5 choses à savoir sur Steve Bannon, le nouveau directeur général de la campagne de Donald Trump<!-- --> | Atlantico.fr
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Steve Bannon a la réputation d'un homme sans concession, partisan de l'attaque à outrance.
Steve Bannon a la réputation d'un homme sans concession, partisan de l'attaque à outrance.
©Reuters

L'homme politique le plus dangereux des Etats-Unis

Le candidat à l'élection présidentielle américaine Donald Trump a une nouvelle fois remanié son équipe de campagne, dont Steve Bannon prendra la direction. L'occasion de nous pencher sur celui qui a été décrit comme "l'homme politique le plus dangereux des Etats-Unis".

Bien que Donald Trump aime diriger les projecteurs vers sa personne comme en atteste ses déclarations choc, il n'en néglige pas pour autant son équipe de campagne, qu'il a plusieurs fois remaniée. Trump a toujours eu le chic pour dégoter des personnalités pour le moins corrosives. Son dernier remaniement en est la preuve : le candidat républicain a écarté Paul Manafort de l'exécutif, dont le nom figurait dans la comptabilité secrète du parti de l'ancien chef d'Etat ukrainien Viktor Ianoukovytch, destitué après avoir voulu renforcer son pouvoir.

Et c'est Steve Bannon qui le remplace. Celui que le média américain Bloombergconsidérait en 2015 comme l'"homme politique le plus dangereux des Etats-Unis" a en effet la réputation d'un homme sans concession, partisan de l'attaque à outrance. Une manière pour Trump de "revenir à ce qui a fait son succès aux primaires républicaines : une parole enflammée et décapante, sans égards pour les conventions politiques", écrit Challenges. Voici cinq choses à savoir sur le nouveau bras droit du mégalomane Trump.

Il est le président exécutif du site d'opinions Breitbart News Network

Steve Bannon a succédé à Andrew Breitbart à la tête du site d'opinions Breitbart News Network, en 2012, à la suite du décès de ce dernier. Ce média très conservateur est fait, comme l'écrivait Bloomberg, "pour ceux qui trouvent que Fox News est trop poli et retenu". On vous laisse deviner le niveau d'opinions véhiculées sur ce site, dont la devise n'est autre que "Honey badger don't give a shit" (comprenez "le ratel n'en a rien à faire", le ratel étant un petit mammifère teigneux de la famille des belettes qui malgré sa taille s'attaque à absolument tout comme le montre cette vidéo). L'équipe rédactionnelle est de plus surnommée "The Fight Club", sans aucun doute en référence au film. De quoi laisser présager un certain goût pour la joute verbale, les sujets politiquement incorrects et les polémiques.

Il est le fondateur du Government Accountability Institute

Cette organisation à but non lucratif s'est fait connaître en montant des dossiers à charge à l'encontre de la classe politique. Son plus beau fait d'armes : la publication de Clinton Cash, un livre qui accuse Bill et Hillary Clinton de conflits d'intérêts. À en croire l'ouvrage écrit par Peter Schweitzer, membre du GAI, le couple Clinton se serait enrichi par le biais d'une fondation créée par l'ancien Président américain. Une publication dans laquelle Steve Bannon se serait fortement impliqué, indique le site américain Heavy. Autant dire que le nouveau directeur de campagne de Trump prend un malin plaisir à accrocher des casseroles aux pieds d'Hillary. Un atout de taille alors que la rivale démocrate compte toujours plusieurs points d'avance sur son homologue républicain.

C'est un ancien investisseur, journaliste, réalisateur et officier de marine

Avant de prendre la tête de Breitbart News Network, Steve Bannon était journaliste au Huffington Post. Il a également produit plusieurs films dont le documentaire politique The Undefeated sorti en 2011 sur les ambitions politiques de Sarah Palin, républicaine convaincue et égérie du mouvement conservateur Tea Party. Il fait notamment la promotion du documentaire sur la chaîne de télévision Fox News lors de l'émissionHannity. Mais avant même que Bannon ne se lance en politique, il a servi quatre ans à la Navy en tant qu'ingénieur à bord d'un destroyer. Selon Bloomberg, sa fille Maureen l'a imité en s'engageant auprès de la 101ème division aéroportée.

C'est un critique virulent de l'establishment

Qu'on se le dise : Steve Bannon est anti-establishment. Malgré ses relations au Parti républicain, il considère que le carcan politique étasunien est trop resserré et qu'il faut en sortir, comme en témoigne cette vidéo tournée lors d'une conférence sur le thème du futur du conservatisme. Il utilise notamment les termes "budding aristocracy" (aristocratie bourgeonnante) et "cronny capitalism" (capitalisme intouchable, pourrait-on traduire) pour qualifier la classe politique à Washington D.C. Il déclare également : "Nous ne pensons vraiment pas qu'il y ait un parti conservateur fonctionnel dans ce pays, de même que nous ne pensons pas que le Parti républicain en soit un".

Trump aurait payé Breitbart News Network pour des articles positifs à son égard

Selon une enquête réalisée par BuzzFeed en août 2015, Breitbart News Network aurait reçu de l'argent du candidat républicain pour écrire des articles conciliants sur sa personne. En effet, il faut bien chercher avant de trouver sur ce site un article qui détériorerait l'image de Trump. Le journaliste de BuzzFeedMcKay Coppins fait notamment part dans son livre sur le Parti républicaindu fait que plusieurs journalistes de Breitbart se seraient plaints de la forcément positive couverture médiatique de Trump qui leur était imposée. Steve Bannon lui-même a démenti cette accusation.

Et il reste de nombreuses choses à dire sur Steve Bannon. Le site américain Daily Wire, bien que conservateur, n'a pas hésité à démonter le nouveau chef de campagne en huit points supplémentaires. L'article (en anglais), est à retrouver ici.

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