"La dernière des Stanfield" : jeu de piste audacieux, saga familiale attachante<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"La dernière des Stanfield" : jeu de piste audacieux, saga familiale attachante
©

Atlanti-culture

Marie Ruffin pour Culture-Tops

Marie Ruffin pour Culture-Tops

Marie Ruffin est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »

LIVRE

LA DERNIERE DES STANFIELD

de Marc LEVY

Ed. ROBERT LAFFONT

465 pages

RECOMMANDATION

BON

THEME

Eleanor-Rigby est journaliste et vit à Londres. De retour de voyage, elle reçoit un matin une lettre anonyme dénonçant le passé criminel de sa mère, morte il y a peu de temps.

George-Harrisson est ébéniste et vit en forêt au Québec. Un matin, il reçoit une lettre anonyme accusant sa mère de faits similaires.

Le "corbeau" leur donne rendez-vous dans un bar, à Baltimore, aux Etats-Unis. Ils ne se connaissent pas, quel lien les unit, quels liens unissaient leurs mères ? Qu'ont-elles fait ? Qui est le corbeau ?

POINTS FORTS

Tous les ingrédients d'une saga familiale et d'un suspense psychologique sont bien là, L'histoire de Sally-Anne et May est audacieuse,  entre aventure, non-dits, rébellion, passion trahison, vengeance, amour et pardon.

Dans quelle mesure connaît-on vraiment ses parents et comment accepter qu'ils aient eu une vie avant nous ?  Comment leurs mensonges nous protègent ?

Marc Lévy tire les ficelles avec brio, en nous entraînant dans la France occupée, en 1944, au coeur d'un réseau de résistants , aux Etats-Unis dans les années 80, empreintes de liberté, dans le monde des collectionneurs d'art et de la presse,  puis de nos jours à Londres et au Québec.

Nos deux héros sont attachants dans leur quête partagée: la famille originale et joyeuse bien que peu structurée d'Eleanor-Rigby est touchante, et le lien quasi-fusionnel entre George-Harrisson et sa mère est plein de délicatesse mais aussi de lourdeur en l'absence de père.

L'écriture est toujours alerte et très efficace, on est lancé dans un véritable jeu de piste, on tourne une page après l'autre sans s'arrêter.

POINTS FAIBLES

Beaucoup d'action, des secrets de famille et des indices savamment distillés pour nous tenir en haleine de bout en bout mais il manque toutefois un vrai souffle et une profondeur d'émotions pour nous emporter  complètement.

EN DEUX MOTS

Ce nouveau roman de Marc Lévy se lit avec un plaisir addictif garanti mais il manque  l'étincelle qui bouscule et passionne. Il faut dire qu'avec son livre précédent, "L'horizon à l'envers", il avait mis la barre très haute....

UN EXTRAIT

Ou plutôt deux:

- "Je suis journaliste au magazine National Geographic. Payée, chichement, mais payée néanmoins pour voyager, photographier et décrire la diversité du monde. Chose étrange, il m'aura fallu parcourir la planète pour découvrir que la splendeur de cette diversité était partout dans mon quotidien, qu'il me suffisait de pousser la porte de notre immeuble et d'être plus attentive aux autres pour la constater."

- "Une histoire d'amour, c'est la rencontre de deux donneurs."

L'AUTEUR

Est-il besoin de présenter Marc Lévy? 

Ses romans sont traduits en 48 langues et il est l'auteur français le plus lu dans le monde...

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !