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Terrorisme : ce qui aurait vraiment pu être fait depuis 18 mois, ce qui relève des accusations déplacées vis à vis du gouvernement
©Reuters

Au crible

Si le massacre de Nice semble avoir été plus difficile à détecter et gérer que les précédents, le gouvernement s'enlise dans des réponses (prolongation de l'état d'urgence, renforcement de l'opération Sentinelle) qui n'ont pas été appropriées dans le passé et risquent fort de ne pas empêcher d'autres attentats. Or, comme le recommande un récent rapport d'une commission d'enquête parlementaire (largement méprisé par l'exécutif), il conviendrait de mettre en place sans tarder certaines mesures, parmi lesquelles la réforme des renseignements de proximité.

François Heisbourg

François Heisbourg

François Heisbourg est président de l’International Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres, et du Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP).

Il est conseiller spécial à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS).

Il a été membre du Centre d'Analyse et de Prévision du ministère des affaires étrangères (1978-79), premier secrétaire à la représentation permanente de la France à l’ONU (1979-1981. 

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Eric Denécé

Eric Denécé

Eric Denécé, docteur ès Science Politique, habilité à diriger des recherches, est directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R).

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Atlantico : Depuis les attentats de janvier 2015, les dispositifs de contre-terrorisme mis en place par le gouvernement (loi sur le renseignement, état d'urgence, opération Sentinelle) n'auront pas permis d'éviter l'attentat de Nice du 14 juillet. Si les postures de certains membres de l'opposition, laissant entendre qu'un tel attentat aurait pu être évité semblent plus relever de la mauvaise foi, sur le plan intérieur, et concrètement, quelles sont les mesures qui auraient pu être mises en place depuis 18 mois ? En quoi ces mesures pouvaient-elles être jugées pertinentes dès janvier 2015 ?

François Heisbourg : En ce qui concerne l'attentat de Nice, il faut attendre que l'enquête se fasse. À première vue, cet attentat semble avoir été plus difficile à détecter, prévenir et même à gérer que les attentats précédents de 2015. De la série d'attentats que nous avons vécue, celui-ci pose un niveau de difficulté particulier puisque celui qui l'a commis ne parait pas avoir été fiché et n'était pas sous les radars de la police. 

L'opinion ne réagit pas par rapport à un attentat mais par rapport à un ensemble d'attentats. L'attentat de Nice est, pour employer une expression un peu triviale, "la goutte d'eau qui fait déborder le vase". Il n'est peut-être pas très juste vis-à-vis du gouvernement que l'opposition lui fasse le reproche de ne pas avoir empêché cet attentat-là mais la réaction du gouvernement donne l'impression, à tort ou à raison, que celui-ci parait s'être enlisé dans des réponses standards, qui n'ont pas été appropriées dans le passé, n'ont aucune pertinence par rapport à l'attentat de Nice et risquent fort de ne pas pouvoir empêcher d'autres attentats. À cela, se greffe le fait qu'à peine une semaine avant l'attentat de Nice, est sorti le rapport de la Commission d'enquête parlementaire sur les actes de terrorisme dont le gouvernement n'a absolument pas tenu compte. 

Eric Denécé : Il convient en premier lieu de redire qu’il est extrêmement difficile de détecter et d’empêcher ce type particulier d’attentat organisé par un homme seul. Ceux qui prétendent le contraire sont dans le déni de réalité. Ceci étant dit, cela ne signifie pas pour autant que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes concernant notre dispositif de lutte antiterroriste. L’ensemble des mesures prises depuis 2015, mais aussi 2008 et 2001 ont été insuffisantes, voire parfois erronées. La lutte contre le terrorisme ne peut être efficace que si elle couvre un large champ d’action, allant des lois (code pénal adapté à la situation, état d'urgence) à la formation de la population à la détection des comportements à risque (ce qui n’a jamais été fait à la différence d’Israël), en passant par le renforcement des services de sécurité, de renseignement, d’enquêtes judiciaires, comme par celui des forces de sécurité intérieure (gendarmerie, police), qu’il s’agisse de protection ou d’intervention. Il convient également de ne pas oublier l’édition de nouvelles règles de sécurité (transports, lieux publics, grandes manifestations populaires) et l’indispensable travail en profondeur pour comprendre les ressorts des individus déterminés à passer à l’action (déradicalisation, etc.). 

Dans chacun de ces domaines, des mesures ont été prises, mais elles ont été généralement lentes, timides, partielles et sont toujours advenues en réaction à des attaques et jamais par anticipation. Rappelons que la réforme du renseignement intérieur de 2008 a été un échec entériné par les successeurs de Nicolas Sarkozy, que les effectifs des services sont toujours insuffisants, comme ceux de la police et de la gendarmerie, que nos lois ne sont que très imparfaitement appliquées, que nous n’avons pas rétabli les contrôles à nos frontières, que nous avons découplé la lutte contre le terrorisme de la lutte contre le salafisme, que nous avons conduit une politique étrangère irresponsable en nous alliant à des Etats qui soutiennent l’islamisme et le terrorisme (Arabie saoudite, Qatar, Turquie), nous privant de ce fait d’une relation avec des services syriens qui nous aurait été d’une grande aide pour endiguer les actions des fous de Daesh. Nous payons donc le prix de l’absence de mesures significatives prises à temps et de nos contradictions internationales. Il me parait important de signaler quatre d’entre elles s’étant encore récemment manifestées :

  • Le colloque de l’Union des organisation islamiques de France (UOIF) à l’occasion duquel des imams radicaux interdits de séjour en France ont failli être autorisés à s’exprimer devant plusieurs dizaines de milliers de fidèles grâce à des liaisons TV satellite (mai 2016) en plein Etat d’urgence ;

  • Le ministre de la Défense, Le Drian, publiant à grand renfort de communication un opus insignifiant intitulé "Qui est l’ennemi?" qui ne désigne jamais l’Arabie saoudite et le Qatar comme soutiens du djihadisme ;

  • Le colloque récent de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien, à l’occasion de laquelle Turki bin Faycal, l’ex chef du renseignement saoudien de 2001 (dont les liens avec les terroristes du 11 septembre sont mis en lumière par la déclassification récente de documents d’enquête américains), a appelé au renversement du régime iranien (pays qui, rappelons-le, lutte chaque jour contre Daesh) ;

  • L’accueil en France d’anciens terroristes syriens, à l’image d’Abderrazak Tlass, ex dirigeant de la tristement célèbre brigade Al-Farouk, qui fit partie de l’Armée syrienne libre et se signala par les nombreuses exactions commises contre les militaires syriens et la population civile. 

Nos dirigeants se manifestent ainsi par leur totale incohérence, comme en témoigne également cet appel stupide à la réserve pour lutter contre la menace terroriste. Ce n’est qu’un artifice de communication dont le but est de faire croire à la population qu’une nouvelle mesure est prise. Mais ce n’est pas de réservistes dont nous avons besoin, mais bien de professionnels formés.

Selon un article du journal Le Monde, les professionnels israéliens de la sécurité se disent surpris du niveau de vigilance français relatif au passage d'un camion dans une zone de foule, comme l'indique un officiel militaire "Pour des rendez-vous comme le jour de l’Indépendance, il y a des zones entièrement fermées aux véhicules dans le centre, que ce soit à Tel-Aviv ou à Jérusalem, ceux qui sont restés garés sont évacués.". Avec le recul, et en considérant encore une fois le moment où les décisions ont été prises, comment évaluer la réponse du gouvernement au défi qui lui était adressé ?

François Heisbourg : Dans le cas de Nice, je n'ai pas une vision claire de ce qui relevait de la compétence nationale et de ce qui relevait d'une compétence municipale. Les deux étaient certainement en jeu. Je ne sais pas s'il y a eu ou non des retombées négatives de cet enchevêtrement ou articulation entre la responsabilité nationale (du ministère de l'Intérieur) et la responsabilité de la municipalité de Nice. Il est évident que la fête nationale à Tel Aviv (qui est la capitale fonctionnelle du pays) n'est pas tout à fait la même chose qu'un feu d'artifice dans une des centaines des villes de France où l'on tire un feu d'artifice.

Par ailleurs, une zone sans véhicules est une zone d'insécurité maximale pour les personnes se trouvant sur cette zone si un véhicule parvient à y entrer. Un embouteillage sur la promenade des Anglais aurait peut-être été plus pénible à vivre (car devoir se promener au milieu des voitures qui klaxonnent et des fumées des pots d'échappement n'a rien d'agréable) mais cela aurait probablement été moins meurtrier. En effet, le fait d'avoir interdit les véhicules a offert au camion une zone immense de plus de deux kilomètres de long dans laquelle il a pu se livrer à son action mortifère. C'est une façon de rappeler que la sécurité n'est pas intuitive : il est difficile de bâtir un système de sécurité qui ne produise pas de l'insécurité. Ce camion n'aurait pas pu faire autant de dégâts dans un endroit où les voitures n'auraient pas été interdites. 

Laissons l'enquête se faire, essayons de comprendre qui était responsable des décisions, qui était responsable de leur mise en œuvre et c'est seulement à ce moment que nous pourrons tirer des conclusions en matière de gestion des foules à l'avenir dans ce genre de circonstances. 

Eric Denécé : lls ont malheureusement raison. Les Israéliens connaissent bien la menace et ont eu à déplorer de nombreuses victimes. Ils prennent donc des mesures drastiques et efficaces, lesquelles sont acceptées par la population. Sans doute n’avons nous pas eu assez de victimes pour que nos politiques se décident à laisser agir les spécialistes. La passivité des autorités est parfois sujette à caution, ainsi que l’on a pu le constater lors des nombreuses manifestations contre la loi El Khomri qui ont dégénéré en des violences inacceptables. Mais rappelons qu'en Israël, l’armée n’intervient pas en sécurité intérieure, les militaires ne sont pas gaspillés dans des opérations de type Sentinelle. En revanche, le Shin Beth, le service de sécurité intérieur de l’Etat hébreu compte 7 000 hommes pour assurer la sécurité dans un Etat de 8 millions d’habitants qui couvre la surface de 2 départements français. En France, les effectifs de la DGSI et du renseignement territorial atteignent à peine 5000 hommes pour 65 millions de citoyens. Et ces deux services sont distincts, si ce n’est parfois rivaux. 

Après les attentats du 13 novembre, une commission d'enquête parlementaire sur les attentats de janvier et novembre 2015 a été créée. Elle a rendu ses conclusions au début de ce mois de juillet. Quelles sont les recommandations du rapport qui vous semblent les plus pertinentes ? Seraient-elles facilement applicables ? L'indifférence du gouvernement à l'égard de ce rapport est-elle justifiée ? Comment expliquer cette attitude vis à vis de ce rapport ?

François Heisbourg : Ce rapport a été produit par une commission créée à la demande de l'opposition contre le vœu du gouvernement. Toutefois, la majorité des membres de la commission faisaient partie de la majorité et le rapporteur-même était M. Pietrasanta. Le tout fonctionnait très bien : c'est une commission qui a très bien travaillé et a fait 39 propositions en tout. Cette commission a notamment relevé que l'état d'urgence ne produisait pas les merveilles que le gouvernement estimait pouvoir en attendre et que l'opération Sentinelle ne rendait pas les services que l'on pouvait en attendre. Or, que fait le gouvernement au moment de l'attentat de Nice ? Il annonce qu'il va renouveler l'état d'urgence et renforcer l'opération Sentinelle. Il n'y a pas besoin d'avoir fait Science po pour comprendre qu'il y a de la dissonance cognitive.

Deux recommandations en particulier mériteraient d'être mises en route sans tarder, d'autant plus que ce n'est pas principalement une affaire de gros sous. La première recommandation concerne la réforme du renseignement de proximité. Nicolas Sarkozy avait éliminé les renseignements généraux en province. Ce que l'on sait moins, c'est qu'il avait aussi arbitré contre la gendarmerie quand il s'est agi de rattacher la gendarmerie à la communauté du renseignement. Il avait, pour des raisons qui m'échappent, considéré que les gendarmes devaient être tenus à l'écart. François Hollande n'a pas fondamentalement changé cette situation. La commission parlementaire dit qu'il faut prendre le dispositif territorial de la police, la sous-direction de la gendarmerie qui fait du renseignement (la sous-direction de l'anticipation opérationnelle) et que l'ensemble de ces données soient intégrées dans un ensemble couvrant le renseignement de proximité. Tout cela parait assez rébarbatif et administratif mais les décisions prises ont été lourdes de conséquences. En janvier 2015, l'un des frères Kouachi qui a participé au massacre de Charlie Hebdo était suivi par les renseignements généraux de la préfecture de police de Paris lorsqu'il est revenu du Yémen. Mais dès qu'il est parti en province (Reims en l'occurrence), il a été perdu de vue.

La deuxième recommandation concerne une autre réforme de Sarkozy (positive cette fois-ci) : le 1er janvier 2009, il décide que la gendarmerie va relever du ministre de l'Intérieur (comme la police nationale). Or, en janvier 2015 et en novembre 2015, on a eu l'impression que la police et la gendarmerie vivaient sur des planètes différentes. Au moment de l'attentat du Bataclan, 40 gendarmes étaient prêts à intervenir mais ils ont été interdits d'intervention. Quand on sait qu'il y a eu 90 morts au Bataclan et quelques centaines de blessés… Je ne vise pas l'actuel ministre de l'Intérieur en particulier car ses prédécesseurs depuis 2009 n'ont pas fait mieux. Sauf que les attentats de janvier et novembre 2015 ont eu lieu sous le même ministre de l'Intérieur, M. Cazeneuve. Il faut casser le système qui empêche la police nationale et la gendarmerie de travailler ensemble lors des interventions anti-terroristes. Cela devrait aller de soi.

Il y a une troisième réforme, par rapport à laquelle je suis moins catégorique mais qui mérite une expertise et, le cas échéant, une mise en œuvre : la création d'une agence du contreterrorisme, à la manière de ce qui existe aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il s'agit de donner un caractère présidentiel et interministériel à la coordination de lutte contre le terrorisme au lieu de confier cette tâche au seul ministère de l'Intérieur.

Au moment de la sortie de ce rapport, le gouvernement aurait dû considérer que le rapport était certes sévère mais que le travail avait été fait sérieusement, avec un sens de l'intérêt général et qu'en conséquent, il allait lire ce rapport et extraire ce qui méritait d'être extrait. Au lieu de cela, M. Pietrasanta, lors des questions au gouvernement, a été traité comme un chien dans un jeu de quilles par le ministre de l'Intérieur (ce n'est même pas le Premier ministre qui lui a répondu). Bernard Cazeneuve lui a répondu en substance, "circulez, il n'y a rien à voir", tout cela deux jours avant l'attentat de Nice.

Il n'y a pas d'explication à ce qui semble être une forme d'autisme. Je ne comprends pas ce refus du gouvernement de prendre en considération les travaux des parlementaires. Ces parlementaires ont bien travaillé. Je ne suis pas d'accord avec 100% de ce qu'ils ont écrit mais je suis d'accord à 98%. Ils ont fait un diagnostic très dur, très sévère mais qui n'était pas un diagnostic partisan. En effet, comme je l'ai relevé, certains des coups de fouet donnés par la commission étaient réservé au président Sarkozy et à sa décision de supprimer les renseignements généraux en 2008.

J'ai été plutôt impressionné par cette capacité qu'ont eue les parlementaires de tous bords à se lancer dans un exercice intrinsèquement pénible. Le gouvernement ne s'est pas contenté de s'assoir dessus après avoir débité de belles paroles (ce qui arrive souvent vis-à-vis des rapports de commissions d'enquête). Il n'a même pas fait semblant de prendre cette commission au sérieux. Cela relève de l'inexplicable. Ou alors les membres du gouvernement pensent qu'ils ont la vérité infuse, la science, infuse, ce qui serait très inquiétant. En effet, le terrorisme est une affaire très compliquée et de longue durée, il n'y a pas de recette magique, de balle en argent (silver bullet), ni de risque zéro. Dans ces conditions, il est indigne d'agir comme si les autres étaient des imbéciles et que le gouvernement était le seul à avoir les cartes en main permettant de juger de la situation. 

Eric Denécé : Ce rapport parlementaire est un constat honnête fait par des non spécialistes qui cherchent à comprendre le problème. Il contient donc à la fois de bonnes choses mais formule parfois des propositions vides de sens et n’aborde pas les vraies questions. L’indifférence du gouvernement à son égard est à la fois fondée (ce rapport n’apporte rien de nouveau, mais son président se croit original) et maladroit, car le ministre de l’Intérieur n’est pas lui même d’une grande efficacité... sauf dans la communication post attentat !

La mesure essentielle n'a pas été formulée par les rapporteurs : il faut fusionner la DGSI et le renseignement territorial dans un service unique afin d’améliorer le quadrillage du territoire ; il faut aussi renforcer la formation, les budgets et les effectifs d’environ 50%, faute de quoi nous n’accroitrons pas l’efficacité. Le système de la DGSI est trop centralisé, trop parisien. Ce service a voulu singer la DGSE alors que son métier n’est pas le même. Or, dans la lutte contre ce nouveau type de terrorisme, c’est le terrain qui commande. Il faut redéployer nos effectifs partout dans les milieux à risque et ne pas séparer la surveillance des mosquées, des cités et de l’économie souterraine (SCRT) de la lutte antiterroriste (DGSI).

Une autre erreur de ce rapport et de critiquer le fonctionnement de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, alors même que c’est ce modèle qu’il convient de dupliquer dans chacune de nos régions, l’échelon central ne servant qu’à coordonner l’ensemble, à l’image de la manière dont fonctionnent les Allemands (BfV/LfV) ou les Italiens (AISI/DIGOS).

En dehors des dispositifs proposés par les uns ou les autres, existe-t-il d'autres priorités pour le gouvernement, qui permettraient d'obtenir des résultats en matière de prévention des attentats ?  

Eric Denécé : Je crois qu’il faut redire qu’il est essentiel de coupler la lutte contre le terrorisme (Daesh, Al Qaeda) avec la lutte contre ceux qui le rendent possible : courants religieux salafistes, wahhabites, Frères musulmans... qui doivent être interdits sans délai et sans concession, car ils sont dangereux, haineux et qu’ils ne représentent pas 10% des musulmans. De même, il nous faut reconsidérer nos relations politiques, commerciales et militaires avec l’Arabie saoudite et le Qatar, qui financent ces courants ultra radicaux qui sont le terreau des djihadistes. Pour résumer, c’est comme si nous cherchions à lutter contre des nazis en France tout en étant alliés à l’Allemagne hitlérienne. Il est temps d’ouvrir les yeux et de faire preuve de réalisme et de courage.

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