Numérique : la France, ce pays qui ne possède aucun acteur de taille mondiale et investit 60 fois moins que les Etats-Unis<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ubérisation a été le révélateur de ce que le digital nous promet. Un nouveau modèle économique, une vitesse folle, un usage facilité, un prix adaptable, une capitalisation monstrueuse, un leadership mondial effréné.
L'ubérisation a été le révélateur de ce que le digital nous promet. Un nouveau modèle économique, une vitesse folle, un usage facilité, un prix adaptable, une capitalisation monstrueuse, un leadership mondial effréné.
©Artsper - Miguel Chevalier

Bonnes feuilles

L’ubérisation excite toutes les peurs, les fantasmes, les espoirs. Les jeunes entrepreneurs y voient une chance de trouver leur place. L'ouvrage se propose de faire le point sur ce qu'est l'ubérisation, son impact dans la société, ses opportunités et ses limites. Pour cela, il donne la parole aux acteurs de cette nouvelle économie (chauffeurs VTC, hôteliers, dirigeants de start-up, DRH, politiques...) Chacun raconte l’impact sur sa vie, son business, son secteur, son revenu, sa place dans la société. Les auteurs proposent ensuite leur analyse et leur perspective. Extrait de "Ubérisation un ennemi qui vous veut du bien ?", de Denis Jacquet et Grégoire Leclercq, aux éditions Dunod 2/2

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Grégoire Leclercq

Grégoire Leclercq

Grégoire Leclercq, né le 03 février 1983 à Valence, est diplômé de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr, Ingénieur en Informatique, titulaire d’un master en Droit Pénal, et du MBA d’HEC Paris.

Président depuis mars 2009 de la Fédération des auto-entrepreneurs (association professionnelle forte de 63000 membres). Cette structure accompagne dans leur développement les créateurs, leur fournit information, conseil juridique et fiscal, et formations. Elle joue un rôle majeur dans la défense du régime et son évolution dans le temps, tant auprès des pouvoirs publics que des médias.

Il est le co-auteur de l’ouvrage L’auto-entrepreneur pour les Nuls (Broché, 320 pages, Editions Générales First du 18 novembre 2010).

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La France ?

L'ubérisation a été le révélateur de ce que le digital nous promet. Un nouveau modèle économique, une vitesse folle, un usage facilité, un prix adaptable, une capitalisation monstrueuse, un leadership mondial effréné. Venu des Etats-Unis, comme la plupart des leaders de cette planète. Un choc de culture pour une société française morcelée, corporatiste, aux mains d'un Etat tout-puissant malgré son endettement et ses déficiences, et une classe politique débordée par la vitesse et la profondeur du mouvement.

La France a une fragilité particulière dont nombre de pays avoisinants ne souffrent pas. Elle a organisé le pays en rentes structurées, qui se voyaient affecter une fonction, un territoire et un revenu associé. Garantis à vie. Et en moins de 5 ans, des "barbares mal élevés", des "prédateurs" comme le disent certains politiques, viennent fouler au pied cetet macjhine endormie, habituée au confort d ela rente, du statut et du pouvoir, et déclenche l'étincellequi embrase le paysd'une violence sans pareil.

La France, qui repose sur l'Etat, qui représente plus de la moitié de son PIB, et sur 25 des 500 plus grands groupes mondiaux, est naturellement obèse, lourde et lente, comme toute structure "à surcharge pondérale", et souffrira bien plus que les pays voisins qui ont basé leur économie sur des PME agiles, fortes et internationales. Dotée de 99 % de sociétés de moins de 250 personnes, sous-capitalisées, mal payées par leurs donneurs d'ordres, la France, à l'autre etxrémité du spectre, est incapable d'affronter des géants américains surcapitalisés, rapides, internationaux, et sans état d'âme.

Nous allons donc souffrir. Nous nous rassurons en nous gargarisant de posséder quelques licornes, ces sociétés valorisées à plus d'un milliard de dollars. Maigre consolation pour la sixième puissance mondiale, qui n'aligne aucun acteur de taille mondiale. Aucun acteur qui serait connu aux Etats-Unis, en Chine, en Inde, ou en Afrique, lors d'un sondage spontané dans la rue. En Europe, certains connaissent et achètent Oscaro, Vente-Privée, Show Room privén Spartoo et Sarenza. Aux Etats-Unis on connaît Criteo et quelques entrepreneurs français comme renaud Laplanche. Et c'est tout.

Nous avons investi 60 fois moins dans le numérique que les Etats-Unis en 2015. Nous avons 100 fois moins de suiccès mondiaux que les technologies israéliennes, petit pays, mais qui a plus de sociétés cotées au Nasdaq que tous les pays d'Europe réunis.

Nous sommes donc constitués de géants "obèses" et de nains maigrelets. Paradoxalement, cahcun pourrait deveni le remède d el'autre. Les "mixer", les faire travailler ensemble, les rassembler pou réussir, est la clé de notre avenir, de notre rebond. Il en est de même pour les hommes. Il faut réinventer une utopie, proposer au plus grand nombre d'y adhérer, leur montrer la place qu'ils peuvent et doivent y jouer, et les rassembler pour y aller ensemble au lieu de jouer la disparition d'une partie d'entre nous au nom du progrès "bidon". 

(...)

Nous allons souffrir. C'est bien possbile. Et pourtant nous avons en nous la capacité du rebond. la capacité de faire passer notre pays du purgatoire avec un net penchant pour un glissaement vers l'enfer, au paradis, que pourrait promettre le numérique, le digital, l'ubérisation, si elle est voulue, gérée et réfléchie. La réponse nous appartient.

Extrait de "Uberisation un ennemi qui vous veut du bien ?", de Denis Jacquet et Grégoire Leclercq, publié aux éditions Dunod. Pour acheter ce livre, cliquez ici

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