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"Vi" : ne mérite pas de passer à la postérité
©operadeparis.fr

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Benita Kusel pour Culture-Tops

Benita Kusel pour Culture-Tops

Benita Kusel est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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LIVRE
Vi
de Kim Thuy
Ed. Liana Levi 
138 pages 
14,50 euros 
L’AUTEUR
Kim Thuy est née en 1968 à Saigon en pleine guerre du Vietnam . Sa famille fuit le régime communiste sur des « boats people". Elle à 10 ans lorsqu'elle arrive à Montréal.
Elle exercera différents métiers avant de se consacrer à l’écriture, en 2010. "RU"  sera un best seller traduit en 20 langues. 
Kim Thuy joue sur les associations: le passé et le présent , la culture vietnamienne et celle de l’Occident, avec force et poésie .
THEME
Au temps de l’Indochine, VI nait dans une puissante famille, propriétaire d’immenses domaines avec une nombreuse domesticité qui s’affaire autour de son père, héritier mâle après 6 filles, et de toute sa famille .
Mais le destin va bouleverser le court de leur vie lorsque la guerre éclate.
Sous la direction de la mère, VI et sa famille fuiront le pays ravagé, en passant par les boats people et les camps de réfugiés, avant d’arriver au Canada , à Montréal .
VI dont le prénom signifie "minuscule , invisible"  va apprendre la vie à l’occidentale, et parviendra un jour à ré-ouvrir les portes de son pays natal .
 POINTS FORTS
- les données historiques sur le Vietnam 
- une jolie écriture 
- beaucoup de poésie et de saveur dans le texte 
POINTS FAIBLES
- Contrairement à ce à ce à quoi on s'attend, le  récit est  un peu léger 
- Vi regarde sa vie se dérouler avec les yeux d’un enfant comme si elle subissait les événements autour d’elle sans s’impliquer .
Est-ce son prénom, qui veut dire, donc,  minuscule ou invisible, ou la rupture qu'a constituée son passage du Vietnam à l’Occident qui la rend si distante ?
EN DEUX MOTS
Un petit roman autobiographique  qui manque de consistance .
Dommage, après la réussite de "RU".
UN EXTRAIT
L’arrivée de la famille dans un camps de réfugiés (page 44):
"Lorsque nous sommes arrivés au camps , les délégations françaises et australiennes venaient de le quitter. Personne ne pouvait nous informer de la date de leur retour ni du passage des délégations provenant d’autres pays. Il allait de soi qu’aucun réfugié ne projetait de vivre à long terme dans le camps. Mais nos tâches quotidiennes nous enracinaient malgré nous dans ces terres chaudes et hostiles. De nouvelles habitudes s’installaient: les jeunes garçons se réunissaient au crépuscule autour d’un palmier, dont le tronc suivait le plan horizontal du sol, pour jouer aux billes offertes par des surveillants malais ; les nouveaux amoureux s’évadaient derrière les gros rochers sur la colline; les artistes sculptaient les épaves de bateaux. Assez rapidement, pousser son seau vide pendant trois heures pour arriver au puits devenait aussi banal que les douleurs de la dysenterie chronique. L’inconfort de la proximité physique et mentale s’atténuait au rythme des rires spontanés et des retrouvailles inespérées."
RECOMMANDATION : A LA RIGUEUR

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