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Pourquoi il est indispensable
de trouver du sens à son travail
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Se réaliser

Ennui, conflits, échecs, insatisfaction chronique... trouver une place au travail qui nous ressemble et nous motive n'a souvent rien d'évident. Au-delà des conditionnements familiaux et des inhibitions, il nous faut retrouver le meilleur de nous-mêmes, oser découvrir ce que nous voulons vraiment. Extraits de "Trouver sa place au travail" de Juliette Allais et Didier Goutman (1/2).

Juliette Allais et Didier Goutman

Juliette Allais et Didier Goutman

Juliette Allais est thérapeute et enseignante en psychogénéalogie. Sa pratique repose sur une approche pluridisciplinaire mêlant psychologie des profondeurs, analyse des rêves et étude du transgénérationnel.

Diplômé d’HEC, Didier Goutman est aujourd’hui consultant pour de grandes entreprises dans des domaines variés allant de la stratégie au marketing en passant par la communication.

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Comment « trouver sa place » au travail ? Et que veut dire l’idée même « d’être à sa place » dans ce domaine ? Quelles questions faut-il se poser pour s’en faire une représentation intelligible, cohérente, et la mettre en œuvre dans le monde d’aujourd’hui, agité et changeant, écartelé entre les formes figées d’un passé qui n’a plus lieu d’être et la nécessité d’un remaniement profond, auquel chacun est tenu d’apporter une réponse individuelle de mieux en mieux adaptée ?

Se questionner sur la place professionnelle analyse notre façon de participer au monde – du concret à l’invisible – et d’y faire valoir, plus ou moins facilement, nos qualités opérationnelles, nos compétences propres et nos aspirations. Ceci pour ceux d’entre nous qui souhaitent devenir pleinement conscients des enjeux qui s’y rapportent et des jeux qui s’y jouent. Le travail est, ou devrait être, le lieu d’expression de notre savoir-faire – quel que soit celui-ci. Cela implique que l’on peut s’y réaliser, y trouver du sens, et y être reconnu. Et y transformer ce qui est parfois synonyme de contrainte stérile, d’ennui, d’échec, de souffrance ou de violence en un lieu de liberté, de progression et de fluidité. En un mot, un espace vivant, nourri, habité.

Y réfléchir nous oblige à penser notre rapport au travail en termes de cohérence et d’ajustement entre ce que nous sommes en tant qu’individu unique et la manière dont nous pouvons nous inscrire dans un collectif en mouvement, qui a besoin de nous – précisément avec nos qualités singulières. Et à replacer le problème dans une globalité et une continuité (passé/présent/futur) qui lui donnent du sens, sans jamais en escamoter la dimension concrète incontournable : celle d’un réel contraignant parfois, limitant souvent, et, de toute façon, toujours insensible à nos manques et à nos difficultés.

Défi majeur qui nécessite de poser la question à différents niveaux en même temps, et certainement plus à la manière de nos prédécesseurs. D’abord, parce que les logiques du monde professionnel ont profondément changé. Et d’autre part, parce que cela implique de prendre individuellement de la distance avec l’histoire d’où nous venons, et ce qu’elle a pu générer qui n’est plus d’actualité pour nous.

En effet, l’impact du passé de nos ascendants, leurs trajectoires, réussites et échecs, croyances, freins et interdits, nous déterminent à prendre notre place au travail dans un certain cadre, qui, pour ne plus être subi, doit être analysé et, pourquoi pas, assoupli, remanié ou définitivement abandonné. Se déployer professionnellement amène à s’affranchir de ce qui nous entrave, y compris sur le plan de l’héritage familial, afin de nous positionner autrement dans le présent et d’envisager de nouvelles pistes pour l’avenir, plus libres, plus significatives, plus ajustées à ce que nous sommes en réalité.

Il s’agit donc de mettre en lumière la façon dont chacun s’approprie cet espace : en créant un équilibre dynamique et fécond, ou, au contraire, en s’enlisant dans des schémas inappropriés ou des comportements infructueux, dont les causes – conscientes ou inconscientes – peuvent être multiples mais qui témoignent toujours d’une inadéquation profonde entre l’individu et le monde extérieur.

Dès lors, le mot stratégie s’impose de lui-même. Ce décryptage des rouages qui organisent la place professionnelle amènera très naturellement à convertir, à réinventer, à métamorphoser tous les éléments qui composent cet équilibre subtil afin d’inscrire nos trajectoires dans une dynamique vivante et prospère, et d’oser les orienter vers quelque chose de l’ordre de la réalisation et de l’accomplissement… Choisir sa place, s’y engager, l’occuper au plus près de ce que nous sommes et le communiquer le plus intelligemment possible, au mieux de ce que nous rêvons pour nous et pour le monde de demain.

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Extraits deTrouver sa place au travail, Eyrolles (19 janvier 2012)

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