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La "nouvelle affaire Théo", ou comment Le Parisien est devenu le nouveau quotidien français de référence
©Reuters

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Plus encore que le contenu des articles, c'est le choix de sujets traités qui sert désormais de champ de bataille idéologique dans les médias.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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A l'heure où j'écris ces lignes, Libération et Mediapart ne parlent toujours pas de l'affaire financière dans laquelle est empêtrée l'ensemble de la famille de Théo et sortie par Le Parisien (des détournements d'argent public à peu près équivalents à l'histoire Penelope en volume), parce qu'ils imaginent sans doute que cette info jetterait le doute sur la question des violences policières et « ferait le jeu du FN », comme on aime bien dire.

Mais le fait que Théo et ses frères soient (probablement) des escrocs n'a strictement rien à voir avec la violence policière, n'importe qui d'un peu honnête pouvant faire la distinction entre le comportement des flics, leur maniement de la matraque ou les contrôles au faciès qui appellent l’indignation d'une part, et des détournements de fonds publics d'autre part.

A la limite, pour des journaux s'étant à ce point engagés pour la défense de Théo et ayant publié des papiers sous tous les angles imaginables de l'affaire (Libé fait même aujourd'hui un « désintox » pour expliquer que les blocus « solidaires » de lycées ne sont pas pénalisables), c'est même le meilleur moyen de faire disparaître le débat sur l'attitude de la BAC dans le magma.

Il y a trois angles à tout ça en fait : 1) la violence policère ; 2) une famille d'escrocs présumés ; 3) la manière dont des fonds publics sont alloués sans contrôle à des associations bidons dans les quartiers par des élus clientélistes. Et le seul canard a être désormais capable de traiter tous ces sujets séparément, factuellement et sans arrière-pensée --la presse dite de droite ou d'extrême droite ayant exactement les mêmes biais idéologiques dans ses choix éditoriaux--, c'est Le Parisien, désormais le meilleur quotidien français pour qui cherche juste de l'information.

Pas mal pour un titre qui passait autrefois pour la réponse française à la presse de caniveau britannique.

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