ne font pas une croisière pour le plaisir même si l'environnement est magnifique. On va découvrir peu à peu pourquoi ils ont tout quitté pour faire cette randonnée dans le silence du fleuve et des montagnes alentour.
POINTS FORTS
- D’abord, il y a le paysage, splendide et austère, loin de tout, dans une nature inviolée, entre le bleu du ciel et le bleu du fleuve ; ce film vous lave les yeux. 
- Ensuite il y a ces deux hommes, très différents, Joe (Sergi Lopez), plutôt urbain et enjoué, Homer (Olivier Gourmet), plutôt ours et coléreux. L’eau et le feu. Et deux acteurs taillées pour ces rôles. D’ailleurs la réalisatrice a écrit son scénario après avoir obtenu leur accord pour le film qu'elle projetait. Avec eux, l'intrigue pèse son poids de non dits et de secrets mal gardés.
- Il y a encore l’affrontement psychologique entre les deux hommes. L’un est écrivain, Joe, l’autre entrepreneur, Homer. Pourtant leurs différences ne sont qu’apparentes. Ils sont tous les deux touchés au cœur par la même histoire. C’est la raison de leur présence dans cet endroit, prétexte qu’on hésite à dévoiler, même si la plupart des chroniqueurs le feront, non que ce soit déterminant car ce qui compte est ailleurs, dans le silence des lieux, mais il faut laisser un peu de découverte aux spectateurs, sinon, à qui bon aller voir le film…
POINTS FAIBLES
Le dialogue entre les deux hommes manque parfois de fantaisie. Ils communiquent avec difficulté. On a parfois envie de leur dire : expliquez-vous une bonne fois pour toutes. Heureusement qu’il y a le paysage…
EN DEUX MOTS
L’œuvre de Marion Hänsel  est rude et âpre. Ce film-là échappe à cette âpreté grâce à la rencontre assez paisible de ces deux frères d’un même père et de mères différentes, des hommes qui ne se connaissaient pas et tentent maladroitement de rattraper le passé perdu. La cinéaste a écrit le scénario avec le romancier Hubert Mingarelli pour ces acteurs qui, de film en film, font apprécier leur humanité, entre force et fragilité comme la vie même. Car ce sont deux vies qui finissent par se raconter dans ce film attachant et sincère.
L’AUTEUR
De nationalité belge, Marion Hänsel est née à Marseille en 1949. Elle grandit à Anvers où elle souhaite devenir comédienne. Après avoir fréquenté divers théâtres d’avant-garde bruxellois, elle part à New York pour suivre les stages de l’Actor’s Studio. De retour en Europe, elle rentre à l’École du cirque d’Annie Fratellini, à Paris. 
En 1982, elle réalise son premier long métrage, « Le lit », d’après un roman de Dominique Rollin. Deux ans  plus tard, elle tourne « Dust », lion d’argent à Venise, premier film belge couronné à la Mostra, adapté du roman du Sud-Africain J. M. Coetzee, qui sera prix Nobel de littérature en 2003. Suivront une poignée de films remarqués comme « Il maestro » et « Noir océan » qui se déroule, déjà, sur un navire de la marine française dans le Pacifique.

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