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Nouvelles révélations : la droite serre les dents et rumine le piège Fillon dans lequel elle est enfermée
©Pixabay

Entre les gouttes

Après s'être livré à une "opération vérité" devant la presse, François Fillon a reçu les parlementaires Les Républicains à son QG hier matin, avant de démarrer sa nouvelle campagne à Troyes, en compagnie du sénateur maire de la Ville, François Baroin.

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Les fillonistes de la première heure se sont sentis requinqués par le discours que leur a tenu le vainqueur de la primaire, ainsi que par la fermeté du  coordonnateur de la campagne, le sénateur Bruno Retailleau, président du groupe L.R au Sénat qui avait déclaré auparavant : "Ceux qui doutent, vous pouvez sortir". Evidemment personne n'a bougé et plus tard dans la journée, quelques ex-sarkozystes ou juppéistes, se sont efforcés de faire bonne figure en relevant que le "le climat a changé et qu'il est à la combativité", mais en regrettant que la contre offensive a tardé. Tous sont mus par le même but : l'alternance en mai prochain et François Fillon les a remotivés en déclarant : "je porte avec vous une responsabilité écrasante : celle de ne pas laisser les français qui veulent l’alternance privés de leur victoire".

Plus tard, en réponse, le député maire du 15e, Philippe Goujon déclarait "maintenant il faut tout donner". Le député maire du Touquet a trouvé François Fillon "humain et convaincant". Le candidat a redit aux élus qu'il "avait pris un coup dans l'estomac" et a tenté de remobiliser les élus en leur expliquant qu'il avait réorganisé sa campagne, resserré les rangs. Mais le scepticisme pointait dans d'autres propos dont la tonalité générale était plutôt :"Il faut avancer au-delà des états d'âme. Ou encore : "On n'a pas le choix : entre la vieille gauche incarnée par Hamon et Mélenchon, le ramasse-miettes Macron et Le Pen, Fillon est le seul crédible "dixit l'élu de la Manche Philippe Gosselin qui a, comme d'autres constaté que "la confiance des électeurs est émoussée" et qu'il va falloir la reconquérir, avant d'ajouter "on n'efface pas d'un revers de la main tout ce qui s'est passé depuis quinze jours".

Tous dans le même bateau, car la présidentielle, c'est dans un peu plus de deux mois et le dépôt des parrainages est programmé pour le 18 mars. En reprenant la main, François Fillon a mis fin à l'option Plan B, "juste un plan A comme attaque", a-t-il déclaré hier matin. Car celui-ci a bel et bien été envisagé. "On" a tenté une option quadra-quinqua, autrement dit d'avancer une candidature de substitution mais il fallait choisir entre François Baroin, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand. "Celui qui sortait au dernier moment pouvait être là pour dix ans. Inacceptable pour les deux autres", constate un sage. En recevant François Fillon à  Troyes, François Baroin a déclaré : "François Fillon a une légitimité que personne n'a". Quant à Alain Juppé, il a dit " Non ! Non! Et non", mais il reste vigilant. Car la question demeure: François Fillon en a-t-il fini avec les révélations ? Des observateurs, lecteurs attentifs du Canard Enchainé veulent le croire après la lecture en avant-première du dernier numéro : "quand ils commencent à récapituler les épisodes précédents, c'est que la fin approche" explique un exégète qui cherche à se réconforter.

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