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Candidats, projets, inégalités de traitement : ce que la campagne présidentielle inspire vraiment aux Français
©Reuters

Campagne "décevante" et "ratée"

Cette enquête de la Fondapol avec Harris Interactive met en lumière le jugement des Français sur la campagne présidentielle et le principe d'un débat limité à 5 des 11 candidats qui aura lieu ce soir.

Dominique Reynié

Dominique Reynié

Dominique Reynié est professeur des Universités en science politique à l’Institut d’études politiques de Paris et directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol).

Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Populismes : la pente fatale (Plon, 2011).

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Invités à juger la campagne, les Français répondent par une incroyable sévérité : campagne "ratée" (82%), "décevante" (86%), qui "ne permet pas de débattre des solutions aux problèmes rencontrés par la France" (78%), ni même "aux candidats de savoir ce qu’attendent les Français" (79%) et pas plus d’aborder "les problèmes qui les préoccupent personnellement" (80%). N’en jetez plus ! Rarement une élection présidentielle aura été aussi importante, dans un monde en plein bouleversement, dans une Europe inquiète face à une Amérique, une Russie et une Turquie menaçantes, et nos guerres, contre le terrorisme islamiste, contre le chômage record, contre la disparition de notre agriculture… Jamais une campagne électorale n’a été aussi cruciale et jamais elle n’a été aussi sévèrement jugée par les électeurs.

C’est un tel échec que l’on peut se demander non seulement si le résultat mesuré par les sondages est bien celui que nous verrons sortir des urnes, les 23 avril et 7 mai prochains, mais encore si le président élu - ou la présidente ! -, sera capable de susciter une majorité parlementaire, en juin. Majorité introuvable, cohabitation immédiate, crise politique ou crise de régime ? N’écartons aucune hypothèse, en particulier les plus impressionnantes.

Et c’est au terme d’une élection qui sera passée sans avoir eu lieu que les malheureux élus devront supporter les dures exigences du gouvernement par gros temps.

Ratée, à côté de tous les grands sujets, cette campagne, sans profondeur ni gravité, ne fournira aucun élan au pouvoir issu du scrutin, à peine une légitimité. Les Français se souviendront alors des conditions dans lesquelles le choix s’est opéré et l’on peut craindre un redoutable retour de bâton. Peut-être même dans les urnes !

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