L'homme, à travers le chat : instructif

Livre

Demain les chats

De Bernard Werber

Editions Albin Michel

305 pages

L'auteur

Né à Toulouse en 1961, Bernard Werber a connu un grand succès avec la parution de la trilogie des « Fourmis », mais aussi grâce aux « Thanatonautes » et aux « Papillons des étoiles ». 

Ses études de criminologie, une expérience de journaliste scientifique, la connaissance du roman scientifique anglo saxon, sa curiosité nourrissent ses romans sur la condition humaine, patinés de philosophie.

Ses œuvres ont été traduites dans 35 langues.

Thème

Et si le chat, votre chat, était doté de l’intelligence, de la pensée, de la réflexion ? et si votre animal de compagnie vous prenait pour sa servante ? et s’il était capable de vous observer, vous juger ? d’établir une stratégie ?

Bastet, chatte de bonne compagnie, fait la connaissance de Pythagore, chat doté d’un « troisième œil ». Ce dernier fait l’éducation de son amie. 

Bientôt elle observe au travers de la fenêtre, de la télévision, le comportement des humains. Nous sommes dans une période de violence, de destruction. Et les chats vont prendre les choses en « pattes ». Et lorsque l’humain disparaît de leur monde, ils reconstruisent le monde animal mais à l’identique: ceux qui se ressemblent et s’entraident, ceux qu’il faut convaincre, ceux qu’il faut vaincre.

Points forts

Avec beaucoup d’humour, Bernard Werber utilise l’alibi d’une chatte pour souligner le comportement de l’homme, de notre société, dans le quotidien. Plus sévère devient cette observation quand notre propension à la violence est abordée. Et s’établit le parallèle avec le monde animal, capable de se connecter grâce au troisième œil de Pythagore, mais incapable d’accepter les différences. Tout cela dit sur le ton du » roman ».

Points faibles

Une sensation de redite avec " Le monde des fourmis". L’observation de l’homme par l’animal.

En deux mots

Sur un ton léger, tout au moins au début, Bernard Werber nous amène à faire le point sur notre sentiment de supériorité et notre intolérance. Nous en sourions jusqu'à ce que vienne cette question : sommes - nous différents de l’armée des chats quand il s’agit de défendre notre territoire ? 

Une phrase

Ou plutôt deux :

- "Cependant au lieu de s’occuper de moi, ma servante est installée devant son étrange lampe murale et semble aussi fascinée qu’un papillon par une flamme".

- "Je comprends que, paradoxalement, pour qu’il n’y ait pas trop de vies détruites, il faut parfois tuer".

Recommandation

Excellent

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