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Quand l'art s'enracine très profondément dans une époque
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Atlanti-culture

Catherine Stucki pour Culture-Tops

Catherine Stucki pour Culture-Tops

Catherine Stucki est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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EXPOSITION

"La Peinture américaine des années 1930 : The Age of Anxiety"

INFORMATIONS

MUSEE DE L'ORANGERIE

Jardin des Tuileries

Paris I°

jusqu'au 30 janvier 2017

www.musee-orangerie.fr.

THEME

Les années 1930 sont, à plus d’un titre, décisives dans l’affirmation d’une scène artistique moderne aux États-Unis, à un moment particulièrement complexe de leur histoire où la définition d’un art moderne américain ne pouvait être univoque. De l’abstraction au réalisme "social" en passant par le régionalisme, les univers esthétiques de peintres tels que Marsden Hartley, Georgia O’Keeffe ou Edward Hopper cohabitent et se confrontent dans les mêmes foyers de création. 

Organisée en collaboration avec l’Art Institute de Chicago, cette exposition présente un ensemble d’une cinquantaine de toiles issues de prestigieuses collections publiques américaines (l’Art Institute à Chicago, le Whitney Museum, le Museum of Modern Art à New-York...) et de collections particulières, toiles dont la diversité reflète toute la richesse de cette période précédant la Seconde Guerre mondiale.

POINTS FORTS

Il s'agit une période fort mal connue de l’art américain, née de la Grande Dépression. Comment les artistes américains ont-ils traduit la pauvreté et ces temps difficiles ? Quelles différences de perception existait-il entre ceux de New York et ceux du Midwest ? Pour la première fois en France, une exposition réunit une cinquantaine de toiles américaines rarement ou sinon jamais vues, telle l’emblématique American Gothic, de Grand Wood (Ce couple de fermiers protestants et austères, représentant l'Amérique qui travaille, qui prie et qui ne se laisse pas berner par le milieu du spectacle ou de la consommation). 

Célébrissime, cette toile réaliste traverse l’Atlantique pour la première fois, et est exposée en compagnie d’œuvres de Georgia O’Keeffe, Paul Cadmus, Edward Hopper et bien d’autres. En quelques chapitres (« L’histoire revisitée », « Cauchemars et réalités », Vers un art moderne américain… ») le parcours allie formidablement intégrité et intelligence. Nous savourons cette belle saga qui va de toiles méconnues de Philip Guston à celles, emblématiques, d’Edward Hopper et de Jackson Pollock. 

Enfin, cette exposition montre que cette période de grand chaos économique permit aux artistes afro-américains de se faire connaitre. Plusieurs toiles témoignent de ce phénomène, comme les tableaux de Joe Jones, Aaron Douglas (peintre majeur du mouvement Harlem Renaissance) ou encore William H. Johnson. 

POINTS FAIBLES

Il n’y en a pas. Sauf à dire que nous souhaiterions découvrir encore plus  d’œuvres...

EN DEUX MOTS

On se rend compte, à travers cette exposition admirable, qu' entre la Grande dépression et la Deuxième Guerre mondiale, les artistes  n’eurent de cesse d’interroger l’identité américaine. A travers des oeuvres qui témoignent des préoccupations d’une époque (insécurité économique, chômage, pauvreté...) mais qui annoncent aussi l'art américain d'après-guerre.

RECOMMANDATION

EXCELLENT

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