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Obama et Israël : règlements de comptes à O.K. Maison Blanche...
©Reuters

Yes, he can

L'actuel (et pour pas longtemps) président des États-Unis a dégainé pour la dernière fois. Mais son colt fait juste poum, poum.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Pour la première fois depuis très longtemps, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté une résolution condamnant Israël et ses implantations. Une "décision historique", se sont réjouis l'Autorité Palestinienne et le Hamas. "Une décision honteuse", selon le gouvernement hébreu suivi en cela par une grande partie de la presse américaine.

Ce vote a été acquis grâce aux États-Unis qui – c'est une première – n'ont pas usé de leur droit de veto pour faire capoter la résolution présentée par des pays arabes. Des journaux français, émus sans doute par cette heureuse nouvelle, ont titré, bien hâtivement : "Les États-Unis lâchent Israël !". Non, pas les États-Unis ! Juste Obama ! Ce qui n'est pas du tout pareil.

Le président des États-Unis – appelons-le comme cela encore pour quelques jours – est actuellement occupé à faire ses bagages. Mais comme il a du monde pour l'aider à faire ses valises, ça lui laisse quelques loisirs. Il en profite pour régler ses comptes. C'est un homme pressé. Et tout lui est bon.

Contrairement aux apparences, ce n'est pas avec Israël qu'il règle ses comptes (il avait quand même deux mandats pour le faire). Mais avec Donald Trump. Ce dernier s'annonce en effet comme le plus pro-israélien des présidents américains qu'on ait jamais connus. Il l'a d'ailleurs prouvé en téléphonant au numéro un égyptien, le maréchal al-Sissi, qui était initialement à l'origine de la fameuse résolution, pour lui demander d'abandonner l'affaire. Et le président égyptien a obtempéré.

On ne sait si Obama a téléphoné au Caire pour tenter de faire revenir Sissi sur sa volte-face. Mais on peut être certain que, si tel a été le cas, le président égyptien n'a pas pris l'appel. Car Obama compte pour du beurre. Pour l’Égypte et pour tous les autres pays.

Dans Règlement de comptes à O.K. Corral, un grand western, les bons finissent, comme il se doit, par triompher des méchants. Avec une légion de morts. Dans Règlement de comptes à OK Maison Blanche, il n'y a qu'un seul mort : Obama. Et celui qui va lui succéder a déjà fait savoir qu'il n'y aurait plus jamais ce type de vote aux Nations unies. Obama fait mumuse. Et Trump se marre...

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