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"Les amoureux" : pour le texte lui-même, petit joyau de l'amour à l'italienne
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Virginie Romefort pour Culture-Tops

Virginie Romefort pour Culture-Tops

Virginie Romefort est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

 

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THEATRE

LES AMOUREUX

de GOLDONI

Adaptation et mise en scène: Marco Pisano

Avec : Benoit Soles, Aprhodite de Lorraine, David Havelin, Sophie Nicollas, Rotem Jackman, Yoann Sover, Elisa Alessandro

INFORMATIONS

Théâtre DEJAZET

41 Boulevard du Temple

75003 Paris

Réservations: 01.48.87.52.55

www.dejazet.com

Jusqu’au 1° avril

Du jeudi au samedi, à 20h45; matinée, samedi, à 17h.

L’AUTEUR 

Carlo Goldoni est un auteur dramatique italien, de langue italienne et française.

Né à Venise en 1707, Goldoni, considéré comme le « Molière Italien, se définit comme «  juriste, écrivain saltimbanque».

Avocat à Venise dès 1732, il va surtout se consacrer, dés 1748, à sa passion pour le théâtre, en écrivant des tragédies puis s’orientant vers la comédie. En 20 ans, Il écrira plus de 200 œuvres, tragédies, carnet d’opéras et comédies.

Il fonde la comédie italienne moderne, inspirée par Molière et  la « Commedia del Arté », qui associe au jeu des masques, la comédie d’intrigue et un réalisme dans la représentation des comportements.

Son regard amusé sur les classes sociales fait le charme de ses comédies.

Sujet de vives critiques et controverses de la part d' auteurs dramatiques contemporains, partisans du théâtre baroque, il accepte en 1762, l’offre de la Comédie Italienne de venir s’installer en France.

Il séjournera à Paris jusqu'à la fin de sa vie en 1793.

THEME 

Goldoni met en scène des amoureux passionnés dont la force des sentiments  ne fait aucun doute mais dont les caractères excessifs associés à leurs maladresses sont les causes de leur malheur.

La pièce se déroule à Milan chez Fabrizio, un bourgeois à la fois loufoque et ruiné.

Il vit avec ses nièces Flamminia, jeune veuve, et sa jeune sœur, Eugenia, fiancée à Fulgenzio.

C’est deux là s’aiment passionnément mais malheureusement Eugenia est extrêmement jalouse et suspicieuse, et Fulgenzio est coléreux.

Chacune de leur rencontre donne lieu à des scènes violentes.

Elle ne supporte plus que Fulgenzio tienne régulièrement compagnie à sa belle sœur qui séjourne seule à Milan.

Se sentant délaissée, et désespérée par cette situation, Eugenia décide d’épouser le Comte Roberto d’Otricoli , un charmant et flamboyant coureur de dot en visite chez Fabrizio.

Il faudra toute la perspicacité et le talent de sa sœur Flammnia pour délier Eugénia de la parole donnée au Comte, et permettre ainsi aux amoureux de se retrouver.

POINTS FORTS

        -    Bien qu’il s’agisse d’une comédie, la passion des personnages nous transporte, dans la   première partie de la pièce, dans une véritable tragédie amoureuse,  avec une description finalement toujours actuelle des doutes, de l’indécision des querelles d’amoureux, destructeurs de leurs sentiments.

-       Le personnage extravagant et bluffeur de Fabrizio, l’oncle qui, totalement ruiné, tente avec  l’aide de son dévoué serviteur, de donner le change pour tenir son rang.

-       L’originalité de l’adaptation moderne de la pièce, dans l’Italie des année 60, lui donnant ainsi un coté très « rock’n roll ».

POINTS FAIBLES 

-    Le prélude musical au violoncelle, en ouverture de la pièce, que j’ai trouvé trop long. Un léger mouvement d’impatience a d’ailleurs flotté dans le public.

-     Le rythme beaucoup trop survolté des comédiens donne un sentiment d’agitation constante qui efface toute l’émotion que l’on pourrait attendre de l’œuvre.

-     Enfin, J’ai personnellement regretté l’interprétation surjouée d’un grande partie de la troupe,  ainsi que les voix beaucoup trop « haut perchée » des comédiennes principales, l’ensemble donnant à l’interprétation générale de la pièce un aspect plus amateur que professionnel. C’est bien dommage compte tenu de sa qualité.

EN DEUX MOTS

Goldoni nous présente ici l’amour comme le fléau le plus redoutable de la terre qui rendrait les amoureux aussi furieux, aussi malheureux que le sont les acteurs de sa pièce.

Il brosse un tableau  « qui faisait rire les uns et effrayait les autres ».

Au total, un grand auteur.

UN EXTRAIT

Qui seront trois:

- « L’amour ne se nourrit pas de dispute mais de tendresse. »

« Quelle pauvre jeunesse imprudente ! Vouloir se tourmenter par amour ! Vouloir que ce baume se transforme en venin ! C'est une folie, une folie ! - « Regardez-vous, ô jeunes gens, dans ces amoureux,  riez d’eux, et faites en sorte qu’on ne rit pas de vous. »

RECOMMANDATION 

BON

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