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Dernier week-end de vacances avant la reprise ? Pour retourner au bureau en pleine confiance, laissez-vous tenter par... un bon vieux karaoké
©Reuters

"Viser la lune, ça ne me fait pas peur...” (Amel Bent)

Dans leur livre "Creative Confidence", Tom et David Kelley, deux chercheurs en science de la communication, expliquent que faire régulièrement du karaoké augmente la confiance des travailleurs en leurs capacités professionnelles. Chanter en public permettrait notamment de faire fi du jugement des autres.

Catherine Berliet

Catherine Berliet

Catherine Berliet intervient depuis 15 ans en conseil, formation, coaching de cadres et dirigeants pour le compte de grandes entreprises françaises. Diplômée en communication, elle est également thérapeute, praticien en Rêve Eveillé libre. Elle est co-auteur de : Et si je choisissais d’être heureux  ! : Le bonheur mode d’emploi  paru en juillet 2014 aux Editions Eyrolles, Manager au quotidien et Les outils de développement personnel du manager aux Editions Eyrolles. Elle est auteur de Et si je prenais mon temps aux Editions Eyrolles et co-auteur de "Et si je choisissais d'être heureux" avec Capucine Berliet toujours aux éditions Eyrolles

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Atlantico : Globalement, en quoi est-ce que le détachement que l'on éprouve vis-à-vis du groupe dans un karaoké est-il particulièrement bénéfique à un individu qui veut s'imposer dans son entreprise ?

Catherine Berliet Le karaoké permet une distanciation et une dissociation vis-à-vis du groupe. Et pendant cet instant privilégié, la personne se lance, se plante, ose, le tout dans un cadre ludique. Ce cadre permet de libérer les personnes, de leur enlever tout frein, car elles ne se sentent plus jugées. Et alors que normalement elles ont peur de se tromper, de rater, d'avoir l'air à côté de la plaque, elles trouvent le courage de se lancer.

Selon le livre de Tom et David Kelley, la confiance vis-à-vis du groupe dans son ensemble est souvent difficile à acquérir. Comment le karoké peut-il nous y aider ? 

Ce qui est intéressant dans le karaoké, c'est que la personne, n'ayant pas peur, fait confiance à son élan vital. Et cet élan vital est vraiment un atout en entreprise, car il est le moteur de cette quête d'amélioration qui apporte performance et satisfaction.

En fait, le karaoké permet de créer un décalage, en déplaçant l'observateur du challenge qui surgit : ce n'est plus le groupe, qui devient un "assesseur", mais soi-même. C'est une saine pression que je me mets à moi-même, car c'est un jeu. Si je fais, je le fais à fond, et si c'est mal, j'ai joué à fond, ce qui est l'essentiel. J'ai alors la satisfaction d'avoir donné le meilleur de moi-même. A partir du moment où l'on va dédramatiser l'entreprise, dédramatiser les enjeux et que l'on ouvre ces espaces et environnements ludiques et sans jugements à tout crin, l'individu trouve un équilibre sain. Il peut alors repousser les barrières, se challenger sur ce qu'il peut imaginer, proposer, créer !

Le livre de Tom et David Kelley met aussi l'accent sur la nécessité de développer son sens de l'humour en entreprise.  Comment le karoké peut-il nous y aider ? 

Le karaoké peut faire rire tout le monde, mais il va d'abord vous faire rire vous-même. L'atmosphère génère l'élan de création, même dans l'erreur. Je me retrouve comme l'enfant, qui a un potentiel créatif extraordinaire, capable d'aller hors du cadre, non formaté. Comme l'enfant, j'aime retrouver un univers nouveau, me mettre en scène, prendre des risques. Comme l'enfant, je n'ai pas peur d'être jugé, de déplaire. Comme l'enfant, je suis alors dans ma vérité pure, qui autorise le rire.

Le karaoké nous permet-il aussi d'augmenter notre créativité ?

Nous naissons créatifs. Notre potentiel créatif s'émousse alors. C'est l'éducation scolaire judéo-chrétienne qui vient donner une tape sur le museau de la créativité de l'enfant. Tout ce qui est flexibilité et originalité se met alors sous le boisseau.

Pour être un bon créatif, il faut au départ se faire confiance. Etre capable d'expérimenter. Avoir une culture positive de l'échec (même si ce n'est pas courant en France !). Muscler son intuition, son hémisphère droit, pour aller vite et fuser dans la vie. Développer la pensée divergente (qu'on appelle dichotomique ou janusienne, qui consiste à penser blanc et à imaginer le noir). Et enfin il faut savoir s'inspirer des modèles : et justement, dans le karaoké, il y a un modèle et en même temps la capacité de s'affirmer, de s'offrir une expérience. C'est un espace de liberté, visuelle et auditive, voire sensuelle, qui permet d'entrer dans le "flot", état presque magique qui permet d'oublier la dureté du travail, et même le travail en tant que tel.

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