Facebook : réseau social ou réseau politique ?<!-- --> | Atlantico.fr
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"Les abonnés de notre échantillon qui sont des utilisateurs intensifs de Facebook signalent plus souvent que les autres qu'ils ont participé à un meeting ou à une manifestation politique."
"Les abonnés de notre échantillon qui sont des utilisateurs intensifs de Facebook signalent plus souvent que les autres qu'ils ont participé à un meeting ou à une manifestation politique."
©Reuters

Votez Facebook !

Si les marques ont moins d'impact que l'on ne croit, les partis semblent pouvoir mobiliser des électeurs sur ce réseau social via ses utilisateurs les plus actifs.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Facebook ce n'est pas seulement un espace où l'on partage du buzz ou des photos avec ses amis c'est aussi un nouvel espace très politique.

Selon une étude Pew, "Pourquoi la majorité des utilisateurs de Facebook reçoivent plus qu'ils ne donnent" les utilisateurs de Facebook qui ont le plus d'amis, qui sont le plus souvent tagués sur des photos, ont plus tendance à participer à des réunions politiques que la moyenne des utilisateurs. Et ceux qui utilisent les "goupes" Facebook sont ceux qui invitent le plus leurs amis Facebook à voter pour certains candidats souligne The Atlantic.

"Les abonnés de notre échantillon qui sont des utilisateurs intensifs de Facebook signalent plus souvent que les autres qu'ils ont participé à un meeting ou à une manifestation politique. Et parmi les utilisateurs de Facebook groupes, les gens ont plus tendance à essayer de persuader quelqu'un, et à essayer d'influencer son vote en matière de politique.

L'étude PEW s'appuie sur des interviews téléphoniques d'un panel de 2 255 adultes américains âgés de 18 ans et plus, réalisées entre octobre et novembre 2010. Elle a été rendue publique le 3 février.

Pour le magazine américain, il est logique que ceux qui sont le plus actifs, le soient également au delà de Facebook. Contacter des lecteurs pour les inciter à voter pour tel ou tel candidat n'est pas une chose facile. Le résultat est de fait bien meilleur lorsque les électeurs sont directement démarchés par leurs propres amis. Facebook permet de contacter plus de gens, plus d'"amis", sans avoir besoin d'envoyer des militants faire du porte à porte.

Les "Power Users" de Facebook, utilisateurs influents et très actifs représentent 5% des près de 850 millions de personnes que compte la communauté, sont auteurs de la majorité des messages, post, tags que nous recevons

Entre autres données utiles en termes d'influencenote Business Insider, les femmes mettent plus régulièrement à jour leur statut que les hommes. Cliquer sur le bouton Like est l'une des activités les plus populaires sur Facebook alors que le "Poke" est en voie de disparition. L'utilisateurs moyen de Facebook a 7 nouveaux amis par mois. Les gens ne se lassent pas de Facebook même s'ils sont des utilisateurs de longue date.

"Alors que 59% des membres ont au moins un message par mois, 54% n'en envoient jamais à leurs amis. Par comparaison, les "influenceurs" transmettent au moins un message à leurs contacts par semaine." note ZDNet à propos des Power Users. "Un individu compte, en moyenne, 245 amis. En parallèle, plus on a d'amis, plus on est actif.ZDNet remarque aussi que la publication d'un utilisateur parmi les plus actifs peut toucher jusqu'à 150 000 personnes contre 31 000 pour un utilisateur moyen.

Le magazine Forbes note de son côté, en s'appuyant sur une autre étude (celle de l'institut australien Ehrenberg-Bass), que les abonnés à Facebook n'y viennent pas pour croiser le fer avec les marques ou pour les adorer. Celles qui y ont un fort impact sont celles qui proposent des coupons de réductions et autres offres spéciales.

En fait, seulement 1% des fans des grandes marques dialogueraient avec elles. Si l'on met de côté l'action sur le bouton Like qui est minimale vu qu'il suffit d'un clic, on arrive à 0,45% d'interaction. Karen Nelson-Field, senior research associate chez Ehrenberg-Bass estime que ce chiffre n'est pas mauvais : "Il faut que les gens arrivent à comprendre ce qu'ils peuvent faire ou pas pour une marque. Facebook ne diffère pas fondamentalement des mass media classiques. La communication descend vers l'audience, changer la manière dont les gens en un coup de baguette magique, est irréaliste."

Si les Power Users sont influents, les marques semblent avoir encore des progrès à faire en matière communication via Facebook et les partis politiques sous-exploitent sans doute encore ses possibilités.

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