Pompidou, le président oublié… et pourtant l'un des meilleurs dirigeants que la France ait connue<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Pompidou, le président oublié… et pourtant l'un des meilleurs dirigeants que la France ait connue
©Reuters

Bonnes feuilles

Tour à tour agrégé de littérature, professeur dans un lycée à Marseille, collaborateur du Général de Gaulle, Conseiller d'État, banquier d'affaires, Premier ministre, essayiste, spécialiste de poésie, baudelairien, amateur d'art moderne et deuxième Président de la République Française, Pompidou eut un parcours hors norme. Ses douze années passées à exercer le pouvoir coïncident avec la plus grande période de modernisation que la France ait jamais connue. Une France qui combina une forte croissance avec le plein emploi et un budget équilibré au moment où la politique se confrontait pleinement à l'Histoire, notamment la guerre froide, la reconstruction après l'Occupation ou la décolonisation. Les actions du Président de la France heureuse procédaient de convictions profondes et fortes dans lesquelles on retrouve Baudelaire, Dostoïevski, Paul Valéry ou Bonaparte. Extrait de "Pompidou, le dernier Président qui a fait gagner la France" de Michael Miguères (1/2).

Michael Migueres

Michael Migueres

Michael Migueres est Secrétaire national des Républicains.

Voir la bio »

Au-delà de la personnalitéà la fois calme, intelligente et charmante de Georges Pompidou, ce sont ses choix politiques et l’expansion économique et sociale de la France sous sa direction qui lui ont permis d’obtenir une telle popularité. Une fois élu, il ne recherche ni la pompe, ni l’éclat pour marquer son ascension à la plus haute fonction. Sans doute est-ce la raison de son oubli dans un monde où la communication domine tout, où la forme écrase le fond, où l’apparence domine la réalité et où l’image a le dernier mot.

Le manque d’images marquantes a fait de Georges Pompidou un Président de la République relativement oublié par le système médiatique et par conséquent par les Français. Pourtant, aussi bien les principaux dirigeants qui l’ont suivi –François Mitterrand, Jacques Chirac, Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy – que les grands journalistes politiques– Michèle Cotta, Catherine Nay– tous sont unanimes pour placer l’homme, le Premier Ministre et le Président de la République comme l’un des meilleurs dirigeants que notre pays ait connu.      

Alors que Pompidou est Président depuis une année seulement, le Général de Gaulle meurt à Colombey-les-deux-Eglises. C’est à lui que revient le rôle d’annoncer sa mort à la télévision et de lui rendre un hommage appuyé. Ce n’est alors pas seulement l’hommage d’un Président à son prédécesseur mais l’hommage d’un homme à un grand homme, d’un ancien collaborateur à la personne qu’il a servi, celui qui reconnut son talent et lui fit confiance. Les incompréhensions des derniers mois n’ont alors plus cours. Georges Pompidou s’adresse alors en ses termes aux Français : « de Gaulle est mort, la France est veuve ».    

La mort du Général marque la fin d’une époque et aurait pu ouvrir une période d’incertitude politique si Georges Pompidou n’avait pas assuré une stabilité rassurante et efficace aux yeux des Français et des parlementaires. La mort du Général toucha sans doute profondément Georges Pompidou qui, en dépit des différends récents qu’ils avaient pu avoir s’inclina devant l’homme de la France libre, de la France éternelle et plus encore. Sur un plan personnel, Pompidou déclara un jour à propos de De Gaulle: « il me révéla à moi-même ».    

Extrait de "Pompidou, le dernier Président qui a fait gagner la France" de Michael Miguères aux éditions Ramsay.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !