Une adaptation remarquable dans ce qu'elle a de bon<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
Une adaptation remarquable dans ce qu'elle a de bon
©

Atlanti-culture

Philippe Jousserand pour Culture-Tops

Philippe Jousserand pour Culture-Tops

Est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Shows.
Voir la bio »

Spectacle

Oliver Twist, le musical

D'après le roman de Charles Dickens

Paroles et livret : Christopher Delarue

Composition et direction musicale : Shay Alon

Mise en scène : Ladislas Chollat

Avec Nicolas Motet, Prisca Demarez, David Alexis, Benoît Cauden, Arnaud Léonard, Catherine Arondel, Gilles Vajou, Jeff Broussoux…

Informations

Salle Gaveau

45-47 rue La Boétie

75008 Paris

Réservation : 01 49 53 05 07

http://www.sallegaveau.com

Dates et horaires des représentations variables.

Jusqu'au 31 décembre

L'auteur

Certainement le plus grand romancier de l’époque victorienne, Charles Dickens (1812-1870) a beaucoup écrit pour les jeunes lecteurs. Un père joueur, couvert de dettes, et le petit Charles se retrouve à douze ans dans le monde du travail, collant des étiquettes sur des pots de cirage. Cette période d’un an marquera fortement son œuvre dans laquelle il décrit la société anglaise de son époque. « Les Aventure de Monsieur Pickwick », « Oliver Twist », « David Copperfield », « Les Grandes Espérances » et « Un chant de Noël » sont ses œuvres les plus célèbres.

Thème                                                        

Abandonné à sa naissance par sa mère, le petit Oliver Twist grandit dans un orphelinat, convaincu qu’il retrouvera un jour sa famille. Vendu à un couple de croque-morts, il s’échappe et finit par rejoindre dans les bas-fonds de Londres une bande d’enfants voleurs, protégés par un vieil avare, Fagin. Après de nombreuses mésaventures, Oliver finira par retrouver son grand-père, Mr Brownlow, un homme tendre et aimant.

Points forts

1) Ce roman de Dickens est un véritable conte de Noël ou un vrai conte de fée… sans fée. Un roman initiatique très prenant en tout cas, où un orphelin, qui a grandi dans un milieu qui n‘était pas le sien, sillonne le Londres interlope et fait des rencontres tantôt bonnes tantôt mauvaises, qui vont l’empêcher ou bien l’aider à retrouver ses racines. À force de persévérance et de courage, ce petit Mowgli perdu dans la jungle londonienne découvrira enfin qui il est. On comprend que cette histoire palpitante ait été si souvent transposée au cinéma, à la télévision et, une fois encore, au théâtre.

2) Ici l’adaptation de Christopher Delarue est très fine et bien cadencée, et la mise en scène de Ladislas Chollat, inventive et bien rythmée.

3) La troupe des acteurs-chanteurs-danseurs est d’un haut niveau. Avec une mention particulière à Nicolas Motet qui, dans le rôle-titre, fait merveille. Bien sûr, il est un peu plus âgé que son personnage, mais sa simplicité, sa candeur, son énergie et son bonheur évident d’être en scène en font un chef de troupe remarquable. Excellents aussi, Prisca Demarez (superbe Grizabella de « Cats » la saison dernière à Mogador) dans le rôle de Nancy, la bonne marraine du conte, et David Alexis qui compose un Fagin, équivoque et secret.

4) Les costumes signés Jean-Daniel Vuillermoz sont éblouissants. Décidément, après un César et un Molière, il s’avère l’un des très grands de la profession. Si les habits des nobles et des bourgeois sont foncés et classiques, il a véritablement créé une symphonie de couleurs claires, tannées, vieillies, patinées, pour le petit peuple. Il a osé des mélanges de teintes et de motifs, et il a eu raison, le résultat est superbe ! Avec sa palette, la misère est transcendée, et la pauvreté sublimée. Quel talent ! Il en donne aussi la preuve en ce moment au Théâtre La Bruyère avec la pièce « La Louve ».

5) Ce beau spectacle peut réunir toute la famille, les grands-parents, les parents et les enfants, très jeunes même. Chacun y trouvera son plaisir, son intérêt, sans avoir l’impression d’accompagner les autres.

Points faibles

1) Pas sûr que la salle Gaveau, prestigieuse salle de concert, soit le lieu idéal pour accueillir ce genre de grand spectacle. Le plateau semble étroit pour une troupe aussi nombreuse et des décors aussi mouvants. Quant à la circulation peu fluide entre la scène et les coulisses, elle gomme une part de la magie.

2) La représentation à laquelle nous avons assisté, une des premières, souffrait d’un vrai problème de son : comédiens criant dans leurs micros dans certaines scènes jouées, balance peu respectée dans les scènes chantées et dansées. Depuis, la situation s’est sûrement améliorée… On ne peut que le souhaiter.

En deux mots

Une adaptation nouvelle du roman de Dickens en musical, par et avec des artistes français. Troupe de premier ordre, costumes vraiment splendides, décors astucieux, bonne mise en scène bien rythmée. Mais une sonorisation imparfaite, en tout cas le soir où nous avons vu le spectacle, l’un des premiers.

Une phrase

Ladislas Chollat, le metteur en scène : « Chaque personnage de cette histoire court après un amour qu’il n’a pas reçu… Et chacun pense en vain que l’argent suffira à panser les plaies. Oliver est une exception : son rêve ne se traduit pas en chiffres. »

Recommandation

BonBon

POUR DECOUVRIR CULTURE-TOPS, CLIQUEZ ICI : des dizaines et des dizaines de critiques sur chaque secteur de l'actualité culturelle

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !