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LR : les bureaux politiques passent, (même avec un chef de file) la crise continue ...
©Reuters

Législatives, nous voilà

Pressenti depuis une semaine, François Baroin, sénateur maire de Troyes et président de l'association des Maires de France, a été désigné "en tant que Chef de file de l’équipe de campagne de la droite et du centre pour les élections législatives".

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Devenir chef de file pour François Baroin ne signifie pas devenir patron du parti, mais être le principal porte parole de la formation et devenir, en cas de victoire de la Droite aux Législatives du mois de juin, Premier Ministre de cohabitation. Aucune voix ne s'est  élevée  pour contester cette décision.

En enjambant le deuxième tour de la présidentielle, le communiqué du Bureau Politique élude la délicate question du choix pour ce deuxième tour, véritable révélateur des divisions au sein du Parti qui sème la zizanie dans les rangs .Les Républicains sont officiellement unis pour faire barrage au Front National, mais divisés sur les moyens d'y parvenir : s'abstenir ou voter blanc (la mouvance de Laurent Wauquiez et Eric Ciotti), ou glisser un bulletin Emmanuel Macron dans l'urne (Alain Juppé, Christian Estrosi, Valérie Pécresse...).Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin, proche du maire de Bordeaux qui réclamait une "condamnation explicite du vote blanc" a été chahutée par l'assistance. Valérie Pécresse  a, elle, demandé que son parti soit totalement "étanche" vis à vis du Front National et réclamé l'exclusion de ceux qui appelleraient à voter FN, tout comme ceux qui partiraient chez Emmanuel Macron".Elle a obtenu satisfaction  pour le cas d'un obscur maire de l'Essonne qui a pris position en faveur de la présidente du Front National.

Pour leur part, Christian Estrosi, le président de la région PACA et Nathalie Kosciusko-Morizet ont, avec une vingtaine d'élus, et sans demander l'aval de qui que ce soit, lancé un  site de Riposte contre le Front National.

On l'a compris, pour l'heure chez les Républicains, on pare à l'essentiel, à savoir les législatives. La clarification idéologique, car il y en aura forcément une, viendra plus tard, avec l'élection d'une nouvelle direction à l'automne. Bernard Accoyer, le secrétaire général du mouvement nommé par François Fillon au lendemain des primaires de la Droite l'a d'ailleurs clairement explicité dans une interview au Figaro " Il y a deux lignes aujourd’hui qui ne peuvent pas s’affronter avant les législatives, mais qui devront débattre après les législatives. Ce sera un débat de fond sur un positionnement à droite, franchement à droite, et un positionnement plus large, plus rassembleur, plus centre-droit. Et je pense que ces deux lignes devront soit trouver un compromis, soit,- si elles ne le trouvent pas, ce sera la fin de l’histoire de ce qu’a été l’UMP, puis Les Républicains...".Et l'ancien président de l'Assemblée Nationale qui ne se représentera pas en juin, prévient " : Si Les Républicains, comme les autres partis politiques d’ailleurs, ne se réinventent pas dans le débat qui va s’ouvrir après les législatives, je le dis comme je le pense, nous disparaîtrons".

On ne saurait être plus clair. Soit dit en passant dans la mouvance d'Alain Juppé on évoque également l'idée de deux Droites irréconciliable, à l'image des deux Gauches. Comme si la scission était inéluctable. En attendant la décantation, pour l'heure François Baroin a pour  mission d' expliquer qu'une victoire de la droite reste possible le mois prochain et que " les Républicains sont les seuls à pouvoir renverser la table"(sic) .Dans une interview au Point, il explique qu'"à titre personnel il votera Macron" et assure qu'il "n'appartiendra à aucun gouvernement qui ne résulterait pas de la volonté d'alternance exprimée par les Français". Autrement dit, il reste fidèle à sa famille n'ira pas proposer ses services à Emmanuel Macron, comme vient de le faire Jean-Louis Borloo, ou comme l'avait fait de manière un  peu maladroite Bruno Le Maire. Mais  que ferait-il dans l'hypothèse d'une coalition?  Ce n'est pas la question du moment .Chez les Républicains, sonnés par la défaite de leur candidat et on n'a pas encore pris (- à moins que l'on ne veuille pas prendre), la mesure du dynamitage politique que va provoquer l'élection présidentielle.

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