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Football : 
comment le mercato hivernal 
a gâché mon album Panini 2012
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Le blues du collectionneur

Les clubs avaient jusqu'à mardi soir minuit pour réaliser des transferts de joueurs. Au final, peu de mouvements, mais suffisamment de changements pour perturber les fans de foot.

 Santiago

Santiago

Santiago est blogueur.

Il tient la bibliothèque en ligne catallaxia.net et écrit de temps en temps pour le webzine La catallaxine.

 

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Je venais d’échanger Georges Mandjeck, encore sous le maillot de Rennes, contre Lucho, en croyant jouer un bon tour à un pote, et voilà que j’apprends que le fantôme du Vélodrome retourne à Porto. Match nul dans l’arnaque, et encore une croix à faire dans mon album Panini 2012, lequel, après quatre mois est aussi dépassé qu’un économiste qui gloserait sur les bienfaits du premier prêt à la Grèce ou d’un politologue qui s’avancerait sur les chances de Sarkozy face à DSK… Avec l’accélération du rythme des transferts, au foot comme en astronomie, nous contemplons des étoiles mortes, des étoiles filantes et quelques trous noirs, qui arrivent à nous à la vitesse de la lumière et s’éteignent avec la même célérité alors qu’on ne leur a pas toujours lassé l’occasion de briller… Collectionner les images Panini c’est connaître la vague impression, déjà à mi-saison, de tenir un livre d’Histoire entre ses mains, alors qu’il contient encore des cases vides de leur joueur qui n’ont pas encore été remplies et qui s’avèrent peut-être déjà inactuelles.


Des demi-saisons ?

Alors pourquoi pas deux saisons de foot par an, avec plus de vainqueurs, de champagne, de palmarès et autant d’albums qu’on pourrait consulter sans éprouver trop durement la piqure de  l’éphémère ou la nostalgie d’un temps qui est déjà du passé une demi-seconde après être venu jusqu’à nous ? De toute façon, cela ne changerait rien au budget maillots. Le crédit qui devait servir à agrandir la maison de 30% étant d’ors et déjà affecté à s’offrir les trois maillots différents (parce que c’est la honte de supporter en bleu et blanc quand l’OM joue en orange), et puis être flocké au nom de l’ex-nouvelle star du club qui n’a toujours pas percé depuis le 1er septembre, c’est se condamner à être la risée des copains, comme ne pas encore avoir la future star qui vient d’arriver. Et puis au Vélodrome on est un peu chez nous, et il y a match tous les trois jours, soit au stade soit au bar, alors à quoi bon agrandir, n’est-ce pas chérie ?

Quand on aime le foot on a besoin de rien d’autre

J’oubliais. Ma femme, bien dans l’air du temps, et soucieuse elle aussi de participer au mercato hivernal du cœur, comme Johnny Depp et Vanessa Paradis, s’est transférée au FC quelqu’un d’autre, me laissant désormais pointer à l’UNFP de l’amour. Qu’à cela ne tienne, en suivant en direct les derniers mouvements de joueurs (avec son lot de faux départ, ce qui ajoute du piment à l’événement), je vais prendre le sticker d’un joueur de chaque club, y effacer le nom initial, découper le visage et en faire des photocopies. Sur ces photocopies je collerai les visages des nouveaux arrivants en rajoutant leur nom, et je me lance ainsi à refaire mon propre album Panini saison 2011-2012  v.2.0, avec ses nombreuses mises à jours… Voilà ma semaine sauvée. Finalement,c’est bien, le foot : il y a toujours quelque chose qui se passe, et tant que ça bouge on a toujours l’impression qu’on a un but au bout. Enfin, ce serait mieux qu’il y en ait sur les terrains… Au fait, je l’ai Brandao ?

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