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"RAID dingue" : Le meilleur Dany Boon depuis "Bienvenue chez les chtis"
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Atlanti-culture

François Quenin pour Culture-Tops

François Quenin pour Culture-Tops

François Quenin est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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CINEMA

RAID dingue

De Dany Boon

Avec Alice Pool, Dany Boo, Michel Blanc, Yvan Attal, Sabine Azema, Christian Mille, François Le vantal, Florent Peyre

LE RÉALISATEUR

Après une belle et longue carrière d’humoriste qui d’ailleurs se poursuit, Dany Boon a plongé dans l’univers du cinéma avec « Bienvenue chez les chtis » qui, avec ses vingt millions de spectateurs, reste à ce jour son meilleur film. S’en sont suivis d’autres succès plus ou moins mérités, « Rien à déclarer » avec Benoît Poelvoorde, un peu lourd, « Supercondiacre », un peu caricatural, « Radin ! » un peu schématique. 

« RAID dingue » bénéficie d’une mise en scène plus élaborée et maîtrisée. Et, surtout, de l'apport d’une comédienne, Alice Pol, qui emporte le film avec bonheur vers la farce façon Blake Edwards.

THEME

Johanna Pasquali (Alice Pol) est une jeune policière qui n’a qu’un rêve, rentrer dans l’équipe du RAID. Elle s’est déjà fait recaler trois FOIS. Ses collègues du commissariat de quartier où elle travaille rêvent, eux, qu’elle soit engagée car ils n’en peuvent plus. Melle Pasquali multiplie les bourdes et les ratés en tout genre. 

Sa principale qualité est d’être la fille du ministre de l’Intérieur (joué par Michel Blanc). A ce titre, elle finira par entrer au RAID. Mais son papa pose une condition au patron du RAID : la décourager un maximum afin qu’elle retourne pantoufler dans son commissariat de quartier. 

Evidemment rien ne se passera comme prévu.

POINTS FORTS

- Déjà bien présente dans « Supercondiacre », Alice Pol explose dans « RAID dingue ». Elle rappelle au féminin le fameux inspecteur parisien Jacques Clouzot des films de Blake Edwards avec sa série inénarrable : « La panthère rose », « Le retour de la panthère rose », « Quand la panthère rose s’emmêle ». Comme Clouzot, elle n’en loupe pas une, avec une espèce de grâce enfantine qui fait craquer les gros bras du RAID. Alors oui, l’association Boon-Pol est un régal pour le spectateur.

- Plus que dans ses autres films, en excluant « Bienvenue chez les ch’tis », condensé de la vie passée de Danny Boon, la mise en scène accompagne la montée en puissance de l’intrigue. Car, « RAID dingue » conjugue les plaisirs d’une comédie et la tension d’un film d’action liée aux multiples interventions du RAID. 

Intéressant aussi, le fait que l’intrigue ne faiblit pas jusqu’à la fin, avec des images grandioses qu’on ne dévoilera pas. On reproche assez souvent aux comédies françaises de ne pas tenir la distance pour relever le contraire dans le scénario de Danny Boon et Sarah Kaminsky. 

- On saluera enfin l’élégance du comédien Dany Boon qui laisse le premier rôle à une femme en se contentant d’un rôle très secondaire.

POINTS FAIBLES

Il y a quelques gros clichés qui affaiblissent le scénario dont le spectateur anticipe souvent les épisodes. La comédie est distrayante mais attendue.

EN DEUX MOTS

Dany Boon et sa coscénariste Sarah Kaminsky ont déjeuné avec le grand patron DU RAID, Jean-Michel Fauvergue,  avant le tournage, en juin 2014. « Je le sentais un peu inquiet au début : ouh là, Dany Boon veut faire une film sur nous… », dit le cinéaste. La première question de Boon a été de savoir s’il y avait des femmes dans cette unité d’élite. Et en fait il y en a trois sur environ 170 agents. Ensuite Boon s’est plongé dans les livres consacrés au sujet, par exemple celui de Robert Paturel, un des piliers historiques du groupe, qui a été l’un des conseillers sur le film. « Nous avons eu la chance, poursuit le cinéaste, de poser nos caméras dans leur base opérationnelle ». Il a rencontré tous les responsables de la chaîne hiérarchique jusqu’au Ministre de l’Intérieur, « qui a été formidable avec nous », dit-il. Il a pu passer beaucoup de temps avec eux. « Cela représente deux ans et demi de vie en commun dont il reste forcément quelque chose de fort », conclut-il.

UN EXTRAIT

Ou plutôt trois:

- « Je voulais que mon personnage, Johanna Pasquali, rende hommage aux films de Belmondo et à ces polars français qui ont influencé le cinéma américain, comme les films de Bruce Willis par exemple où le héros y apparaît à la fois héroïque mais aussi drôle et maladroit ». Dany Boon

 - « Le RAID n’engage pas de jeunes policiers mais plutôt des personnes de 30-40 ans. Les responsables ne cherchent pas des têtes brûlées mais au contraire des gens qui ont des choses à perdre, une vie de famille par exemple… Je les admire beaucoup et je suis d’ailleurs toujours en contact avec pas mal d’entre eux ». D.B.

 - « Nous avons organisé une projection pour le RAID et je sais qu’ils apprécient vraiment le film, notamment le fait (c’est une constante dans ma filmographie), de rire “avec” mais jamais “contre” ». D.B.

RECOMMANDATION

EXCELLENT

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