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Massacre chez Les Républicains : le capo mafioso Francesco Filloni salement amoché ...
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Finita la comedia

Oui ça saigne ! Les cadavres s'amoncellent. Et même lui ne va pas très bien.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Une limousine noire aux vitres teintées s'arrêta devant le 238 Rue de Vaugirard. Le capo mafioso Francesco Filloni en descendit. Il était en rogne. En pétard. Furax. On l’avait prévenu que le désordre le plus grand régnait sur ses troupes qui se déchiraient pour le butin. Il avait promis le magot - un territoire à contrôler - à une blonde. Et une brune privée de ce pactole était entrée en rébellion sans aucun respect pour le chef.

Il entra dans l’immeuble. Un spectacle affreux s’offrit à ses yeux. Dans une pièce enfumée, jonchée de bouteilles de whisky et de jeux de cartes se déroulait un corps à corps sauvage. La brune toutes griffes dehors lacerait le visage de la blonde. La blonde ripostait en lui arrachant les cheveux par poignées.

L’arrivée du chef ne les calma pas. Même que la brune lui balança : “salut pov’ enc…”. L’affront était de taille. Mais Francesco Filloni passablement maniaque, avait ses habitudes. Dans sa jeunesse il s’était shooté avec des films de Jean Gabin. Et machinalement il lança donc : “Salut les hommes et tant pis si je me trompe !” Le malheureux, que n’avait-il pas dit là… Blessées dans leur féminité, les deux furies, provisoirement réconciliées, se jettèrent sur lui. Et ce fut un massacre.

Sanguinolent, hagard, meurtri et humilié, Francesco Filloni regagna à grande peine sa limousine. “Où allons nous chef ?” demanda son chauffeur. “Je ne sais pas … Où tu veux …” répondit le capo mafioso en sanglotant. Le chauffeur appela le vieux sage qui avait été capo mafioso avant Franceso Filloni et que tout le monde respectait.

Il le mit au courant de la situation pathétique de Francesco Filloni. Sarkozini - car c'était lui - ricana. “Amènes le moi. Ce sera jouissif de le voir dans cet état. Mais je lui accorderait l’hospitalité”. La limousine s’engagea sur l’autoroute du soleil. Pressé, le chauffeur roulait à 180km/h. Car il n’en pouvait plus d’entendre les gémissements de la loque humaine qui était recroquevillée sur la banquette arrière.

La voiture s’arrêta devant une très belle demeure de la Côte d’Azur. Sarkozini, la mine gourmande, attendait. Francesco Filloni s’extirpa péniblement du véhicule et lança, comme à son habitude, un “Salut les hommes et tant pis si je me trompe !” Sarkozini fut condescendant. “Arrête Francesco, c’est fini tout ça. Je t’avais bien dit que tu n’étais pas de taille”.

“Viens maintenant, poursuivit-il, Carla va nous faire des tortellini bolognaises. Nous viderons deux bouteilles de Valpolicella et tout ira bien”. Depuis on n’a plus de nouvelles de Francesco Filloni. La rumeur dit qu’il est prostré dans sa chambre. Carla, bienveillante, lui apporte des pâtes et du vin. Et sur son magnétoscope il regarde en boucle des films de Jean Gabin en bégayant de façon automatique “Salut les hommes et tant pis si je me trompe…”

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